Bonjour, Je souhaiterais réagir à cet article de Bernard Trilles « L’homme dans le couple ». Il est rare de voir des psys aborder cette question de la « féminisation » des hommes, le sujet serait-il tabou ?, il est pourtant bien réel. A la question de Freud « que veulent les femmes ? », je crois qu’il y a eu une réponse depuis 1968 : « La liberté ». Voilées, violées, dominées, asservies, dévalorisées, excisées (castrées), au cours des siècles et dans les différentes civilisations, il apparaît bien légitime qu’elles aient eut à réclamer des droits et qu’elles aient fini par en obtenir quelques uns. Mais il reste encore du travail, notamment en politique, sur la question des salaires et également des retraites, pour parler de l’actualité. Mais pourquoi, sans cette soumission de la femme, les hommes sont-ils aujourd’hui perdus ? Pourquoi en viennent-ils à se féminiser, à adopter des attitudes féminines, épilation, maquillage, et même désir d’enfant, on le voit par le grand nombre d’hommes qui désirent aujourd’hui adopter seuls ? Je ne trouve pas de réponse à cette question si ce n’est, en référence au travail de JP Lebrun, une forme de « perversion » de la société, avec des lobbies qui se délectent de cette nouvelle économie qui fait vendre encore plus de produits de consommation. Personnellement, un homme qui s’épile le torse ou même ailleurs, cela ne plaît pas. Mais j’ai déjà du mal à comprendre pourquoi les femmes devraient éliminer leurs poils, que la nature leur a pourtant donnés, et cela me fait penser à un fantasme pédophile. Heureusement, j’ai eu la chance de rencontrer un homme qui se fiche de mes poils, qui m’aime telle que je suis, et les seule parties de mon corps épilées sont mes jambes, pour répondre à la commande sociale uniquement. Quant à la question de la « domination du mâle » comme solution à cette « perdition » actuelle des hommes, je ne pense pas que la solution soit là. J’y vois même une certaine régression, ainsi qu’une tentative de culpabilisation des femmes. Serions-nous coupables d’avoir obtenu notre liberté ? Et pour finir, sur l’histoire de l’autorité, une fois le père nommé, désigné, par la mère, il aura droit au respect et à l’amour s’il fait d’elle l’objet de son désir, comme disait Lacan. Le problème résiderait-il alors dans la question du désir de l’homme. Car quel est-il aujourd’hui ?
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