angy1977 — 21-05-2010 16:59 |
Bonjour,
Je ne savais pas où poster ce message et je me suis dis que la partie déprime/dépression serait la plus appropriée.
J'ai la trentaine, un passé lourd qui me gache le présent et me fait entrevoir le futur d'un oeil négatif... Je ne me reconnais plus. Cela fait plusieurs mois que je suis négative, je n'ai plus gout à rien, je vois tout en noir, j'ai souvent l'envie de mourir, je me traine pour tout. Je fuis les gens parce que je me trouve inintéressante, négative et je me dis que je dois bien les plomber. J'ai décidé de m'isoler pour ne pas avoir à subir le fait que les gens me tourneront le dos ou me jugeront de part mes faiblesses. Pourtant, je souffre toujours de cette solitude mais je m'y enferme parce que je ne sais comment en sortir. Puis, les gens me déçoivent tant... Celle que j'étais est morte, il n'y a plus qu'une enveloppe charnelle qui donne l'illusion qu'elle vit encore... Ce que j'aimais avant ne m'attire plus bien au contraire. Je n'ai aucun projet, aucun but.
J'aimerais tant retrouver le gout à la vie...La joie de vivre. Des buts et trouver la motivation en moi pour les atteindre... Comment faire? Je suis complètement figée
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georgesN — 21-05-2010 17:16 |
pourriez-vous dire si votre état dépressif est réactionnel, consécutif à un évènement -une perte, un deuil, une déception? Ou sentez-vous que de vieilles histoires vous reviennent, que vous croyiez avoir "liquidées" ?
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angy1977 — 21-05-2010 17:28 |
Je dirais... les 2
De lourdes choses passées qui m'empêchent d'évoluer normalement et me poussent sans doute à choisir les mauvaises personnes ou les mauvais comportements... Une enfance malheureuse où il n'y avait ni chaleur affective ni soins, en ménage à 15 ans avec un homme jaloux, violent, possessif, je me suis battue seule pour m'en sortir, cela fait à peine 2 ans que je m'en suis échappée en quittant ma région et mon travail. Je suis arrivée dans ma nouvelle région, j'ai rencontré très vite un homme.
Etat réactionnel parce que cette personne dont je pensais être aimée m'a salie, trahie dans mon dos et ça m'a achevé. Je suis toujours avec lui.
Je me demande toujours si j'ai envie de garder cette relation ou si j'ai envie de m'amuser. Le hic, c'est que j'en suis au point où j'ai besoin de quelqu'un dans ma vie (ce que je ressens comme pas normal), donc je ne peux pas m'amuser et cette impression de ne pas vivre comme je le devrais. Mais j'ai perdu le gout des sorties et compagnie parce qu'il m'a sali à ce sujet.
C'est une spirale infernale
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georgesN — 22-05-2010 09:22 |
"très vite" Ces mots interrogent...
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angy1977 — 24-05-2010 13:09 |
bonjour,
"très vite" ces mots interrogent... Sans doute. Disons que j'ai toujours un manque de ne pas avoir vécu d'adolescence, l'insouciance, pouvoir s'amuser, j'ai été "très vite" projettée dans une vie d'adulte à l'age de 15 ans. Projettée ou entrainée, peu importe, ça l'a été fait malgré moi. J'ai comme l'impression de subir ma vie et non de la vivre. Et je ne sais pas comment faire pour vivre parce que je ne l'ai pas appris.
Cette relation, j'ai aussi la sensation qu'elle s'est "construite" malgré moi dans le sens où lorsque j'ai rencontré cet homme, je lui ai bien spécifié que je tenais à garder ma liberté et ce n'est pas tout à fait de cette manière que cela s'est passé. Il me laissait de la liberté tout en me salissant dans le dos, je me suis attachée à lui parce que justement il me laissait l'illusion de la liberté. Il me donnait juste la présence dans ma vie dont j'avais besoin. Présence, c'est beaucoup dire, je dirais présence affective. A force de me culpabiliser, de faire des sous entendus sur ma prétendue liberté que je ne prenais pas vraiment de peur de lui faire mal (c'est qu'il avait la manière d'etre triste et comme j'ai tendance à culpabiliser facilement et que je déteste faire mal, ça a joué contre moi), j'ai perdu le gout de faire ces choses qui me tenaient tant à coeur. J'ai toujours l'impression de faire quelque chose de mal et je m'enferme dans une vie qui j'ai l'impression n'est pas la mienne...
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