égyptienne — 22-08-2009 22:14

Bonjour,
J'ai 53 ans, mariée depuis 34 ans, deux garçons de 31 et 25 ans.

A l'âge de 15 ans 1/2 je suis tombée amoureuse de celui qui devait devenir mon mari. Il avait 17 ans 1/2. Un fils unique,  qui aimait la fête, le café du village. Nous ne nous sommes plus quittés et nous sommes mariés 4 ans après. Il aimait déjà faire ce qu'il voulait, quand il le voulait, comme il le voulait et ça me rendait folle mais je l'ai épousé quand même ! sans doute, je l'admirais, moi qui était si raisonnable !
J'en ai beaucoup "bavé" et plusieurs fois je me suis demandée si je ne devais pas divorcer... mais le fait de me poser la question voulait bien dire que je n'étais pas vraiment décidée, non ?
Bref, j'ai souffert pendant 30 ans de son égoïsme... je faisais tout et il faisait le reste !! j'exagère, il s'occupait très bien des loisirs et adorait s'occuper de notre aîné qui avait les mêmes passions que lui : le football puis la course camarguaise (raseteur)...
Bref, le temps a passé, avec des hauts et surtout des bas.... En 2006, mon mari a été malade et il s'est mis à changer : fini l'alcool à outrance donc les apéros qui n'en finissaient plus etc... il s'est assagi, enfin. Je devrais donc savourer ce bonheur que j'ai tant attendu. Malheureusement mon fils ainé a pris le relais. Il agit comme le faisait son père et ma belle-fille en souffre comme j'en ai souffert. Il dit avoir besoin de faire la fête avec les copains.... comme mon mari qui me disait avoir besoin de refaire le monde avec ses copains ! 
Donc ma belle-fille s'est retrouvée  face au même problème que moi. Elle a essayé de ne pas accepter la conduite de mon fils et ils se sont séparés ; quelques semaines, à deux reprises.... nous avons essayé de protéger leurs enfants au maximum pendant ces périodes difficiles : ma poupette avait 15 mois, mon petitout 4 ans. Quelle souffrance ! Ils ont quand même eu l'intelligence de voir un psy, un conseilleur conjugal... et ils se sont remis ensemble... ma belle-fille accepte de laisser à mon fils une certaine liberté dont il dit avoir besoin... surtout l'été, car chez nous dans le sud, c'est le moment des fêtes de village. Nous avons gardé nos petits-enfants au maximum, pour qu'ils puissent faire la fête en couple. Les rares jours où ils ne nous ont pas demandé de garder, mon fils a quand même fait l'apéro avec ses copains et ma belle-fille s'est occupée de ses enfants. Elle m'a dit qu'elle souffrait d'être seule à assumer. Par exemple, certains soirs de fête il y a des Toros piscine ; les enfants veulent y aller, bien sûr mais mon fils (fatigué de sa journée !!) ne veut pas les y emmener et c'est donc ma belle-fille, comme je le faisais moi-même à l'époque, qui emmène,  seule, ses enfants voir cette distraction.  Elle m'a avoué que cela lui faisait beaucoup de mal.
Bref, je souffre de la double peine et ça me rend malade... la souffrance que vit ma belle-fille me renvoie à la mienne alors que depuis 3 ans je n'ai plus cet immense souci puisque mon mari a changé ! je souffre de voir mon fils agir comme le faisait son père et ça me rend profondément triste !
Comment moins souffrir ?
Merci mille fois pour votre aide.

Diaz Carole — 12-03-2012 15:55

De toute évidence pour moins en souffrir vous pourriez en parler. Trente années c'est long et comme vous dites vous vous revoyez plongée dans ce même schéma par histoire interposée. La vie répète jusqu'a ce que l'on en saisisse quelque chose...

Carole Diaz, psychanalyste, Toulouse

www.carolediaz.com