fifibrin — 04-06-2009 09:56

Bonjour,
Je vois actuellement un psy et je suis sous AD depuis 3 mois suite à une anxiété générale qui m'a conduit à une dépression (je ne dormais plus). Maintenant, tout va très bien évidemment !
Il y a près de 10 ans, j'avais effectué avec ce même psy une TCC pour venir à bout de violentes et très fréquentes crises d'angoisse. Cela avait marché (avec AD arrêtés depuis). J'étais heureuse et tout allait bien jusqu'à cette récente nouvelle descente aux enfers.
Mon psy pense que je devrais entamer une psychanalyse, parce que lorsqu'un symptôme disparaît, j'en éprouve un nouveau (c'était le cas dans les mois précédant la grosse dépression récente).
Sa proposition, je la comprend, mais elle me donne un pett coup de blues pour plusieurs raisons. Je suis jeune, maman de 2 petites filles, ayant un travail passionnant, je ne demande qu'à me tourner vers l'extérieur, je ne sais pas si l'instrospection est une bonne idée, sachant que j'ai déjà une fâcheuse tendance à "trop penser".
Je ne connais que des personnes qui sont en analyse depuis 15 ans, et qui sont toujours aussi déprimées (ça peut paraître caricatural, mais c'est le cas)...
Deviens ce que tu es : et si j'étais par essence dépressive, peut-être vaut-il mieux se battre plutôt que l'accepter ?
Voilà, mes réticences sont réelles, je n'ai pas encore décidé. Le problème c'est que je vois bien que si je dis non, mon psy n'a pas l'air de croire aux autres solutions... Et j'ai aussi peur de ça, qu'il m'abandonne (tiens, me revoilà petite fille) !
Merci d'avance de votre lecture,
A bientôt,
Fifibrin

georgesN — 04-06-2009 11:34

en toute hypothèse vous avez un besoin de parler important; est-il satisfait lors de vos entretiens avec votre psy? il semble que non, sinon vous ne viendriez pas sur ce site.
Votre 1er psy a eu la grande honnêteté de reconnaitre les limites des TCC, et sans doute gagneriez-vous à commencer à parler d'analyse avec un analyste pour voir si vous pourriez y trouver votre compte.
Il y a un grand amalgame fait entre angoisse et dépression et cette confusion ne vous sert pas.
Vous sentez-vous écoutée ?

fifibrin — 04-06-2009 11:44

Merci pour votre réponse.
Actuellement je ne me sens pas réellement écoutée par mon premier psy, c'est pourquoi j'ai effectivement tendance à penser que je devrais suivre son conseil.
Ce qui m'inquiète, c'est de me lancer dans un processus long et douloureux. Et mon idée est aussi d'arrêter les AD dès que ce sera envisageable. J'ai peur que l'analyse n'empêche cet arrêt.
Je crois que je suis davantage anxieuse que dépressive, mais le manque de sommeil m'a entraîné dans quelque chose qui ressemblait à une grosse dépression. Pensez-vous que l'analyse ne soit pas indiquée de la même manière pour ces deux pathologies ?

georgesN — 04-06-2009 12:00

pourquoi "long et douloureux"?
votre "dépression" n'est sans doute qu'un effet de votre angoisse, c'est pourquoi on donne souvent ensemble des anxiolytiques (qui calment) ET des antidépresseurs (qui excitent) car on se déprime d'être angoissé. D'autre part, le manque de sommeil amène à la dépression (et non le contraire)(c'est un des rares points où les femmes sont moins "costaudes" que les hommes.
Une analyse n'est pas un thérapie. C'est un voyage de découverte de soi et c'est pourquoi aussi ce n'est pas forcément un bonne indication de commencer au moment où on est déprimé. On peut "aller mieux de surcroit".
Il me semble qu'un thérapie analytique serait  peut-être plus appropriée (il y a plus d'échanges, c'est plus "dynamique")