Esperanza — 08-08-2009 12:46 |
Lorsque le psy dit à son patient, qu'il éprouve des sentiments pour lui, que le patient ensuite lui demande la nature de ces sentiments et qu'il ne répond pas, que faut-il en penser ? Moi-même ayant des sentiments amoureux pour lui, ayant parlé de tout cela avec lui, que puis-je tirer de cette phrase de sa part ? Avoir des sentiments pour ses patients c'est normal, mais quand il y en a un peu trop, et que le psy consulte son superviseur pour le "remettre sur son droit chemin" ou le rappeler à l'ordre, puis-je comprendre qu'il éprouve lui aussi quelque chose de l'ordre amoureux pour moi ? chose pour la quelle il se bat ? je lui ai parlé du contre-transfert, mais il me dit que cela ne regarde pas le patient ? Tout cela ne me laisse pas insensible. Comment faire pour bien faire ? Merci de votre réponse
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Esperanza — 08-08-2009 16:12 |
je tiens encore juste à préciser, que je suis de sexe féminin ! Je serais contente d'une réponse de votre part. Merci d'avance
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Christelle Moreau — 08-08-2009 16:47 |
Bonjour,
Un mot, juste un mot et quel mot... important toujours, essentiel probablement.
Mais sortie du contexte de la cure que vaut il ce même mot, quel poids peut il avoir, comment pouvons nous l'interpréter.
La réponse est que nous ne devons en aucun cas l'interpréter !
Vous connaissez l'étique que doit avoir un thérapeute, puisse que vous venez ici poser la question qui vous trouble et qui est à même de la remettre en cause.
Vous connaissez aussi le "contre-transfert" puisse que vous l'abordez. Vous savez donc "où" le thérapeute dans le cadre de la cure et même peut-être "comment" le thérapeute dans le cadre de la cure qu'il mène peut et doit il placer son désir.
Raccourci pour comprendre : Le thérapeute n'est plus UN "homme" dans le cadre de la cure, il est le reflet de tous vos désirs.
a écrit:le psy consulte son superviseur pour le "remettre sur son droit chemin" ou le rappeler à l'ordre,
... Ce sont ses mots ou les vôtres ?
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Esperanza — 09-08-2009 16:42 |
Bonjour et merci beaucoup pour votre réponse,
Oui je pense qu'un mot ou une phrase sortie de son contexte n'a plus le même sens. Pourtant ses mots m'obsèdent, et j'aurais tant voulu en parler plus en détail avec lui. Je crois que je dois renoncer à les interpréter, mais cela me coûte énormément. De toutes façons j'ai arrêté ma thérapie car mes sentiments pour lui devenaient trop lourds. C'est en le rencontrant par hasard en-dehors du cabinet qu'il m'a reparlé de tout cela. Je l’aime toujours autant, je me suis rendue compte en le revoyant après quelques mois, et rien que d'imaginer qu’il ait pu avoir ou a encore des sentiments pour moi, mais qu’il ne veut pas en tenir compte parcequ’il fut mon psy, m’attristent. Il avait l'air ému en tous cas de me revoir, et cela n'était pas mon reflet personnel. Concernant son superviseur, c'est lui qui m'en a parlé, ce ne sont pas exactement ses mots, mais c'est plus ou moins ce qu'il voulait dire. Ce qui m'a surtout surprise c'est qu'il m'a dit que le contre-transfert ne concernait pas le patient, alors que nous avons tant parlé du transfert du patient, en l'occurrence du mien. Tout ceci me laisse un peu un arrière -goût de "tabou" dans ma thérapie. Je trouve dommage ! Même si le psy est un pro, il reste tout de même un être humain, et c'est bien à des êtres humains que nous avons à faire dans le vie de tous les jours non ?La psychothérapie ne doit-elle pas un peu refléter la vie extérieur qui parfois nous semble difficile à gérer ? Merci encore!
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