vincentg — 11-11-2009 17:26

Bonjour

J'ecris ici parce que je suis un peu perdu, le temps passe et j'ai l'impression de ne pas avancer. je resume un peu ma vie :
   Petit, j'ai mis un certain temps a quitter la poussette, a arretter de sucer mon pouce, j'ai fait pipi au lit jusqu'en 6eme. J'etais un enfant plutot timide, solitaire (je crois que ca a commencé apres avoir sauté le CE1, je me suis retrouvé isolé) et reveur. Ma primaire s'est faite dans le privé, et je travaillais beaucoups apres les cours, avec mon pere.
   Pour le college, mes parents m'ont inscris dans un college lycée experimental, où l'autorité est moindre et la liberté plus grande (pour que je puisse m'affirmer). Seulement j'ai arreté totalement de travailler, j'ai commencé a faire le pitre, du moins, en 6eme. a partir de la 5eme, j'etais a nouveau isolé, je suis devenu la victime de la classe. A ce moment là, je n'ai plus eu de prenoms, les gens m'appelaient "moule", critiquaient mon physique (j'ai eu une croissance un peu laborieuse et etait tres gringalet). Je me suis enfermé dans le silence, il y a eu une periode ou je ne parlais plus avec mes parents. Je ne faisait plus que des grimaces, imitant jim carrey ou taz (des cartoons). Durant cette periode, je n'ai essayé qu'une fois d'en parler, a ma mere. Seulement, ma mere a soufflé d'exasperation et a quitté la piece (ce souvenir m'est revenu en therapie familiale, dont je parlerais plus tard). J'ai aussi essayé d'etre comme ceux qui se moquaient de moi, j'essayais d'avoir l'air dur, de m'habiller comme eux. Mais dès que je les croisait, je baissais les yeux, et longeais les murs..
   Le jour du brevet, j'ai subis une sorte d'agressions/intimidations pour un pretexte bidon, je suis rentré chez moi en pleurs et j'ai tout raconté. L'année d'apres, j'ai été inscris dans un college privé tres strict, ou bien qu'en retard tout les matins, j'ai travaillé tres dur avec l'aide mon pere, et j'ai finalement eu mon brevet des colleges.
   Pour le lycée, je suis retourné dans le public, ou le cadre etait a nouveau moins strict, et j'ai recommencé a faire le pitre (du moins en classe, car dès la porte franchie, j'etais terrorrisé et mes mains devenaient moites). J'ai continué a faire ou a fantasmer d'etre un dur, au moins dans l'apparence. j'ai finis par arreter les cours en 1ere STT, sans la finir.
   J'ai alors passé le clair de mon temps devant l'ordi (jeux de roles et internet),  et comme je en faisais rien, les engueulades (deja presentes au lycée) se sont emplifiées : coupure du fil internet au couteau pour que j'arrete d'y passer trop de temps, fugues, empoignades...
   Ensuite mes parents ont decidé, comme s'etait devenu irrespirable, de me prendre un appartement dès que j'aurais ma premiere formation (qui fut une formation d'orientation de trois mois, d'où j'ai demissionné en pleurs, apres n'avoir pas supporté les remarques de mon responsable de stage, stage que j'effectuais en vente). Chose faite, je me suis retrouvé seul dans mon appart a 18 ans et demi. j'etais alors mecontent de leur choix, qui plus est d'avoir choisi un appart sans que j'ai pu le visiter.
   C'est là que j'ai commencé a fumer du shit (chose qui m'as rapproché de personne avec qui je rigolais en classe, et avec qui je n'arrivais pas a parler en dehors). Seulement le shit me faisait paranoier neuf fois sur dix, et j'ai lutté pendant une longue periode contre mes "demons". D'ailleurs j'ai du mal a restituer ces dernieres années, c'est un peu flou. Sinon j'ai  commencer a voir un psy dans un CMP, a 19 ans. j'ai été mis sous antidepresseur et anxiolitiques. Jusqu'a 22 ans j'ai fait deux autres formations, dont l'une ou j'ai refais le meme scheme qu'au lycée (pitre en classe, terrorisé a l'exterieur), et  l'autre formation, totalement terrorisé, a l'interieur comme a l'exterieur, et une fois de plus totalement demotivé. Est venu le temps des bonnes intentions, où j'ai repris les cours en premiere litteraire, seulement j'ai refait a nouveau le pitre, en classe, et terrorisé a l'exterieur. A la difference que, cette fois ci il m'arrivait de participer, et d'etre interessé par certains cours. Sinon lors des pauses, je restais assis au milieu de la foule, a essayer de gerer mes peurs en permanence, et en repoussant avec froideur, ceux avec qui je delirais en classe. Ou bien meme en me faisant passer pour ce que je ne suis pas, en mentant et draguant une fille, de facon assez etrange (j'etais toujours en train de mettre des rustines sur des peurs qui venaient de partout).
   Durant toutes ces années, j'ai enchainé les psys au CMP pour raisons diverses (departs, mauvaise entente), je suis allé pendant une periode dans un CATTP (ou j'ai fait de la lecture a haute voix, ce qui m'as fait du bien, bien qu'apres j'ai ressombré). J'ai aussi fait une therapie familiale, apres avoir longtemps insisté aupres de mes parents, therapie qui n'as pas donné grand chose, niveau relationnel, mais qui m'as un peu ouvert les yeux sur la remise en cause sur mon parcours, que j'ai a faire. j'ai aussi passé pas mal de temps a penser sur la société, blabla.. ayant des penchants extremes gauchistes, puis apres nihilistes.
   Aujourd'hui je suis toujours mal a l'aise avec les gens, je n'arrive pas a fixer le regard des gens, quand je crois les gens je fais tout pour eviter le regard. j'ai des bouffées de chaleurs, et je transpire quand je suis dans le tram, ou lorsque je parle a quelqu'un. J'ai tres peu de motivation, meme si il y a un regain ces derniers mois : je fais du sport tout les jours, et du code de la route. J'ai bien essayé de reprendre les cours en candidat libre (sans le CNED par manque de moyens), mais je suis totalement perdu et decouragé sans structure. J'ai du mal a dormir et (3/4 heures pour m'endormir, voir des nuits blanches, et si la journée je suis fatigué, le soir suivant c'est la meme choses, les flashbacks : sois euphoriques, sois de situations de malaises, reviennent).
   Bref, le temps passe, et malgrés des progres, j'ai toujours l'impression de tourner en rond, les psys me disent que ce n'est pas de la phobie sociale, et ces derniers temps je me demande si ca serait pas de l'immaturité affective ? vers quoi devrais chercher ? qu'est ce qui cloche ?

Jean le Guennec — 18-11-2009 17:48

a écrit:

Les psys me disent que ce n'est pas de la phobie sociale, et ces derniers temps je me demande si ca serait pas de l'immaturité affective ? vers quoi devrais chercher ?

Qu'est-ce qui est le plus important pour vous ? Acquérir des psys un savoir théorique ou rechercher la vérité sur vous-même ?
Mettre un nom sur les problèmes ou les résoudre ?
Que ce soit de la phobie ou de l'immaturité ou autre chose, pourrez-vous vous en libérer autrement que par un travail pratique sur vous-même ? Qu'en allant y voir de près, quoi ?
Bonne soirée.