Bonjour à vous,

Je voudrais vous soumettre le cas de mon fils, 5 ans car je ne sais pas évaluer la gravité de ce qu'il me dit.
Cela fait déjà longtemps qu'il affirme qu'il "n'aime pas son visage", qu'il n'aime pas la "tête qu'il a". Dans ce cas, je lui propose de se regarder et d'essayer de trouver sur son visage les traits de maman et de papa, je cherche à lui montrer qu'il a le visage de ceux qu'il aime.

Il y a 8 mois, il a vécu un traumatisme : le baptème de sa petite soeur a très mal tourné et il a été témoin d'une scène particulièrement violente : son parrain, qu'il admire, était saoul et a essayé de m'étrangler, devant ses yeux. Jamais notre fils n'avait connu la violence : elle n'existe pas chez nous. Le parrain en question est soigneusement évité depuis et nous avons expliqué à notre fils que cet acte était très mal, qu'il nous faisait, nous aussi, souffrir et que nous préférions éviter de revoir son parrain. Nous avons essayé d'en parler et de le faire s'exprimer à ce sujet tant qu'il le voulait.

Cet événement n'est peut-être pas lié à ce qui me chiffonne aujourd'hui, mais je préfère en parler, car c'est sûrement un traumatisme pour lui (et pour moi).

En effet, ce soir, notre fils nous a sorti, tout brut, qu'il voudrait ne pas exister. Il n'a pas parlé de mourir, mais simplement de ne pas exister. Surpris, nous avons d'abord essayé de lui demander pourquoi. Il est resté évasif : parce que j'aime pas qu'on aie des poux, qu'on aie des caries... (dans la journée, nous avons appris que le fils d'une amie devait se faire opérer pour faire refaire sa dentition... ). Je lui ai dit que sa vie est précieuse et qu'il était ce que nous avions de plus cher au monde, avec sa soeur...

Bon voilà expliqué, un peu longuement, peut-être, mes préoccupations. Enzo a une soeur d'un an, qu'il aime et avec laquelle il s'entend bien. C'est un garçon, par ailleurs, qui semble heureux, qui croque la vie à pleines dents, et qui a du caractère.

Pensez-vous que ses dires sont "normaux" ou qu'ils témoignent d'une souffrance que nous n'avons pas détectée ? En ce qui concerne la "scène" dont il a, malheureusement, été témoin, pensez-vous qu'il faille lui faire consulter quelqu'un pour qu'il en parle ? Doit-il revoir son parrain?

merci de vos bons conseils.

Bonjour

Voir un pédiatre vous rassurerait. Sentir ses parents anxieux est difficile pour un enfant. Considérez par ailleurs, qu'à cinq ans, un enfant ne sait pas encore bien ce qu'est la mort, il peux par contre vouloir ne pas être là. Sans être fortement inquiétants, de tels propos doivent néanmoins être observés attentivement.