hirondelledevouee — 26-02-2009 04:59

Bonjour,  ma fille de 24 ans a mis fin à ses jours le 5 septembre dernier.  Elle avait une petite fille de 6 ans.  C'était ma plus jeune et elle souffrait d'un désordre de comportement borderline.  Elle se faisait suivre par une psychologue depuis 7-8 mois.  Elle me parlait beaucoup et venait de prendre la décision de retourner à l'école pour devenir une préposée aux bénéficiaires.  Tout allait pour le mieux.  Nous sommes allées chez le psy le matin même et je l'ai laissée à la maison vers 11hrs am pour retourner travailler.  Elle était revenue à la maison depuis presqu'un an.

Lorsque mon mari est arrivé à la maison cette journée là, il a trouvé une note sur la porte de ne pas laisser entrer les filles et d'appeler la police.  Mon mari l'a trouvée pendue dans l'entrée et a appeler les secours.  Lorsque je suis arrivée plus tard et elle était partie en ambulance.  Ma première réaction a été que quelqu'un me faisait une blague, c'était impossible.  J'ai dû aller à l'hopital pour l'identifier.  Je ne croyais jamais avoir si mal et peur à la fois.

Il y avait tant de paperasse à faire par la suite, que je me suis engourdie...... Puis les fêtes, le déménagement de ma plus vieille qui revenait à la maison pour m'aider etc.
Depuis une semaine, je crois que je commence à réaliser que plus jamais je ne pourrai la serrer dans mes bras ou lui caresser le dessus de la tête comme avant.  Le plus difficile est de souhaiter bonne fête à certains de ses (nos) amis qui sont rendus maintenant à 25 ans et qu'elle ne verra jamais les siens.  J'ai essayé de comprendre ce qui pourrait expliquer ce geste, lorsque je me couche le soir, mes pensées s'entremêlent tel un hamster dans sa roue.  Je parviens difficilement à fonctionner normalement, même si je dois continuer pour ma petite fille dont j'ai maintenant la garde.

Il me semble que je suis dans un nuage qui essaie de me retourner sur terre.  Je ne suis pas certaine que je veuille y aller immédiatement.

Je me demande si elle a souffert, si j'étais arrivée plus tôt j'aurais peut-être pu l'arrêter.  D'autres fois, je me sens tellement incompétente de ne pas avoir pressenti quelque chose cette journée là.

Merci de me laisser m'exprimer.

Hirondelle

Thérapeute 2 — 02-03-2009 00:23

Bonsoir
j'entends votre détresse, je crois que rien d'autre ne peut être dit.

Christelle Moreau — 12-03-2009 23:48

N'hésitez pas à continuer à vous exprimer sur ce forum.
L'écriture ne vous permettra pas d'évacuer votre souffrance mais notre accompagnement vous permettra peut-être de vous sentir épauler.
Nous sommes avec vous et vous lisons.