francès — 12-06-2009 23:01

Bonjour à tous,

Je suis une femme d'une quarantaine d'années avec un mari, une fille de 5 ans, une maison magnifique en Provence, bref, l'image d'épinal. Je me suis toujours battue pour arriver à faire quelque chose de ma vie malgré un état de blues permanent. La seule chose qui m'ai sauvé fut mon acharnement à vouloir être heureuse. Pourtant, je suis plus malheureuse que je ne l'ai jamais été. Ma fille seule m'empêche de sombrer. Cela fait des années que je ne rit plus, que je fais semblant, un grand théâtre permanent. Les gens qui me disent "mon dieu quelle maison, que vous devez être bien ici" où "quelle chance de pouvoir voyager tout le temps" ou autre état ou faits synonymes de bonheur chez les gens normalement constitué, ne font que me précipiter dans l'angoisse et la détresse. Je n'arrive pas à être heureuse. On peut comprendre des millions de familles qui tirent la ficelle toute les fins de mois, sans perspective autre que celle qu'ils ont, ceux menacés de chômage, en somme toutes les conditions qui entravent le bien être minimum. Mais quand on a tout, comment peut-on n'en ressentir aucun bonheur ? J'ai toujours été en quête perpétuelle de quelque chose. Je n'ai jamais été vraiment heureuse. Les quelques mois où ce fut l'optimum de mon échelle très peu graduée du bonheur, c'était toujours gâché par la sensation que mon état d'asthénie quasi permanent allait tout gâcher. Il y a une sorte de lassitude qui vient très vite dans tout ce que je fais ou entreprend. Les gens me font peur, le conversations en tête à tête me font fuir. J'ai peur d'être totalement inintéressante et je crois que je le suis, toute à mon idée de fuir quand je parle à quelqu'un qui doit le percevoir et écourte souvent la conversation. Je voudrais être seule, vivre de l'observation des animaux de la savane, socialement inintégrable donc. Biensur, j'ai essayé des antidépresseurs, beaucoup. Jamais le bon. Je n'ai même plus l'énergie de chercher un psy tant je suis convaincue que, comme ceux qui l'ont précédé, il ne pourra rien pour moi. Je pleure difficilement et ça me larve quand ça arrive. Je n'ai jamais eu d'énergie mais une volontée de m'en sortir que tous les psy ont salués. Je n'ai plus ce courage aujourd'hui. On a le devoir de ne pas se supprimer quand on a une fille de 5 ans. Il faut tenir. Dois je me résigner à ne plus rire, à m'enfermer peu à peu ? Sacrifier cette vie sans saveur en me persuadant qu'elle sert au moins à ma fille ?

Christelle Moreau — 26-06-2010 08:55

Bonjour,

a écrit:

Dois je me résigner à ne plus rire, à m'enfermer peu à peu ?

Cette phrase n'indique t elle qu'il y a eu un avant ?
Une période où votre sourire était encore bien présent ?
D'où vous vient ce TOUT dont vous parler et quoi est il constitué ?