Christelle Moreau — 21-05-2007 15:10

Si le Ça, était soumis, apprivoisé par le Je, à la fois infertile et asséchée comme la Zuyderzee, nous nous envisagerions un but en même temps irraisonné puisque incognoscible et totalement tératologique.

Incognoscible, car, sommes-nous d'accord sur le fait qu'il ne puisse y avoir d’homme dont l'inconscient eut été totalement soumis par le conscient, auquel les pulsions en serait en intégralité gérées par le rationnel et qui par conséquent, ne rêverait plus, ne fantasmerait plus et subirait sans aucune dérive.


Tératologique, car si toutefois nous devions être soumis à cet état impossible, nous ne serions plus des hommes, n'est-il pas ?  Notre imagination créatrice qui répare, réfléchie , nous aiguille dans nos émissions, mais aussi par le biais de nos affects et nos désirs ne serait plus.

C'est donc paradoxalement à tout cela, qu'une des fins de l’analyse ( en mon sens ) est avant tout de libérer ces différentes émissions de refoulement auquel le ça est soumis par un Je qui n’est habituellement qu’un enchevêtrement de carcans cutlurels stricts et la plupart du temps d'origine sociale.

c'est la raison pour laquelle je compléterais la phrase de Freud par : "là où je suis, je construis chaque jour " :)