nathaly — 23-06-2010 00:06

bonjour,
Mon conjoint s'est suicidé au mois d'octobre il est parti en me disant je vais chercher des cigarettes. Vers 20 heure ne le voyant pas revenir je l'ai chercher et retrouvé dans mon restaurant qui etait fermé ce soir la . La il m'a fait une scene terrible et très violente et m'a laché en me disant vas t en je vais te tuer. Je suis partie  je l'ai attendu toute la nuit et le lendemain ne le voyant pas revenir j'ai chercher les endroits ou il allait mais rien je suis alors retourné au restaurant et quand j'ai ouvert la porte il etait la devant moi pendu. Je n'ai rien pu faire a part crier et partir en courant. Le suicide avait eu lieu a trois heures du matin je regrette de ne pas y etre aller de ne pas avoir eu le courage de l'affronter. Mais j'avais vraiment peur. J'ai deux garcons de 16 et 11 ans qu'il elevait depuis 10 ans et il avait 3 enfants dont on est tres proches. Et pour tout le monde sauf son fils ainé et le mien nous vivons comme si il allait rentrer demain. Nous avons enlevé ses affaires, nous avons demenager mais pour moi il va revenir et quand je commence a me sentir un peu mieux a rire immediatement je le revois pendu devant moi. Il y a 18 ans j'ai perdu mon premier fils et j'ai mis des années a lui survivre. Combien de temps me faudra t il cette fois ? il n'a laisssé aucun mot aucun indice pouvant nous aider a trouver et a comprendre. je ne suis pas sure de pouvoir continuer a vivre comme ca. Mais pour les enfants je n'ai pas le choix mais c 'est insupportable de faire semblant.... Merci de votre ecoute

Diaz Carole — 07-11-2011 14:00

Bonjour,
Comment voudriez-vous dépasser un tel évènement douloureux, voire traumatique sans le temps qu'il faut pour refermer les blessures, sans mettre les mots sur ce vécu qu'est le votre, sur votre incompréhension de son geste, sur votre sentiment de culpabilité.
Vous avez, sans doute, besoin d'accompagnement face à cette crise de l'existence, et surtout d'y mettre les mots. Il ne peut être question de faire "semblant" plus longtemps, vous souffrez, aidez-vous, parlez en.
Carole Diaz, psychanalyste, Toulouse