cavalierbleu — 26-06-2007 11:50

Cher Madame, Cher Monsieur,

Bonjour


Les Editions le Cavalier Bleu vous informent de la sortie ce mois-ci dans la collection "idées reçues" :


L’ouvrage“La Depression”, par Bernard Granger


Bernard Granger est professeur de psychiatrie à l'université René Descartes (Paris V). Egalement praticien, il fait ici le point sur ce "mal du siècle". S'adressant au patient mais aussi à son entourage, il décrit tous les aspects de la depression et les differents moyens de soigner cette maladie souvent mal comprise et difficile à admettre.

l’auteur prend pour point de départ les idées reçues et apporte un éclairage distancié et approfondi sur ce que l’on sait ou croit savoir.

Sur le thème de la dépression, l’auteur a choisi de prendre comme point de départ entre autres :

"Les déprimés sont des gens faibles qui manquent de volonté", "la dépression, c'est dans la tête", "Tous les génies sont dépressifs", "Les antidépresseurs crééent un état artificiel: on n'est plus soi-même", "Les français n'ont jamais consommé autant d'antidépresseurs"…

Christelle Moreau — 29-08-2007 17:02

Bientôt l'ouverture de votre librairie en ligne, professionnel, n'hésitez pas déposer vos ouvrages.
Merci
http://www.psychanalyse-en-ligne.org/librairie

Christelle Moreau — 06-11-2007 00:26

Les lacaniens face à la déprime a titré Libération ce lundi 5 novembre 2007

La France se lance bruyamment dans une campagne pour dépister la dépression – les Etats-Unis ont déjà leur journée nationale de dépistage, National Depression Screening Day – dans la foulée du nouveau D-Day européen : depuis quatre ans, le 9 octobre, cinq pays, dont la France, célèbrent la journée européenne de la dépression (European Depression Day). Les lacaniens de l’Ecole de la cause freudienne consacrent le dernier numéro de leur revue le Nouvel Ane au phénomène avec en couverture une photo d’un Nicolas Sarkozy au sourire crispé dont les commentateurs annoncent que «l’exercice du pouvoir devrait l’emporter sur la déprime» (après son divorce). Les lacaniens analysent donc les dessous de la campagne contre la dépression, les nouvelles utopies sociales autoritaires, l’utilisation de l’antidépresseur comme médicament générique de symptômes les plus divers. Selon eux, la brochure, «La dépression chez l’adulte : en savoir plus pour en sortir», éditée par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), entretient le mirage que «tout peut être médicalisé et guéri : la douleur d’exister, la souffrance morale, jusqu’au deuil…».

La revue publie des témoignages des deux côtés – du patient et de l’analyste – sur cette maladie, mais ajoute : «C’est une maladie de la vérité. Entre le deuil et la mélancolie, Sigmund Freud ne l’approche pas autrement lorsqu’il s’étonne qu’il faille tant de tourments pour accéder aux secrets de cette humeur funeste et lucide…»

Le Nouvel Ane, numéro 7, octobre 2007. http://www.forumpsy.org

Christelle Moreau — 06-11-2007 00:30

L'édito du Nouvel Ane numéro 7 De  : Agnès Aflalo

                                              Désinformation

Institut national de prévention et d’éducation pour la santé.
On se demande vraiment qui baptise nos grands établissements d’État et leur décerne leurs acronymes. Vous avez dit… Inpes ? Inpes-te ou Empes-te ? Inpes-tiféré ou Inpes-ticide ? à moins que… Inpes-tilence. “Pestilence” ? Voyons le Petit Robert : “odeur infecte, miasme putride, infection”. L’Inpes a lancé sur le territoire national une gigantesque campagne de désinformation sur la dépression de l’adulte, avec spots télé, spots radio, un guide diffusé à un million d’exemplaires, des dépliants ; les médias y ajoutent : interviews, témoignages, photos. Des enquêtes ? Il y en a très peu, ou pas du tout. Ce matraquage sans précédent a pour but d’imposer 7 thèses :
1) que la dépression existe ;
2) que c’est une maladie ;
3) qu’elle ne cesse de gagner du terrain dans la société au point d’être devenue un problème de santé publique ;
4) qu’elle est donc à soigner de toute urgence ;
5) qu’elle se soigne par la médication et le conditionnement ;
6) que la dépression n’a pas de dimension existentielle ;
7) que la psychanalyse n’est pas un recours possible.

D’énormes moyens financiers, provenant des caisses de l’État, non sans la contribution, au moins indirecte, des laboratoires, ont été mis au service de la promotion unilatérale de ces 7 thèses, toutes hautement contestables.

En face de cette déferlante médiatique, il y a quoi ? Il y a nous, LNA, Le Nouvel Âne. “LNA, combien de divisions ? – Autant que Léonidas aux Thermopyles !” Nous verrons bien si nos 10 000 exemplaires parviennent à enrayer l’opération “dépression partout”. Il faudrait pour cela qu’ils déclenchent les médias.

Il y a bien un enjeu de santé publique
, et c’est la prévention des tentations suicidaires. Elle concerne les adultes, mais aussi les enfants de plus en plus jeunes. Combien faudra–t-il de Virginia High Tech et de Colombine pour faire saisir que le passage à l’acte (auto- et hétéro-agressif) a une logique, que la psychanalyse a éclairée? Pour Freud, la tristesse, ce n’est pas un dysfonctionnement organique qui en est responsable, c’est la vérité (voir le billet de François Leguil) ; c’est pourquoi la tristesse est souvent lucide. Elle est légitime quand il y a deuil ; quand elle devient symptôme, elle le demeure, tant que reste bâillonné le désir qu’elle enserre. Ce symptôme, qui est intime, est en même temps connecté au malaise de la société, à ses prescriptions de savoir et de pouvoir sans limite.

Réduire l’humain à une chaîne de neurones et de neurotransmetteurs, ce n’est pas seulement le réduire à la servitude, c’est le condamner à une dépression définitive.