kashmir60 — 27-08-2010 22:08

Je m'appel Charlotte, j'ai 17 ans..
Je suis boulimique sans vomissement depuis 7 ans maintenant.. Tout à commencer lorsque j'en avais 10, à la disparition de mon père.. J'ai vécue une enfance merveilleuse entourré de mes deux parents séparés, mais toujours là.. Entre temps, mon père avait refait sa vie avec une femme. J'étais si importante pour lui, j'étais sa merveille.. Cette femme en était si malade, qu'elle me battait, m'enfermait toute la journée dans un placard pendant que mon père travaillait.. Et lorsqu'il rentrait le soir, elle me mettait son doigt sur la bouche, en me disant : " Ne dis rien, si non, je frapperais plus fort demain.."

Cela a duré de mes 7 à 10 ans.. Mais j'étais quand même épanouïe par l'amour que me portait mon père et ma mère.. J'habitais la semaine chez ma mère, et les weekend chez mon père.. Je me disais à chaque fois avant de partir : "Ce sera certainement plus dur que les autres fois, mais il faut que je reste avec papa".. Je me sentais tellement aimé et sécurisé quand il était là.. Il dirigait une chaîne de salon de coiffure, et cette femme était sa comptable.. Elle faisait ses papiers à la maison, pendant que mon père s'acharnait au travail. Et moi, je restais là quand mon père ne pouvait m'emener avec lui..

Un jour, il a tout découvert, et lui a annoncé qu'il la quittait ! Elle l'a menacé de porter plainte contre attouchement sexuel sur moi, sous pretexte que ce n'était pas normal qu'il soit aussi proche, et qu'elle en avait profité pour mettre tout les papiers du salon à son nom, et qu'il n'aurait pas un sous.. Sans réfléchir vraiment, mon père s'est sentis piégé, et a renoncé à la vie en se suicidant, et en me laissant seule, moi, ma mère et mon frère..

Depuis cette tragédie, rien ne vas plus.. Je comble son manque d'amour (bien que je n'en manque pas avec ma mère qui m'aime tellement et me soutiens) avec tout et n'importe quoi.. Chez moi, l'eau n'existe pas, il n'y a que du coca (light), et mes crises s'emportent sur de grosses portions de salés, suivis de sucré.. Je n'ai qu'un repas par jour, qui est le soir.. Mais ça reste un énorme plat pour 3 personnes..

Je ne peux m'en empêcher, j'ai tout essayé.. Je viens de rentrer d'un long séjour dans les pyrénées spécialisé pour les ados atteints d'obésité.. Qui a d'ailleurs très bien marché, même si c'était vraiment très durs.. J'ai perdue 33 kilos lors de cette année.. Je suis rentrée il y a 3 mois, et j'ai repris une dizaine de kilos depuis..

Après le décès de mon père, ma mère a plongée dans l'alcool, mon frère a fait une grosse depression avec envie de suicide.. J'étais la seule qui devais les aider ! Alors j'ai mis entre parenthèse ma scolarité et me suis occupé de ma mère pendant que mon frère érrait dans des quartiers malfamés avec de mauvaises fréquentations.. Tout se passait le soir.. Ma mère se saoulait le soir, mon frère sortait le soir, et moi, je m'occupait de tout le monde de mes 10 à 13 ans.. La journée, tout le monde dormait.. Et les jours recommençaient, encore et encore.. Heureusement, j'avais une passion, depuis toute petite, qui m'a vraiment sauvé.. Le cheval.

Aujourd'hui, question famille, tout vas très bien.. Ma mère ne travaille toujours pas, ne se sent pas prête encore mais vas beaucoup mieux.. Mon frère est devenu journaliste-imprimeur dans une petite boîte et il est très responsable par rapport à moi. Nous ne sommes pas super proche lui et moi mais je sais que je pourrais toujours compter sur lui.. Et moi, j'ai deux chevaux que j'ai sauvé depuis maintenant 3 ans, j'ai un petite idée de ce que j'ai envie de faire de "ma vie", mais ça semble encore flou.. Mon plus gros problème est la, en moi.. Je m'apprête à être suivie par un psy, j'en ai fais seule la démarche, mais je suis si déséspéré..
J'ai pris également un rdv chez le chirurgien, et je m'oriente vers un anneau gastrique tellement que je souffre..
En plus de tout ça, j'ai des grands parents manipulateurs qui ne me rendent rien de facile...

Tout vos conseils me seront néanmoins utile pour y voir plus clair..
Merci beaucoup !

Diaz Carole — 16-04-2012 17:15

Comme vous vous apprêtez a le faire, c'est un travail chez un psy qui vous aidera. Vous portez une grande souffrance et avez bien besoin de vous en alléger.