Esperanza — 27-12-2009 20:50

Bonsoir,

j'ai lu le post de néternel concernant son problème de transfert.

Ayant moi aussi vécu une situation similaire, ma question est la suivante :

comment se fait-il qu' autant de patients (tes) ont cette impression d'échanges , de regards intenses et langoureux, entre le thérapeute et le patient ?
Moi aussi, j'ai eu ce sentiment; pareil que néternel.... j'avais l'impression que mon psy me parlait au-travers de ses yeux. tout ce qui ne se disait pas verbalement, s'exprimait dans nos regards.
Parfois, lorsqu'il me disait aurevoir, il me frôlait la main, semblait vouloir la retenir; bref... je n'arrive pas à croire que tout cela provienne uniquement de l'imagination de la part du patient.

Car moi aussi, j'ai eu la mauvaise surprise d'entendre de la bouche de mon psy que je faisais un transfert et que jamais il ne m'avait laissé croire quoi que ce soit.
Comme quoi,  lorsqu'on sort de thérapie, on peut  avoir encore moins confiance en soi,  qu'au début  de celle-ci !

Un psy qui tombe lui aussi sous le charme de sa patiente, le dira jamais ouvertement de toutes façons non ?

Ce qui est regrettable, c'est que les patients en souffrent comme néternel, et ce n'est à mon avis pas normal.
Merci pour vos franches réponses.

Courage néternel !

Esperanza

Esperanza — 30-12-2009 18:00

De rien néternel... cela me paraît normal, puisque je suis bien placée pour te comprendre.
Moi aussi j'ai cru que mon imagination me jouait des tours, mais il n'en est rien...

Par exemple, il baissait la voix quand il me parlait; il parlait tout doucement comme si il me chuchotait à l'oreille. Évidemment je trouvais cela très agréable,et  j'ai mis un certain temps à m'en rendre compte. C'était presque normal pour moi. Puis j'ai entendu comme il parlait aux autres patients, (lorsqu'on arrive dans son cabinet, on passe devant la porte de la pièce où il se trouve, pour aller à la salle d'attente).
J'ai donc remarqué qu'aux autres patients il parlait normalement.

Mais je pense que tu as totalement raison lorsque tu dis que notre état de faiblesse doit les attirer malgré eux, et nous leur pardonnons puisque ce sont comme nous des humains, mais à mon  avis, il serait préférable pour le patient ,que le thérapeute à ce stade, en parle plus ouvertement avec nous.
Cela nous permettrait d'être considéré comme une personne adulte et  nous empêcherait de nous poser 36'000 questions ne sachant pas si tout ça est de l'ordre de notre imagination.
Surtout que les patients qui consultent  ne sont  généralement pas des personnes très sûres de soi!
De toutes façons, la seule solution pour moi était d'arrêter. Je me porte mieux à présent, même que je pense encore souvent à lui, et que je regrette que cela se soit passé de la sorte.
J'espère que tu t'en sortiras sans trop de souffrance.

Peut-être qu'un thérapeute sur ce forum pourra apporter quelques solutions à ce problème relativement courant?
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