bonjour,
je vous expose le rêve de cette nuit, qui m'a marqué, et apporté une belle angoisse (de maman :)  )

J’entends mon enfant, le plus jeune, alors je monte l’escalier vers les chambres je lui demande d’une voix très apaisante « qu’est ce que tu as mon …..  »(Je l’appelle par son diminutif, affectueusement : je pense à cet instant qu’il a du chagrin, qu’il se plaint, et je me souci de lui)

Je m’aperçois qu’il est dans ma chambre (et non dans la sienne), je vois nettement en premier son doudou posé par terre,

et là j’ai une sacrée surprise, car il a installé un escabeau en aluminium très grand (je me demande même comment il a pu, déjà le transporter, et le faire entrer dans la chambre ??)

Et là je le vois monter l’escabeau par le côté : pieds (à l’opposé des marches) il escalade à la  force des bras,

et je lui répète effrayée "Non, non, non, non, non.......Oh mon Dieu....."

il continue en grimpant avec beaucoup d’aisance et redescend très vite, très agile, en courant sur les marches (il y a comme une rampe, identique à certains escabeaux industriels, très haut, mais il ne touche pas la rampe, il dévale en courant ) il se retourne et vient vers moi, avec un petit air d’enfant ayant fait ce qu’il avait décidé, tout en bravant l’interdit.

Avant de le voir redescendre, je me souviens être surprise par le plafond de ma chambre qui n’est pas visible, cela ressemble plus à l’image d’un plafond d’entrepôt très très haut, ou de scène de spectacle, il y a d’ailleurs des projecteurs qui m’empêchent de visualiser correctement ce plafond sombre au dessus de ces lumières, d’estimer réellement sa grande hauteur.

Petite idée sur ce rêve : je vois mon fils cadet, dans ma chambre, à priori préparant une bêtise, de plus il escalade à l’envers : peut être pour provoquer plus mon appréhension, ou parce qu'il ne veut jamais faire comme il lui est demandé de faire, il revient vers moi plutôt « narquois »

Ce fils en question est en ce moment source de beaucoup de tension pour moi, beaucoup de doutes, son comportement (envers moi) est à mes yeux déstabilisant, beaucoup dans l’affront, la violence jusqu’à me frapper (je refuse ses coups donc il casse beaucoup par dépit) et dans la seconde m’inonde de mots tendres, d’amour du petit garçon pour sa maman.
mes cheveux sont longs, je les attache parfois, il me saisi à trois reprises par les cheveux, la troisième fois je cède, sous sa force, ou ma fatigue, et il casse la barrette de mes cheveux, les libérant par la même occasion, ce qui m’agace très vite (pour la casse et la douleur)
il me dit avec calme « voilà tu es tellement plus belle comme ça »  ce qui provoque immanquablement mon trouble, j’hésite entre ma colère pour la violence du geste suivi aussitôt de cette phrase si spontanée, qui me renvoi à des scènes déjà vécues qui me déstabilisent. (je sais qu'il le ressent, mais je me fais avoir systématiquement, même si je me reprends quelques minutes après pour lui faire comprendre mon mécontentement)

Quelques minutes après il est épuisant de provocation, lorsque je suis à bout de patience, il se colle à moi « je suis amoureux de toi, tu es la plus belle, la plus gentille etc »
Je ne sais pas comment réagir, ses provocs. et ses violences me donnent envie de le jeter puis je me doute que ça fait parti de la phase Œdipienne (il a 3 et demi), mais pourquoi est il autant dans l’excès ? je trouve sa violence, sa prise sur moi si puissante

Bonsoir

La maman est un objet de désir et d'autorité. C'est, pour un petit garçon, un être tout puissant et comme à trois ans on se sent invincible, il est bien tentant de défier ce géant.
Que montre votre rêve...de la panique...l'enfant monte l'escabeau à l'envers et vous avez peur.
Montrez donc à votre petit qu'effectivement c'est maman qui décide. Que maman est forte et sûre, c'est ce qu'il attend...

bonjour,

Je pense que ces quelques derniers rêves sont une réaction, à ce que je ressens face au comportement de mon petit garçon.

En ce moment il m’en fait voir de toutes les couleurs, est beaucoup dans l’affrontement, la « violence », puis l’amour si fort, je me sens bien démunie face à lui.
Son père n’est que peu présent, mais sa présence est très forte, je sens qu’elle a un impact important dans la construction de notre fils.
Il est celui qui nous aide à rester chacun à notre place, je comprends mieux la difficulté des mamans vivant seules ou séparées, et le déséquilibre qui s’instaure chez nombreux de ces petits garçons qui n’ont plus la présence, l’intervention du père.

Hier par exemple, mon fils encore très en colère contre moi m’a frappé à plusieurs reprises lorsque j'étais seule, à table lorsque son père l’a vu, il l'a immédiatement remis à sa place, et lui a interdit de me frapper, ce rééquilibre me rend plus forte et me permets de vite comprendre qui je suis par rapport à ce petit  bon'homme'.

Ce rêve avec le recul, je sais qu’il représente les angoisses que je ressens face aux conflits réguliers, aux provocations incessantes, à ce sentiment parfois d’impuissance, ma lassitude. ma peur aussi, qu'en grandissant il devienne violent, et me frappe toujours
Je comprends qu’il recherche sa sécurité dans l’autorité que je représente, il me dit souvent que je suis « méchante », je pense par là qu’il s’avoue à ce moment là : vaincu.
Etre méchante aux yeux de mon enfant est peut être signe que je suis l’autorité dont il a besoin ? la sécurité qu’il recherche en moi ?

merci

Bonjour

Ne craignez pas pour son avenir. L'opposition, dans son comportement aujourd'hui, semble normale pour son âge. Son père représente effectivement une barrière. Il est celui qui dit " Cette femme est ta mère et aussi mon épouse...n'y touches pas!". Il serait bon, que vous relayez ce discours dans votre comportement. S'il vous frappe, punissez le en conséquence. Bien entendu il est hors de question de le frapper. La punition doit porter sur quelque chose qui le touche vraiment et être inflexible. S'il pleure, s'il se roule par terre, ne cédez pas. Vous pouvez lire les ouvrages de F Dolto.Ils regorgent de savoirs précieux sur le mental de l'enfant.

il est hors de question de le frapper. La punition doit porter sur quelque chose qui le touche vraiment

Je suis incapable de frapper et je suis contre le principe de faire ce que j'interdis moi même
par contre je n'ai jamais trouvé ce qui le touche vraiment, il semble souvent perdu lui même dans la colère qu'il exprime.
ce matin colère terrible au petit déjeuner, il refuse de manger, et comme il hurle et gêne tout le monde, après l'avoir prévenu trois fois, je l'ai sorti dehors (il gèle) , il s'est collé au carreau de la porte fenêtre en pleurant, je l'ai laissé pleuré 2/3mn, et je lui ai dis, tu peux rentrer et déjeuner avec nous, si tu veux déranger tout le monde tu retournes dehors. il s'est assis et à déjeuner tranquillement.
je ne sais pas si la méthode est bonne, sur l'instant elle a fonctionné, mais je me sens, non maltraitante, mais...
son grand frère n'a jamais eu ce passage, j'ai senti son sentiment d'amour, les phrases comme quoi il était amoureux, souhaitait m'épouser, mais jamais de violence et de colère envers moi, c'est sans doute pour ça que je crains "l'avenir", l'adolescence, j'ai une appréhension à ce que sa crise d'adolescence soit autant dans la violence que cette période qu'il vit aujourd'hui, qu'il me fait vivre.
mais je comprends que je dois rester inflexible, et lui prouver à chaque instant que ma fermeté n'est là que par amour pour lui et que ça ne m'empêche pas de passer des instants de jeux et de câlins avec lui.

merci beaucoup pour vos réponses, mes nuits sont paisibles en ce moment, j'intègre et j'affirme de plus en plus ma position quelque peu déstabilisée par plusieurs éléments.