Lucy — 04-12-2007 17:44

Bonjour à tous
J'ai une question théorique, super importante pour moi...
Si, pour certains,  la pulsion oblige au passage à l'acte, sans autre solution (pas accès à la sublimation) , où se trouve la responsabilité de l'individu?
Je ne suis pas psy, mais je lis beaucoup de théorie, parce que j'ai assez entendu: tu n'y connais rien...
Je suis en plein chamboulement de ma vie.
Je vis (pour le moment encore) avec un psy qui pratique "le clivage" et a fait des trucs vraiment très très moches pour les femmes et pour moi...
J'ai honte de voir qu'il reçoit des jeunes femmes en consultation! Si elles savaient!
Merci beaucoup à ceux qui me donneront un éclairage, je me sens bien seule parfois.
Je suis quand même suivie par une psy, et ça m'aide.

Christelle Moreau — 04-12-2007 21:38

La psychanalyse n'est pas un outil pour faire la morale. La psychanalyse se veut être une science ; quant aux psychanalystes, leur déontologie et leur pratique ne leur "permettent" ( si tenté qu'ils en aient encore envie ) pas de se prononcer sur la responsabilité ou sur l'irresponsabilité d'un être. Lui seul, peut en juger.

Si vous de votre côté vous étiez en analyse vous pourriez comprendre et cela vous aiderait probablement à prendre du recul sur votre façon de jauger votre propre responsabilité ou celle des autres.

Bien sur, faire une analyse, comprendre et découvrir son inconscient ne débarrasse pas les individus de leur propre responsabilité. Cela fait même presque l'effet inverse :)
Freud a écrit un texte à ce sujet... vous vouliez de la théorie...voilà de la lecture : conférence datant de 1906 et portant sur la psychanalyse et l'établissement des faits en matière judiciaire.
Toutes les bonnes bibliothèques vous le fourniront en lecture seule.
Quant à votre univers et celui de votre ami, peut-être serait il bon , surtout pour vous, que vous gardiez chacun le vôtre , non ?

Christelle Moreau — 05-12-2007 07:32

le voilà :

la psychanalyse et l'établissement des faits en matière judiciaire.
Merci admin :)

Lucy — 05-12-2007 18:56

Merci beaucoup de vos réponses et pour le texte.
J'ai quelques questions subsidiaires.
Est-ce que une construction bancale du moi peut se réparer en analyse?
Peut-on "apprendre" à sublimer?
Et, la résilience, ça existe quand même?
Et la différence entre le bien et le mal, celui qui clive la connaît. Il choisit de ne pas en tenir compte, je crois... je me trompe?

Lucy — 06-12-2007 09:40

Merci de votre éclairage.
En fait, il a enfin commencé un travail et supprimé l'alcool mais je me demande si des manques aussi archaïques sont accessibles à la thérapie comme il l'affirme.
Clivage total, non,puisqu'un petit reste d'éthique l'a "obligé" à me le dire.
Est-ce qu'on peut vraiment se déconstruire puis se reconstruire en analyse?
Mère inaffective, père faible, élevé par sa grand'mère de 3 mois à 3 ans, puis dans la chambre parentale (aux premières loges) pendant 5 ans, puis internat...Tout ça dans une famille ou l'alcool est le principal liant...
C'est très lourd...
Lourde décision pour moi: je dois décider si quelqu'un peut changer ou pas.
Qu'est ce que je m'instruis! :)
bonne journée.

shalimar — 31-01-2008 22:23

Chère Lucy, j ai bien lu le conseil de Christelle Moreau...............elle te donne en bonne lecture un ouvrage de Freud qui date d il y a 102 ans........... je connais bien ce Monsieur, car j ai étais bien obligée de le lire en fac de psychologie............et si tu t aligne sur la théorie de ce grand illuminé telement aimé par les psychanaliste d une certaine éspece.............. alors tu dois être d accord avec cette grande pensée :
" tout est sex" ........... il faut savoir....que ce monsieur était lui même un grand psychopathe......... cherche selon ton bon sens, et tu trouvera la réponse sans aucun doute...........fais toi confiance.........bisoou

shalimar — 31-01-2008 22:28

pas facile d assumer la charge du changement de qqun avec un vecu si lourd comme tu le dit toi même............sache que qqun qui est détruit à ce point, même si il arrive avec des efforts personnels et de son antrourage.................reste une pérsonne fragile.............. bye

Thérapeute — 01-02-2008 16:28

Bonjour,
Freud un :"il faut savoir....que ce monsieur était lui même un grand psychopathe........."  Etayez Shalimar... Puisque vous le connaissez si bien... Pas de moquerie dans mes propos juste une grande curiosité.. J'ai entendu , lu beaucoup de chose sur Freud jamais qu'il était psychopathe !

Thérapeute — 01-02-2008 16:33

Lucy,
Oui la résilliance existe, elle ne se délivre pas sur ordonance mais se trouve en soi.. tout comme la reconstruction, vous savez ce fameux "Je", celui qui a été enfoui, cassé, blessé et qui par un travail parfois douloureux reprend vie et forme..
vous dites : "Lourde décision pour moi: je dois décider si quelqu'un peut changer ou pas"?
j'avais cru comprendre que vous parliez de vous dans vos posts.. Pour qui devez vous décider??
Hum en règle générale çà marche pas bien quand on le fait pour d'autre.. :-)

Thérapeute — 01-02-2008 16:36

P.S, pour Shalimar,
l'autre but d'un travail thérapeutique accompli est le renforcement du 'Moi' donc également de renforcer cette fragilité, voir même ayant chassé tous ses démons et souffrances de devenir 'fort'.. et si je puis me permettre... bien dans ses pompes et dans sa vie..
bonne journée