le transfert me semble t il est la clef de tout nos problèmes . Ce que vous vivez , je le vis aussi. je suis en analyse depuis un certain nombre d'années , beaucoup. L'amour que je ressens pour mon analyste est assez "ancien". Il me pose un hyper gros problème parce que bien sûr cet amour est un amour interdit. C'est bien là le noeud du problème que nous devons dénouer. Qd bien même on raisonne là dessus , la souffrance n'en demeure pas moindre. Alors à quoi se raccrocher pour essayer de rendre moins forte cette douleur ? En ce qui me concerne, à chaque fois que je pense à lui vraiment de façon douloureuse , j'essaie de me posée . Je respire un grand coup très fort et je me dit à peu près cela "bon , tu l'aimes c'est un fait , t'as l'estomac qui bascule, des sensations viscérales intences , le coeur qui bat , et après? il est plus vieux que toi, (grand-père, maintenant). Il a une femme qu'il aime sürement puisqu'il vit avec elle depuis longtemps . il a une maison qu'il aime , puisqu'il la soigne . il a métier qu'il aime , puisqu'il exerce encore malgré son âge. ( il a dans les 65ans) Tu rencontres parfois d'autres patients dans la salle d'attente , ils ont une bonne tête eux aussi, alors pourquoi penses tu qu'il t'aime toi particulièrement? puis je me place selon un autre point de vue : Toi pourquoi tu l'aimes ?(si tant est qu'on peut répondre sans erreur à cette question") et alors je me dis , j'aime sa voix, son sourire quand il en esquisse un , j'aime son calme, j'aime sentir la douceur de sa main quand il me dit bonjour , j'aime aussi l'idée de pouvoir le destabiliser, j'aime le provoquer, j'aime plein de petites choses comme cela qui s'ajoutent . Mais en même temps tu ne connais pas son caractère , peut être qu'en dehors d'ici il est très con finalement(ça c'est pour me rassurer , mais en même temps ça ne me rassure pas du tout , parce que je suis persuadée que c'est quelqu'un de bien , enfin quelqu'un de normal avec ses défauts et ses qualités).  Puis je me dis. Ma vie en dehors de lui , c'est quoi? J'aime mon mari, j'aime mes enfants , j'aime ceci , j'aime cela. Et encore :je me pose la question : est ce que je suis capable de tout quitter pour lui? Là ça freine ! il n'est pas question que je quitte ma vie elle me plait ,c'est mon regard sur la vie que je voudrais plutôt changer . Je suis profondément pessimiste malgré ce que je vis. Et puis j'imagine une rencontre hors cabinet et là il me dit , bien sûr je vous aime bien mais voyez vous l'amour que vous me portez n'est pas réciproque . Vous savez j'ai une famille que j'aime ect ect . Et là je vous dit la panique en moi. Alors comment faire ?arrêter de venir aux séances ? je l'ai fait sur le principe du "loin des yeux , loin du coeur": ça ne marche pas. Au contraire. ni le temps , ni la distance , ne fait  rien à l'affaire. Je me suis dit "oublie le" injonction complètement idiote. On ne commande pas l'oubli. La seule chose sensée à  laquelle je me retiens c'est de penser qu'il me rappelle une personne que j'ai aimée à la folie qd j'étais une petite fille. Cette personne a disparue de ma vie. J'ai été arrachée à elle et à la vie que j'avais avec elle  . Ma vie a basculé à ce moment . Une vie d'enfant très compliquée. Des arrachements successifs comme un vêtement qu'on déchire par morceau pour en faire des chiffons à cirer le parquet. Bref , peut -être une impossibilité de faire un deuil. Je n'ai jamais su ce qu'est devenu cette personne . Je paye pour essayer de retrouver ce moment d'avant la déchirure , je crois. un moment de quiétude interne (que me permet en réalité le lieu et la personne qui se trouve là).Penser tout cela ça ne résoud pas le problème , mais fait advenir une possible explication de cet aussi grand amour! reste à se dire qu'on ne contrôle pas tout ce ressenti . Le psy , lui , oui parce qu'il a appris à le faire . c'est son boulot . Alors évidemment c'est vrai qu'il peut peut être à un moment donné être  amoureux de nous . ( c'est même sûr , car ça on le ressent aussi) . Sa position alors n'est pas plus confortable , mais lui il sait mieux contrôler parce qu'il est passer par là. Mais imaginons qu'il soit amoureux de plusieurs patients en même temps . Quel bazard pour lui! non! . Cet amour n'est qu'un amour de circonstance . Mais même si on le sais il n'empêche, on en bave car on ne contrôle pas. ( c'est très con l'analyse pour ça , on aime et on peut pas partager  cet amour là juste parce qu'il est de circonstance. Si on choisit d'aller voir un psy  ça veut pas dire que tout va être simple , on s'en rend compte très vite) Reste à espérer  que cet amour puisse se calmer justement à l'aide du psy qui a l'esprit clair et la pensée éclairée par un travail sur soi avec d'autres confrères pour nous permettre de nous éloigner de cette illusion qui nous aliène en quelque sorte . la parole est faite pour mettre de la distance, ça veut pas dire que quand on met de la distance , tout est clean, ça aussi on s'en rend compte très vite.Il ya en a pour qui les choses se résolvent  , on va dire d'elles même. On va dire que ce que l'on ressent n'est bâti que sur une illusion , une illusion qui fait vivre comme on dit , mal , c'est sûr mais une illusion . Peut être a t-on besoin de vivre sur des illusions parfois , je ne sais pas . Peu etre qu' à la longue , au bout d'un certain temps on se lasse de cette relation et qu'on finit par ne plus revenir . Peut être que la lassitude est la solution. Mais voilà , la encore on ne contrôle pas . On peut toujours raisonner. Mais raison et sentiments ne font pas bon menage. C'est marrant , cette expression "ne faire pas bon ménage". Bon courage à vous , je compati, je suis dans la même galère.