Adam — 23-11-2009 15:12

Bonjour,
J'ai lu plusieurs livres (et je n'ai pas tout compris !) où l'on parle du caractère foncièrement décevant ou de la déception fondamentale. Ce serait parce que l'homme utilise le langage, mais je vois pas bien la relation.
Quelqun pourrait m'expliquer ?
Merci.

Thérapeute 2 — 26-11-2009 19:24

Bonsoir

Peut être faites vous allusion à la triple deception de l'homme.
Première deception cosmologique avec la perte du système de Copernic et l'arrivée de la théorie de Galilée; la terre et l'homme ne sont plus le centre de l'univers.
Deuxième déception; la théorie de l'évolution de Darwin. L'homme n'est plus à l'origine des espèces mais un maillon de l'évolution.
Troisième déception; la découverte par Freud de l'inconscient faisant perdre ainsi à la raison sa toute puissance.

Et voici là le lien à la parole; la psychanalyse.

georgesN — 26-11-2009 22:31

Bien exact cher collègue, sauf un détail quand même un peu important: Copernic-Galilée même combat: l'héliocentrisme  (soleil comme centre de l'univers) détrônant le géocentrisme (la terre comme centre) de Ptolémée (2é siècle)(je voulais vous l'écrire par mail privé mais vous n'êtes pas joignable) Bien cordialement

Adam — 27-11-2009 16:31

Merci de vos réponses à tous les deux.
J'ai trouvé ailleurs quelque chose qui ne me paraît pas sans rapport. C'est dans Lacan, la loi, le sujet et la jouissance, de Franck Chaumon :

a écrit:

Affaire de vie et de mort, de présence et d’absence, qui justifie que l’on dise que le mot tue la chose en la réduisant à son être de langage, mais aussi bien que le mot crée la chose en la rendant présente par la simple énonciation. Dire, c’est en même temps tuer et donner vie.
L'enfant... lorsqu’il parvient à évoquer sa mère en l’appelant... moment de joie et de douleur puisque dire l’absente, c’est triompher de son départ, c’est la rendre présente dans les mots alors qu’elle n’est plus là ; mais c’est en même temps en souffrir puisque le seul fait de le dire réalise son absence.

Je brûle, là ?
Bon week-end.

Thérapeute 2 — 27-11-2009 19:12

Bonsoir

Mea culpa, je voulais écrire; "la perte du système de Ptolémée et l'arrivée de la théorie de Galilée" voulant écarter Copernic de mon propos car il était moins tranché que Galilée. Copernic s'est vengé...

Thérapeute 2 — 29-11-2009 18:14

Bonsoir

La mère est la condition de la vie. C'est elle qui décide si nous vivons ou si nous mourrons. La parole ne se substitue pas à la chose, mais la matérialise. Elle la sonorise si la parole est dite, l'intellectualise si la parole est pensée. mais il n'y a pas que la parole qui matérialise les choses, le rêve, la pensée, les actes manqués...font partie de ces façons de matérialiser les choses. Alors la parole n'est pas la cause de la déception, je crois que c'est le fait d'être humain et conscient de cet état qui rend la déception possible.