Bonsoir, je suis démoralisée avec la sensation d'être anéantie. J'essaie toujours de faire face au mieux mais là, mes forces m'abandonnent et je me sens désespérée.
je suis mariée depuis 20 ans et mon mari et moi , nous nous soutenons du mieux possible avec des hauts et des bas bien sûr. Nous avons trois enfants de 17, 14 ans et 12 ans dont un qui est atteind de mucoviscidose. Ma mère a déclarée une maladie d'alzheimer, elle est en maison de retraite après avoir passé deux ans chez nous. 
J'ai une grande difficulté maintenant à gérer lorsqu'arrive un souci du quotidien et je me sens enfoncée par les personnes qui, je pense, devraient m'épauler (médecin, psycholoque de mon fils ou de l'école...) J'arrive difficilement à soutenir toute cette adversité. Dans ces moments les plus pénibles, j'ai peur de tout laisser tomber ou d'en finir. Un peu de soutien me ferait du bien, merci.

Bonsoir,

qu'est ce qui vous rend heureuse ?

En vacances avec mon mari et mes enfants, j'étais heureuse.

Cela fait il longtemps que vous vous êtes octroyée des vacances ?

Non, c'était cet été; je ne me sens bien qu'en famille loin des contigences du quotidien qui m'accablent; Comme si bien organiser et faire face aux contraintes dues aux maladies me prenait toute mon énergie! Je n'ai plus la force ensuite pour les tracas plus petits de la vie!

Et si vous appreniez à déléguer ?

Oui, j'aimerais déléguer mais à qui ? Mon mari part en déplacement souvent. Quand il est là ça va mieux! En ce moment, il n'est pas là. Et c'est bien plus difficile!

Vos enfants ont ils quelques responsabilités dans la maison ?

a écrit:

je me sens enfoncée par les personnes qui, je pense, devraient m'épauler (médecin, psycholoque de mon fils ou de l'école...)

Qu'est ce qui vous dérange dans l'équipe encadrante ? Qu'est ce qui vous a été dit, qui vous a dérangé ?
Excellente nuit à vous.

Mes enfants sont indépendants, ils ont leurs clés , s'occupent de leur chambre respective(rangement, ménage..;) aide au ménage (aspiro, poubelles..;)

Ce qui me dérange , c'est le déni qui est fait sur cette maladie sous prétexte qu'elle ne se voit pas et l'incompréhension du chagrin qui nous habite.

Les petits bonhommes souriants sont des fautes de frappe mais cela m'a amusée de les voir dans le message qui a trait à mes enfants!
Je crois qu'il faut que je m'habitue à ces moments où je touche le fond, je pense qu'ils sont indissociables de la vie avec un être cher atteind de maladie incurable. Je dois peut-être essayer de les prendre comme ils arrivent en me disant que demain sera autre: des hauts et des bas plus accentués sans doute?

Bonjour,

Vous parlez de :

a écrit:

l'incompréhension du chagrin qui nous habite

et de

a écrit:

psycholoque de mon fils ou de l'école..

qui à votre sens :

a écrit:

devraient m'épauler

Ne sont ils pas là pour lui ?
Ils ne peuvent être TOUT ni pour lui , ni pour vous.
Peut-être serait il bon que VOUS vous accordiez aussi le droit de parler de ce déni et de cette douleur qui vous habite à une personne qui sera là cette fois ci pour vous.

S'ils sont là pour l'aider alors ils ont des méthodes auxquelles mon mari et moi n'adhérons pas.
Le psychologue de l'école ne saisit pas l'état de fatigue dans lequel se trouve notre fils pendant la semaine d'école etc... j'en passe et des meilleures... heureusement que mon mari et moi sommes d'accord!
La psychologue privée  de mon fils n'a jamais demandé à voir son père et j'ai du l'appeler pour qu'elle me reçoive au bout d'une année!.
Avant notre fils était suivi par une psychanalyste , cela se passait bien pour lui et pour nous: respect, gentillesse, j'irai même jusqu'à dire "setting" de la famille dans les moments difficiles! Mais elle a pris sa retraite.
Je fais une analyse, j'ai quand même souhaiter m'exprimer ici dans un moment de détresse car je ne souhaite pas importuner ma psy à point d'heure. Elle m'est d'une grande aide et je reconnaît la chance que j'ai de l'avoir trouvé.
Ecrire ici, cela m'a permis d'y voir un peu plus clair et je pourrai aller à l'essentiel en lui parlant la prochaîne fois.
Je comprends que notre situation n'est pas simple.
Je pense tout de même que certains psys feraient bien de faire eux-même une analyse ou une formation continue et pour d'autres se recycler ... pourquoi pas , ils n'ont de psy que le nom!
Je pense qu'en tant que patients nous devons nous fier à notre intuition et des fois savoir dire NON même à un psychologue d'école ou privé, ils ne détiennent pas la vérité infuse ... encore moins d'humanité pour quelques-uns.
Je suis d'autant plus reconnaissante à ceux qui nous aident réellement.

Je suis alors heureuse de vous avoir permis ce support.
Excellente continuation à vous.

Je suis moi-même heureuse qu'existe des sites tel que le vôtre, je vous sais gré de m'avoir lu et répondu dans ce moment de peine... et de colère, je dois bien l'admettre!