Avec ou sans traitement, l'idée est toujours là: mourir, le courage de se suicider ne suit pas mais du coup je suis difficilement heureuse.

Je suis en couple depuis 5 ans, ma relation est tumultueuse , sans filet de sécurité mais mes sentiments sont forts, je donnerai tout pour cette personne.

Je vis quasiment sans contact avec ma famille et mes parents, ils me manquent dans le sens où je ne me sens pas aimée comme la fille de.., la sœur de..., la petite fille de... bref je n'ai pas l'impression d'appartenir à une entitée soudée.

Je n'arrive pas à garder mes amis: bien souvent je me donne entièrement à des gens et ceux ci me déçoivent vite ou alors sont déçus de moi. Bien que je m'estime attentive aux autres, j'ai quand même une tendance à mettre à rude épreuve la patience des gens.

Professionnellement je ne suis pas épanouie, le travail que j'occupe n'est que sécurisant et n'est pas celui que je voudrai faire le restant du temps à venir.

Je pense à mourir car je me dit que cela ne ferait pas de différence. Déjà oubliée et repliée sur moi même, je traine ma maladie comme un poids qui m'empêche de voir les choses autrement. Je le vis comme une condamnation que je m'inflige et je me dis aussi que c'est certainement le meilleur des moyens pour que les gens réfléchissent à peu mon sujet (du regret? de l'intérêt? du manque? de l'amour?...tout ce que je n'ai pas "en vivant")

Je vis incontestablement mieux mes épisodes de manie que ceux de dépression mais l'idée de mourir ne me quitte jamais. J'ai promis à mon copain que je retenterai pas de me suicider mais il ne passe jamais un moment sans que je l'imagine ... depuis l'âge de 15 ans et j'ai 26 ans..

bonjour et bienvenue,
êtes vous suivi , qui a défini le traitement et quel est 'il ?

J'ai été diagnostiquée bipolaire il y 2 ans suite à une tentative de suicide, j'ai fait une batterie de tests (questions à cocher) dans un CMP, j'ai commencé une thérapie au sein de ce CMP avec prise de Depakote 3 fois par jour...j'ai arrêté...

Puis j'ai repris, l'année dernière...Je suis suivie actuellement à l'hôpital psychiatrique en ambulatoire, je vois une psychiatre qui m'a prescrit du téralythe (lithium) et de l'abilify et par une psychothérapeute stagiaire pour des consultations .

Depuis cet été je ne prend plus rien, j'ai une fâcheuse tendance à être insolente face aux prescriptions médicales, dans le sens où je me sens encore plus "malade" avec autant de médicaments (à cause des effets secondaires)( facile 10 cachets par jours).
Qui plus est, j'ai toujours ce sentiment que les médecins s'obstinent à vouloir calmer mes manies, sans pour autant mesurer le poids de ma tristesse (pour eux je suis une surexcitée^^)

a écrit:

j'ai une fâcheuse tendance à être insolente face aux prescriptions médicales,

hum, l'acceptation d'une maladie n'est pas toujours facile, les médications dans certains cas la meilleur voie du soulagement..

a écrit:

je me sens encore plus "malade"

, je comprends mais ne pas les prendre , çà  çà vous rend encore "plus malade"..

ces médicaments me sont nécessaires je vous l'accorde, pour avoir une vie normale sans sauts d'humeur perturbants pour ma vie sociale, amoureuse, professionnelle et financière...

mais ils ne répondent pas à ma question : Pourquoi je me vois toujours mieux morte ?