King Julian — 23-04-2009 00:09

Je saute sur l'occasion pour lire un exemple d'une effraynte bêtise qu'on peut lire dans un livre de psychologie :

a écrit:

Restituer l'expérience du sujet consiste donc à se fier aux mots qu'il emploie pour désigner ses états affectifs, ressentis psychiques et corporels, voire s'interroger sur leur présence à partir de contradictions du discours ou du non-verbal (issu de l'observation). La grande difficulté de cette démarche (utilisant le non-verbal et l'inférence) est que certaines expériences nous sont inaccessibles (quel est le vécu d'un psychotique ? d'un dément ?) et que l'on risque de confondre le patient avec nos propres éprouvés.

Pourquoi l'expérience du psychotique serait-elle plus inaccessible que l'expérience d'un hystérique ? C'est bien parce que l'auteur de ce livre se réfère à son éprouvé (ce qu'il présente comme un risque) qu'il trouve que l'expérience d'un psychotique est plus inaccessible que celle d'un hystérique (par exemple). Sinon il aurait compris qu'en se référant à son éprouvé, effectivement toutes les expériences sont inaccessibles (à part les siennes), il n'empêche qu'il peut quand même les "comprendre".
Ou bien alors il considère que les expériences des psychotiques ou des déments "NOUS" (lui + autres psys) sont inaccessibles parce que NOUS (lui+ autres psys) ne sommes pas psychotiques ou déments.
Bien sûr, comme s'il ne pouvait pas y avoir de psys psychotique, comme d'habitude, comme d'habitude il y a la suprématie de la névrose, comme toujours. Cela en est lassant.
Si cet auteur avait eu une démarche intelligente il n'aurait pas mis d'exemples entre parenthèses.

tiré d'un bouquin pour lequel je ferai pas de pub.

Christelle Moreau — 25-07-2013 23:57

Quelle justesse. Quelle précision. Je vous rejoins en tous points.