Alors qu'au collège il y a une sorte de 'snobisme' qui fait que plus on est malheureux, couvert de problèmes et sujet aux tendances suicidaires, plus on est "admirable", au lycée c'est l'inverse, et toute personne ayant la moindre trace de mutilation ou le moindre propos relatif à une envie de suicider est taxée d'ado immature qui fait sa petite crise. Tout ça pour dire qu'après trois ans de lycée baignée dans cette mentalité, je me morfonds toujours autant qu'avant, sauf qu'aujourd'hui je n'ose plus du tout en parler. Le fait est que cette année, et depuis environ deux ans, je pense de plus en plus au suicide. Autrefois quand je me sentais désespérée ou que je me disais que la vie ne valait pas le coup, il y avait une multitude de raisons, essentiellement mes relations sociales plutôt difficiles, notamment dans le milieu scolaire, et certains problèmes familiaux. Mais au lycée, je suis devenue raide dingue d'un pote, et comme je savais que ce n'était pas réciproque, depuis peu à peu il n'y a plus que ça ou presque qui me désespère. Et je ne peux pas m'empêcher de penser de plus en plus au suicide, seulement je ne peux pas en parler car je ne supporte pas d'avoir des idées pareilles juste à cause d'un mec. En plus vu que je pense énoooormément à lui, j'ai vraiment honte de me sentir aussi stupide... J'ai l'impression qu'il est une obsession et je m'en sens vraiment débile. Et débile de l'aimer au point d'envisager le suicide parce que mes sentiments n'est pas partagé. Voilà, je ne sais plus trop quoi penser de tout ça.

et si votre fascination par le suicide venait d'une chose moins évidente que votre amour impossible? et si c'était quelque chose que vous ne comprenez pas en vous, ou dont vous avez l'intuition mais avez besoin de quelqu'un pour l'extérioriser? et si vous rencontriez un psy? juste une fois, comme ça pour en parler simplement?

J'ai effectivement envisagé qu'il puisse il y avoir d'autres raisons, à dire vrai je pense que cet "amour impossible" n'est qu'une nouvelle raison supplémentaire, mais qui est en quelque sorte "pire" que les autres, et qui agit en catalyseur...
Je vois à l'occasion une psy, mais je ne lui ai pas parlé de ça, on discute essentiellement de l'apathie dont je fais preuve cette année.
A dire vrai je crois que je n'oserais pas aborder le sujet "dans la vie réelle" ^^"

"aborder le sujet "dans la vie réelle"" je ne comprends pas

Ailleurs que sur internet (puisque vous me conseilliez de rencontrer un psy)

eh bien essayez ici!?
ça peut vous faciliter le moment où vous en parlerez avec une autre psy, si celle-ci vous inspire moyen...

J'hésite un peu. :) En tout cas pour la première fois j'en parle avec quelqu'un d'autre que moi-même et c'est déjà pas mal ^^

une seule règle: dites ce qui vous vient (mais ne dites rien qui pourrait vous faire reconnaitre par quelqu'un venant vous lire sur le site!) vous avez le bac à passer?

Non, j'ai passé mon bac en juin dernier, cette année je suis dans une première année universitaire, de façon transitoire

"transitoire" ?

Disons qu'à la base j'espérais redoubler ma terminale, mais ça ne s'est pas passé comme prévu, donc je me suis retrouvée sans trop savoir quoi faire ; alors on m'a inscrite dans la fac la plus proche, dans un domaine qui ne m'intéresse pas, juste pour cette année en attendant la rentrée prochaine où j'étudierai enfin ce que je veux (je ne savais pas encore ce que je voulais au moment du bac)

"j'étudierai enfin ce que je veux (je ne savais pas encore ce que je voulais au moment du bac)"
maintenant vous le savez, et la mort n'est pas au programme dans ce programme!...
Croyez-vous vraiment qu'on meurt d'amour ailleurs que dans Roméo et Juliette?

Oui je sais ce que je veux étudier, mais je n'ai jamais douté que je finirai pas faire un choix. Mon incertitude ne me dérangeait pas beaucoup, si ce n'est que c'était ennuyeux sur le moment
Cela est déjà arrivé ailleurs que dans Roméo et Juliette, mais effectivement cette pièce est la référence constante qu'on donne pour faire comprendre à quel point une telle idée paraît folle est stupidement empreinte d'un romantisme utopique et irrationnel. Enfin voilà quoi...

j'y vois plutôt la lutte d'un jeune couple finalement broyé par une société impitoyable...
Mon marchand de sable passe.. essayez pendant ce temps de dire ...ce qui est si dur à dire !
Et dire qu"il existe quelque part un beau jeune homme qui ne sait pas encore qu'il va tomber raide dingue devant ...une tête !

Probablement, mais de toute façon je n'ai pas lu cette pièce :) Juste que c'est une référence courante, pour les personnes qui comme moi ne l'ont pas lue ^^"

De si dur à dire ? Mais, juste que je fantasme littéralement sur l'idée de me suicider, ainsi que sur le type dont j'ai parlé, et que ma fascination pour le suicide est devenue extrêmement plus forte depuis que je le connais et que je sais que rien ne se passera entre lui et moi -- en fait, j'ai juste "envie de mourir parce qu'une vie sans lui, n'est pas une vie" (oh le magnifique cliché... et je tombe en plein dedans depuis deux ans).

Et à tous les coups, ce jeune homme vivra un gros chagrin d'amour, parce que pour ma part je serai toujours amoureuse du même ! aha, aha