Dentelle — 11-04-2010 19:20

« je ne suis pas malade, ce que j’ai n’est pas une maladie, c’est un état, on ne guérit pas d’un état, on est dans cet état, rien ne pourra jamais changer cet état, ce qui est important c’est d’être patient pour ne pas se faire arrêter, et je continuerai d’approcher les enfants, j’ai déjà repéré deux enfants que je violerai…» etc juste une bribe du discours d’un pédophile qui sort de 10ans de prison, qui pense que le « soin » n’est que pure connerie.
ça me fiche en l’air, j’ai même eu l’impression que ça fichait en l’air toute la thérapie que je viens d’effectuer, car je me rends compte à quel point ça me rend malade d’angoisse, non plus pour moi, mais pour mes enfants, je n’en ai pas dormi de la nuit, terrorisée : voilà ça me rend dingue.
J’ai projeté immédiatement le danger sur mes deux enfants, j’ai imaginé une personne à l’image de ce gros porc, abordée mes enfants, comme un gros porc m’a abordé avec une infinie patience et prudence quand j’étais enfant, à quel point mes parents et autres adultes n’ont jamais rien perçu de mauvais dans ce brave homme enrobé, et je m’arrache déjà les cheveux à me dire que je vais peut être un jour ne rien voir, ressentir, pour protéger mes enfants.
et immédiatement j’ai fais une chute prodigieuse, je n’ai vu que la mort comme solution, la mort de mes enfants pour les protéger, comme je ne voyais que ma mort pour me protéger, et ça me rend dingue…

après ma thérapie : je me sens bien dans ma vie de tous les jours, et ce, depuis un bon moment, et je me rends compte par le biais de ces reportages en approches intimes avec des pédophiles, que ma folle angoisse n’a pas disparu, j’en étais persuadée pourtant.
Hier soir, je vois une scène juste d’une minute, où un homme se met à frapper sa femme violement et mes enfants sur le point de quitter la table, se scotchent à cette image ; et cette confrontation inattendue m’apporte encore un comportement exagéré alors sur un ton agacé je dis à mon mari « zappe ce truc ! » et je sens que je m’énerve que je perds le contrôle ; et mon mari est exaspéré par mon comportement qu’il juge excessif, je l’ai senti fâché très longtemps, mais je ne réussie pas à me contrôler, je sais que je vais super bien, mais je ne réussie pas à affronter certaines scènes.

Comment réussir à me détacher de ces angoisses ? je ne les ressens pas en thérapie ;
sur ma propre histoire : tout est ok, rien ne m'angoisse, lorsque je suis actrice ;
je ne réagie que sur des scènes extérieures, lorsque je suis témoin, spectactrice.

Thérapeute 2 — 12-04-2010 18:34

Bonjour

Je pense que ce reportage a choqué beaucoup de personnes. La dénonciation faite par le journaliste me paraît tout a fait juste. Même si la "déontologie" (peut on parler de déontologie lorsqu'il s'agit de non dénonciation de crime?) de la presse veut que les sources ne soit pas citée, ce journaliste à eu un comportement humain exemplaire.
Concernant vos angoisses et votre peur pour vos enfants, je crois qu'on ne peut que les atténuer Le danger existe et si la vigilance l'amoindri elle ne peut le supprimer. Ce n'est pas le psy c'est le père qui écrit.
Une bonne chose serait de soustraire vos enfants à la violence des images télévisées. Vous pouvez les informé et les mettre en garde, mais ne leur infligez pas ces images traumatisantes.

Dentelle — 12-04-2010 20:03

merci beaucoup de m'apporter ces quelques lignes, surtout de votre point de vue de père ; car mon père nie totalement l’existence de tels faits, son discours varie de
« ça a toujours existé mais Avant…On n'en faisait pas un tel flan !!! » à « ça n’existe pas du tout, tout est mensonge de la part de la ‘victime’ »  donc je me suis toujours tu et je me tairai toujours devant mes proches.

pour ce qui est de les soustraire à la violence des images, nous le faisons au maximum, ils ne sont pas friands de télé et nous non plus ; mais la TV nous surprend toujours dans les bandes annonces imprévisibles et choquantes qui ne durent qu'une minute, la minute de trop. nous ne leur infligeons jamais d'images violentes, même si de plus en plus fréquentes ; pour cette scène c'était un petit "dérapage" étant en vacances, normalement ils sont déjà couchés lorsque nous allumons !

moi même je ne regarde jamais ce genre de programme car je sais que ça me rend malade, et que je ne réussie pas du tout à prendre de recul sur ces scènes et commentaires, que ça me rend "anormalement" malade, je sais que ça m'atteind exagérément. et voilà je m'y retrouve juste en zappant, et ça "m'hypnotise"...

ce qui m'ennuie c'est que je croyais avoir fortement atténué mes angoisses lors de ma thérapie, et ces images m'ont frappé en plein coeur, et ça me démoralise. et surtout ce qui m'ennuie encore plus, c'est que j'ai réellement vu la mort comme échapatoire, et que j'ai pensé que seule : la mort pouvait protéger mes enfants ;
biensure si je me permets de vous soumettre ces mots, c'est parce que j'ai fortement conscience à quel point l'image de mort qui s'impose est ridicule et que j'aimerais avoir naturelement d'autres solutions qui viennent avec spontanéité.

mais d'un seul coup : je ne crois plus en moi, je me sens lasse, encore une fois je me sens faible, je ne suis plus dans le combat
bref : je me sens nulle !