Enora — 01-07-2009 17:12

Y a-t-il un moment où l’on réussi à concilier « le moi » et « le corps » ?

le moi qui s’échappe très facilement « ailleurs » et  ce corps qui continue sa route…et qui parfois se perd !

« Il y a toujours de la place dans le monde pour le corps, qui est matériel et visiblement délimité.
Mais pour le « moi », insaisissable comme tel, et qui gîte à l'intérieur de la tête, l'espace a des limites.
Lorsque l’on se voit nier à un degré insupportable, on devient nul au point que l’on cherche alors son salut dans un « ailleurs » qui n'existe pas,  en mettant fin aux fonctions du corps qui l'abrite, comme si l’on n’était pas nous-mêmes une de ses fonctions ».

Une question que je me pose : est ce qu’à force de se plaire dans cet « ailleurs » tant de fois visité, on retrouve facilement la faculté de n’être plus « qu’un » dans la réalité, et retrouve t on le plaisir sans que cela soit "effort" : à réunir son corps et son esprit ?

ça parait sssi facccile, pourquoi je glissse ?

georgesN — 02-07-2009 08:55

"Y a-t-il un moment où l’on réussi à concilier « le moi » et « le corps » ? "
voyons Enora, vous êtes sur un site psychanalytique! En bonne disciple vous auriez du écrire "concilier le MOI et le ÇA" !!!
Lisez des trucs sur Georg GRODDECK...(et ce qu'en a tiré Freud)
Remettre du lien entre un moi (qui s'est coupé de son corps pour ne pas éprouver ce qui ne se peut concevoir) et ce corps, justement est une tâche ardue et de longue haleine. C'est pourquoi les praticiens des TCC font du n'importe quoi car ils sont dans la position mentale infantile du "tout, tout de suite".
Il y a de quoi sourire -tristement-, à entendre, après une catastrophe, "une cellule d'urgence de psychologues a été déléguée pour..." Ce n'est justement pas dans l'urgence qu'il faut agir, mais dans l'après-coup et dans la durée!

Enora — 02-07-2009 09:45

Bonjour Georges

a écrit:

voyons...

c'est étrange mais là vous me faites penser à quelqu'un ?!!!

a écrit:

bonne disciple

Certes je peux m’attacher à certains principes « psychanalytiques », mais de là à être pleinement disciple !!!  Hum hum….je préfère sans doute l’in-discipline ;-))

a écrit:

mais dans l'après-coup et dans la durée!   .... "tout, tout de suite"

Cette durée me semble démesurée, ce qui me fait douter sur y a-t-il une limite à cette durée ?

j'avoue je suis un peu infantile : mais je me pose la question à savoir : finalement le confort de cet "ailleurs" fait il barrage inconsciemment à cette recherche de consiliation ?.... est ce que le "tout, tout de suite" ne me fait, somme-toute, pas peur ???

georgesN — 02-07-2009 10:16

"là vous me faites penser à quelqu'un ?!!!"
je crains le pire!
"Cette durée me semble démesurée, ce qui me fait douter sur y a-t-il une limite à cette durée ?"
l'inconscient est an-historique; les affects ne vieillissent pas, ils sont actifs même si souterrains!

Enora — 02-07-2009 10:37

a écrit:

je crains le pire!

je confirme ....Craignez, craignez….mais je l’ai cherché !  (si peu !!)

a écrit:

les affects ne vieillissent pas, ils sont actifs même si souterrains!

Puis je comprendre, qu’il est préférable de vivre avec ses affects négatifs, leurs laisser un « droit » d’être en nous-et ne pas y chercher une fin ?

c’est ça qui doit se concilier ou se réconcilier ? ça me parait abstrait tout ça, en même temps j’y sens comme une sérénité….je ne sais pas encore pourquoi.

Enora — 02-07-2009 10:41

j'oubliais : l'auteur dont vous faites référence : je trouve deux ouvrages principaux, je suppose que vous me suggérez le premier, puisque vous citez Freud

« Lettres psychanalytiques à une amie » : le Livre du Ça

« Le Tueur de punaises » le Chercheur d’âme

Thérapeute 2 — 12-07-2009 09:52

Bonjour

Quand le moi laisse fuir le corps c'est qu'il n'est plus un contenant fiable et sur.
Psyché contient Soma, Soma contient Psyché, telle est la loi. Lorsque ceci n'est pas il est vital d'en connaître les raisons.

" Je n'ai pas de corps, je suis un corps" J Lacan

Enora — 12-07-2009 10:00

bonjour,
merci pour votre réponse :

si la réponse émerge doucement (ou brutalement d'ailleurs)...comment rassurer le Moi, que le corps redevient fiable ?

Thérapeute 2 — 12-07-2009 10:16

il le saura naturellement. Le orps et le moi, le moi et la ça sont une seule personne.

Enora — 12-07-2009 10:25

Merci pour toutes vos réponses :-)