bonjour,
j'ai 31 ans, je suis mère d'un petit garçon de 3 ans et demi et je travaille à mi-temps. Mais mon travail ne me satisfait pas du tout : c'est un bête travail de bureau, placé sous une hiérarchie imposante et étouffante... Je sais depuis le début que ça ne me va pas, que je ne veux pas y rester, et pourtant ça va faire 10 ans cette année que je le fais. Le problème principal est que je ne sais pas quoi choisir comme réorientation professionnelle. J'ai pourtant fait un bilan de compétence, qui a révélé que j'avais une intelligence supérieure à la moyenne, ce qui me rassure face à cette réorientation (ainsi donc j'ai les moyens de faire mieux) mais qui en même temps rend mon travail encore plus pesant (sentiment de gâcher mes compétences et de rater ma vie professionnelle). Au sortir de ce bilan (en 2007), j'ai tenté de reprendre mes études par correspondance pour devenir prof d'anglais. Mais j'ai arrêté, le système de correspondance était trop difficile pour une reprise. Et puis je n'étais plus très sûre de mon choix... J'y ai donc beaucoup réfléchi. J'ai besoin que mon travail soit valorisant, je ne veux plus avoir honte d'être une simple agent administratif alors que parents, profs, amis et moi surtout, tous pensaient que je ferais de grandes choses (d'autant que je travaille à la CPAM et que nous avons la réputation d'être fainéants et incapables...) J'ai aussi besoin que mon travail me passionne. Pas seulement qu'il me plaise, je veux le vivre pleinement, être heureuse de retourner travailler, pas forcément tous les matins, je suis bien consciente qu'aucun travail n'est idyllique, mais qu'il y ait plus de jours +, que les jours - deviennent rares. Sentir que je suis utile, sentir que je ne suis pas enfermée dans un rôle, que je peux évoluer... Ce qui me passionne c'est le chant, le théâtre, les enfants, la psychologie, les langues, l'architecture, la décoration intérieure... Les domaines ne manquent pas, et c'est sans doute là ma difficulté. Cependant, plus le temps passe, plus il me parait évident que j'ai envie d'être en contact avec des tout-petits. Le monde de la grossesse, et celui des nourrissons, des enfants de moins de 3 ans, m'attirent indéniablement. Je pense de plus en plus à devenir sage-femme ou puéricultrice, peut-être même en néo-nat... D'autre part, mon médecin généraliste, qui connait fort bien mon problème professionnel, émet souvent l'hypothèse que je pourrais être douée en travaillant dans le domaine médical. MAIS, il y a un problème de taille : la vue du sang, de blessure, de matière corporelle quelle qu'elle soit me rebute au plus haut point... Je ne me suis jamais évanouie, mais je pense que j'en suis très proche à chaque fois... Voici donc ma question : est-il possible de régler ce problème ? Puis-je réellement envisager ces métiers avec une telle faiblesse ? La question parait avoir une réponse évidente, mais je veux être absolument sûre que ce n'est pas surmontable avant de renoncer à ce qui semble bien être la solution à cette quête d'identité professionnelle...
marie-anne.
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ce que je crois est que votre "phobie" du sang ne disparaitra pas (et les toutes dernières recherches sur les TCC montrent qu'elles ne font que masquer le symptômes) ou au prix peut-être d'un long travail analytique. Ce qui repousse aux calendes grecques votre projet de réorientation. Alors? Alors il me semble qu'il existe une multitude de pistes ciblées "enfance" mais plutôt du côté "psy, éducationnel, social, accompagnement" des crèches aux centres PMI où vous pourriez vous épanouir. D'autant qu'attaquer des études para-médicales à votre âge, même très motivée, me semble rebutant.La fac de psycho -en formation pour adulte, soir ou samedi- pourrait être une bonne piste pour commencer, si vous êtes près d'une ville universitaire? Ou voir le catalogue du CNED?
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Je vous remercie de votre réponse, même si elle est plutôt décevante... J'habite effectivement près d'une ville universitaire, et il me sera facile d'accéder aux cours. La psychologie est une voie, cependant il ne me semble pas qu'elle puisse me permettre de travailler aux contacts des nourrissons ?
Pardon d'y revenir, mais l'hypnose ne pourrait-elle pas m'aider ?
Je suis consciente qu'une reprise d'étude, quelle qu'elle soit, sera pénible, compliquée et décourageante. Mais comment se réorienter correctement sans en passer par là ? Surtout dans mon cas...
marie-anne.
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