Roads — 02-06-2010 21:00

Bonsoir,

Je ne sais pas vraiment comment faire ce message sans paraitre maladroite voire futile.   Je vais donc faire simple.
Ressentant un certain mal-être, (j'ai bientôt 17 ans), et réfutant que ceci est la crise d'adolescence - ça ne l'est pas.   Je me suis vue depuis vraiment 1 an et demi à lire d'innombrable livres (psychanalyse, psychiatrie, psychologie) pour tenter de me comprendre et de remonter à la source de ma "différence".
Il est vrai qu'au travers de certains sites sur lesquels j'ai également fait des recherches, je me suis découverte le syndrome de "borderline".   J'ai bien sûr lu que ce qualificatif était un peu la pathologie "poubelle" des psys.   Qu'importe, je me rends compte de plus en plus que ces questions qui me fouaillent, ces changements d'humeurs perpetuelles, le doute et les répercutions sur mon entourage ne sont guère agréables. Pourtant, j'aime ce sentiment de différence et d'avoir une pensée plus profonde que certaines personnes; egocentrisme peut-être, narcissisme détourné qui sait.   Je tiens  à préciser que ce sentiment de profondeur est également perçu par les autres, bien qu'ils n'en voient bien entendu que la superficialité. D'ailleurs en me lisant, je me sens très imbue de moi-même et ça m'énerve car ce n'est pas du tout ce que je tends à exprimer, enfin..
Face à ce perpetuel soliloque, je me pose désormais la question : consulter, ou non?  Je crois que la passe orgueil est passé, si je désire consulter c'est plus pour me comprendre,      je ne crois pas pouvoir me changer de toute façon.   J'aimerais suivre une psychanalyse,    ca me passionne et en meme temps j'aimerais ouvrir mon coffre intérieur.   
Cependant, je ne tiens pas à ce que mes parents le sachent, nous ne sommes pas proches et ne voient d'ailleurs mon caractère comme une simple crise d'adolescence; dans une autre mesure je sais  que j'ai pu haïr leur aveuglement lors de passages douloureux.
Ma question se précise :    dois-je prendre rendez-vous chez mon généraliste et lui avouer mes envies de consulter?     Il est bien clair que je ne désire pas voir de psychologue mais plutôt un psychiatre, psychanalyste.   J'ai peur de lui parler car elle me connait depuis toute petite mais poussée par une certaine motivation et en période de confiance je pourrais y arriver.
Que me conseillez-vous?   
Si vous avez des précisions  à me demander je répondrais volontiers.
Merci d'avance
Roads

georgesN — 02-06-2010 22:35

comme moins de 25 ans, vous avez "l'accès direct" au psychiatre sans passer par le généraliste. Trouvez-en un, consultez et essayez de trouver un sens à votre angoisse. Ce sera plus constructif que de vous coller une étiquette.

Roads — 03-06-2010 16:43

Merci pour votre réponse et le renseignement, il est clair que je refuse moi même de me mettre une étiquette.
  Je me suis informée sur cet "accès libre" mais j'en conclus que dans tous les cas je devrais en parle à mes parents pour tenter quoique ce soit en vue des honoraires des psychiatres.. Devrais-je donc d'abord voir mon généraliste et lui demander de l'aide quand  à la manière de leur annoncer?      Il me semble qu'il y a des centres gratuits pour consulter mais j'étais plus dans l'optique de voir un  libéraliste.

georgesN — 04-06-2010 07:47

les centres gratuits sont très très longs d'accès.
Si votre généraliste vous connait bien c'est un bon point mais il risque de parler un peu trop à vos parents. L'idéal serait de trouver un psychanalyste mais qui soit psychiatre en même temps (pour la prise en charge SS)

Roads — 04-06-2010 19:48

Je dois aller voir mon généraliste dans le courant de la semaine prochaine, si je me sens prête à lui  en parler, je lui dirai mon désir de voir un psychiatre. Je pense qu'elle saura respecter mon silence si je ne veux pas aller plus loin sur le sujet et elle pourra peut etre elle-même contacter mes parents car j'ai bien regardé et ils devront forcément être au courant de la démarche, meme sans en savoir le fond.
Une amie à moi est déjà suivie et j'ai réussi à me confier à elle ce midi; elle voit son psychiatre demain et va se renseigner auprès de lui sur les adresses de psychiatres/psychanalystes reconnus ( elle est traitée par un psychiatre plus spécialisé en TCA).