Selon Freud, la névrose serait due à une fixation dans l'un des stades de développement causée par un conflit intrapsychique entre le ça et le Surmoi. L'origine de ce conflit serait lié à un traumatisme non résolu durant l'enfance, réél ou fantasmatique. Le refoulement permet ainsi de maintenir hors de la conscience ces représentations pulsionnelles jugées inacceptables. La névrose pathologique survient lorsqu'il y a retour du refoulé. Le sujet doit donc trouver un autre moyen de défense pour pallier à ses angoisses : le déplacement. Dans la névrose phobique, le déplacement se fait sur un objet ou une situation. Le sujet déplace ses angoisses véritables sur autre chose. Est-ce bien cela ? Je ne suis pas certaine d'avoir bien compris. Je sais que cela reste symbolique, mais quel genre de traumatisme peut-il y avoir ?
Selon le même principe, j'ai pensé que : le traumatisme que j'ai vécu dans mon enfance (à quel stade je ne sais pas ???) a entraîné un refoulement. Et le fait que je sois devenue adulte, que je dois gérer ma vie à réactivé mes ancienne angoisses, et donc le retour du refoulé. En effet, je n'ai pas eu un bon aperçu de la vie, alors comment percevoir autrement ma vie d'adulte ? Comment ne pas avoir peur de reproduire ce même schéma ? Comment construire une vie sur des fondations inachevées ? Est-il possible que l'automutilation soit une sorte de déplacement ? Un moyen de pallier à mes angoisses. Je sais que cela ne m'apportera rien de le savoir mais c'est juste par curiosité. Et est-ce normal que l'arrêt de l'automutilation a entraîné une dépression ?
Je suis allée voir mon médecin la semaine dernière. Je lui ai demandé de me prescrire des médicaments (pour me suicider). Il m'a demandé pourquoi mais je suis restée muette, incapable de lui dire... Il a sans doute deviné puisqu'il a refusé de me les prescrire. Il m'a dit que j'avais tout pour être heureuse, que j'avais un avenir devant moi, que je devais étudier pour réussir... Il m'a blessée car il n'a rien compris. Je lui ai pourtant dis que je n'arrivais pas à travailler... En sortant, j'étais en colère contre lui car il ne m'avait pas aidé. Il n'a pas entendu mon appel au secours. Dans le fond, je crois que je ne voulais pas vraiment mourir. En tout cas, étrangement il m'a fait réagir. La colère que j'ai contre lui, ou plutôt contre ce "père idéal" m'a fait oublier que je voulais mourir. J'ai à nouveau repris le dessus, mais pour combien de temps ? Pourquoi je fais toujours tout pour gâcher ma vie ? Je n'arrête pas de fuir...
Mais pour une fois, j'ai ressenti de le colère. Je me suis sentie abandonnée par cet homme que représente mon père. J'ai ressentie de la colère non pas pour lui, mais pour mon père. Est-il possible que j'ai également ressentie ce sentiment d'abandon pour mon propre père ? Et est-ce que cela veut dire que je l'aimais ? Mais comment aimer un tyran ? Est-il possible que j'ai refoulé ces sentiments interdits ? Et est-ce pour cela que je n'arrive pas à éprouver d'émotions, que je suis froide ? Je m'interdis inconsciemment d'aimer car cela est intolérable. Je ne sais pas si j'ai été très claire.
Merci de me lire et de m'éclairer !
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