_Anonyme — 13-10-2010 21:05

Bonjour,

Je suis phobique social et en publique j'ai régulièrement la phobie de penser à haute voix qui inonde mon esprit. Le problème existe depuis environ 3 ans mais depuis quelques jours c'est quasiment en continue. A tel point que je n'arrive plus à me concentrer dans mon activité pro.

Mes pensées sont à ce moment la totalement qualifiable de délire ou de BDA. J'ai l'impression d'avoir prononcer des choses inconsciemment, avec amnésie disons.

J'ai cette impression parce que régulièrement les gens que je fréquente savent des choses qu'ils ne sont pas sensés savoir. Ils réutilisent parfois des termes que j'emploie dans mes pensées, quelques secondes après que je les ai "penser".

D'un point de vue rationnel, c'est complètement insensé, pourtant le sentiment, l'impression, s'impose malgré tout. Sans doute une coincidence que j'interprète à ce moment la, avec la tension sociale.

Au niveau des mécanismes j'ai du mal à saisir à quoi ça correspond. On est jamais son meilleur juge. Visiblement on dirait un délire interprétatif ou bien une phobie d'impulsion avec déréalisation ou hypocondrie.

Quelqu'un connait ce problème?

A défaut, si l'un d'entre vous a le DSM IV : Cas clinique, il y a une description d'un cas similaire au mien page 369.. Si vous pouviez me faire un copier collé ou me donner le diagnostic fournit à cette page, vous m'aideriez beaucoup dans mon introspection.

Merci d'avance

georgesN — 13-10-2010 23:22

il faudrait plusieurs pages pour répondre, ce qui dépasse nos capacités. Pour aller à l'essentiel, vous ne trouverez personne ici pour poser, confirmer ou infirmer un diagnostic. D'abord parce que ça n'a pas de sens à distance. Ensuite parce que pas plus mes collègues que moi sommes des praticiens partisans de l'usage du DSM4 que nous critiquons pour de nombreuses raisons.
Votre quête de sens à mettre sur vos symptômes est respectable, comme toute souffrance, mais notre position de "cliniciens" (= qui se penche sur le patient) nous incite vous inciter à échanger avec les soignants qui vous connaissent et à ne pas partir dans cette recherche solitaire et ...stérile.

_Anonyme — 14-10-2010 21:00

Stérile.. Bizarre je ne peux m'empêcher d'y voir une allusion... Il faut dire que je redoute d'autant plus l'impuissance que les hallucinations.

georgesN — 15-10-2010 09:10

grosse différence pourtant entre stérilité et impuissance!!...
Êtes-vous sous neuroleptiques?

_Anonyme — 15-10-2010 19:02

Effectivement il y a un grosse différence entre stérilité et impuissance, mais je ne peut pas m'empêcher d'y voir une liaison phallique, ou aphallique plutôt.

Je ne suis pas sous neuroleptique. Ils n'ont malheureusement pas d'effet sur moi, pas plus que les anti-dépresseurs. Par contre les benzodiazépines et les euphorisant type opiacés fonctionnent un peu sur la tension que je ressent, mais ils ont un effet dent de scie à cause de l'accoutumance.
En général je profite des périodes d'accalmie (absence ou diminution de relations sociales) pour faire un sévrage épisodique.

georgesN — 15-10-2010 19:08

vous devez connaitre les grosses difficultés rencontrées lors du sevrage des BZD ?!

_Anonyme — 15-10-2010 19:23

C'est pas facile effectivement. Mais j'ai quand même plus de facilités à arrêter les BZD que le tabac ou les opiacés.

En sevrage de tétrazepam je constate essentiellement des tremblement et je ressent de la nervosité. En sevrage de bromazepam c'est surtout des crises d'angoisse à une fréquence anormalement élevé par rapport à mon état habituel.

C'est gérable dans l'ensemble. Je dirais au même niveau que le tabac en matière de dépendance physique. Par contre le facteur de l'habitude et/ou la fixation orale est moins présente qu'avec le tabac. Des cachets de BZD on en prend moins souvent que le tabac.

Par contre le pire pour moi reste le sevrage d'opiacé. Il me donne des céphalés épouvantables. Sans doute les récepteurs qui crient famine.