alix — 05-09-2010 23:14

Bonjour,
Je me décide enfin à écrire car je me pose de nombreuses questions sur la relation avec mon psy(chiatre) :
Je souffre de dépression depuis plusieurs années. j'ai vu une psy à l'adolescence puis un autre psy que j'ai quitté sans d'autre raison qu'un trop grand mal être. APrès un long arrêt maladie (plusieurs années au fond de mon lit), j'ai retrouvé un peu l'envie de vivre et ai repris petit à petit une vie sociale et un travail. Mon médecin en qui j'ai totalement confiance m'a conseillé un psy. Cela fait deux ans que je le consulte.
Je m'entends très bien avec lui il a beaucoup d'humour, c'est une personne très cultivée qui en ce sens m'a un peu redonné le goût des choses. Selon lui, la consultation avec moi dure plus longtemps qu"avec les autres patients car selon ses dires "je l'amuse bcp".
Lorsque j'essaie de parler de mes problèmes il me parle de lui. Pas de sa vie privée mais de lui. PAr exemple si je lui dis que je hais mon nouveau travail il va me dire que lui adore le sien (je ne donnerai pas d'autres exemples plus problématiques pour moi car j'ai peur que mon psy se reconnaisse s'il lit ce forum). Si je parle trop de mes pbs, il me dit que je ramène tout à moi. Il me parle bcp des cours qu'il donne à la fac etc. Une fois je lui ai dit que je l'appréciais mais que je n'avancais pas et que la seule raison pour laquelle je continuais la consultation était le fait que je l'appréciais. Que j'allais à ma conulstation comme j'irai dans un café avec un ami pour discuter des choses de la vie. IL m'a répondu de faire attention à ne pas tomber dans l'amour du transfert cad de ne pas aller plus mal juste pour continuer à le voir. Mais ce n'est pas le cas. Certes j'apprécie ces moments passés avec lui mais je ne me "fore pas à aller mal". Je préfèrerai me sentir mieux et ne plus le voir.

Et si c'était le cas il devrait arrêter de  me dire qu'il m'apprécie car cela à tendance à  me faire l'apprécier encore plus, même si  je pense qu'il me dit cela pour me faire prendre confiance en moi. Il est vrai que j'ai la sensation qu'il m'apprécie et cela me maintient en vie. ON rit beaucoup pendant les séances. Malheureusement j'ai l'impression de ne pas avancer je viens de passer 3 semaines de vacances au fond de mon lit et me sens incapable de reprendre mon travail. Lui a pris deux mois de vacances. Récemment il m'a dit qu'il m'appréciait trop pour pouvoir m'aider et que je devrais aller voir un analyste mais qu'il continuerait à me voir de temps en temps. Malgré cela il m'a fixé un autre rdv auquel je suis allée. Il ne m'a pas reparlé de cela et moi je n'ai pas osé même si je le voulais je n'ai pas réussi à lui en parler. J'espérai que lui le ferait. Après tout c'est lui qui me dit qu'il m'appréciait et je considérait donc que c'était à lui de m'en reparler. MAis à la fin de la séance lorsqu'il a voulu me fixer un autre rdv j'ai dit "je croyais que vous ne souhaitiez plus me voir car je n'avance pas" et il m'a rétorqué "au contraire c'est pcq vous avancez trop vite que je ne peux plus vous aider" !!! Mais il ne m'a pas reparlé du fait qu'il ne voulait plus m'aider pcq soi disant il m'appréciait "trop" pour cela. Je me pose donc la question : si réellement il m'appréciait, pourquoi ne me l'aurait-il pas dit plus tôt ? Pourquoi n'a-t-il pas saisi la perche que je lui ai lancée quand je lui ai dit (il y au moins 6 mois) que je l'appréciais mais que je n'avançais pas ? Aujourd'hui je me sens très mal. J'ai la sensation qu'en fait il veut simplement ne plus me voir pcq je vais trop mal pour le faire rire en ce moment. Un psy peut-il réellement apprécier un patient au point de l'envoyer consulter un autre psy ? SI tel est le cas pourquoi ne s'en serait-il pas aperçu plus tôt ? POurquoi me dit-il qu'il ne veut plus me voir pcqu'il m'apprécie trop et la séance d'après me dire qu'il ne veut plus me voir pcq j'avance trop alors que je ne me suis jamais sentie aussi mal même lorsque j'étais au fond de mon lit. Est-ce que tout simplement depuis le début il ne se moquerait pas tout simplement de moi ?
Merci à ceux qui m'auront lue, j'ai fait long mais il fallait que je présent ma situation.
Et merci aussi à ceux qui me répondront.

Nicole ROBBERECHTS — 25-01-2012 19:36

Où en êtes vous à ce jour ??
Une certitude sur le plan ethique : un psy n'a pas à parler de lui à son patientC'est une évide,ce.Il ne faut pas continuer, il ne faut pas que le psy par sa parole puisse vous atTache à lui vous "séduire" : vous avez votre vie à vivre, à inventer en dehors de lui.