trinity — 14-02-2009 18:03

bonjour j'en suis a 4 mois de psychanalyse et j'aime beaucoup ce travail ,je suis quelqu'un de logique ,j'aime comprendre et apprendre ,je souhaite donc continuer mon analyse ,le problème c'est que mes troubles sont toujours là et même de plus en plus présents et handicapants,troubles alimentaires,je dors de plus en plus (12H par jour),je sors de moins en moins de chez moi ...dois je consulter un psychiatre pour avoir un traitement?mon psychanalyste a l'air d'être contre ...dois je faire une psychothérapie en complément pour me soulager rapidement (n'est ce pas dangereux pour le transfert),ou dois je tout simplement accepter ma situation et attendre que l'analyse fasse son chemin ???je précise que je me pose surtout ces questions ,parce que j'ai toujours voulu m'en sortir et là je sens que je baisse les bras ,je n'ose pas parler de mon état a mon psy surement a cause du transfert je ne veux pas qu'il s'inquiète,ni lui montrer ma vrai souffrance ,il le dit lui même je viens en séance avec une armure et me conseil gentiment d'acheter de l'anti rouille ...mais j'ai les idées de plus en plus sombres ,je ne pense pas passer a l'act mais le fait d'y penser me fait peur ,j'imagine comment je pourrai procéder ,les lettres que je laisserai a mes proches ...

georgesN — 14-02-2009 19:42

vous devriez surement parler de vos doutes à votre analyste. Vous n'y allez pas pour le protéger, quelle étrange idée(je ne veux pas qu'il s'inquiète) !
Il se pourrait qu'il vous dise de suspendre votre analyse, car il est plutôt contre-indiqué de faire une analyse si on se déprime sérieusement, ce qui semble être votre cas. Cela modifierait surement son approche.

Thérapeute 2 — 16-02-2009 23:48

Bonsoir

Il serait judicieux de consulter un médecin (votre généraliste par exemple) pour traiter votre état dépressif. Et bien sur d'en parler a votre psy. Il serait étonnant qu'il s'en formalise. Il me semble même qu'il devrait vous adresser à un médecin.
Il n'est pas souhaitable de maintenir une analyse lorsqu'une dépression non traitée est présente.

trinity — 17-02-2009 21:31

merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre ,j'ai vu mon psy aujourd'hui je pense qu'il est tout a fait conscient de mon état même si je ne lui dis pas tout ,il ne m'a parlé d'aller voir un médecin ,ni de prendre un de traitement, je lui fais confiance ,j'image que ça fait parti de l'analyse ,je ne sais plus qui je suis ,je remet beaucoup de choses en questions  ,essaye de trouver un sens a ma vie ,de trouver mes vrais des désirs ,et comme en ce moment je ne travaille pas suite a un accident j'ai tout le temps de retourner tout ça ,me désespère de ne peut être pas réussir a trouver une réponse,et suis effrayée de ce vide intérieur ...donc pour l'instant je continu comme ça ,je savais qu'une analyse n'était pas chose  facile mais je ne m'attendais pas a ça

Thérapeute 2 — 18-02-2009 19:43

Bonsoir

La souffrance, le doute identitaire ne doivent pas faire partie d'une cure analytique.
Comment cela se passe-t-il, êtes vous sur le divan?

trinity — 19-02-2009 00:13

oui je suis sur le divan ...le psy que je vois est psychothérapeute ,psychanalyste et pratique aussi l'hypnose ,je suis allée le consulter la première fois pour un état de tristesse qui durait depuis trop longtemps ,une rupture(compliquée l'homme avec qui j'étais avait été mon thérapeute) dont je n'arrivais pas a me remettre ,mon psy m'a alors proposé plusieurs types d'approches ,j'ai choisis l'analyse je savais bien que si je ne digérais pas cette rupture ,ce n'était pas a cause de cette rupture présente mais certainement une souffrance de mon passé je voulais comprendre pour que cela n'arrive plus ,les séances ont commencées et petit a petit je me suis rendu compte que je ne savais absolument pas qui j'étais ce que j'aimais  et encore moins ce que je désirais ,je n'ai jamais été actrice dans ma vie je n'ai pas de hobbies,je n'aime pas mon métier ,je ne l'ai pas choisis mais je ne sais absolument pas ce que j'aimerai faire d'autres même en supposant que je possède une baguette magique je me demande bien ce que j'en ferai ,dans mes relations amoureuses je copie tout mes gouts a ceux de mes partenaires que d'ailleurs je ne choisis pas non plus et me modèle a l'image qu'on attend de moi tout cela était inconscient mais aujourd'hui a refait surface je suis coincée je ne plus retourner à l'ancien fonctionnement mais je ne connais pas le nouveau ce qui me provoque beaucoup d'angoisse,donc aujourd'hui seule je suis paumée ,je me retrouve a ne pas savoir quoi acheter au supermarché simplement parce que je ne sais pas de quoi j'ai envie ,c'est un simple exemple mais c'est terrible de ne pas savoir  ,grâce a l'analyse je comprends le pourquoi ,pourquoi cette rupture est si difficile,pourquoi je n'ai pas de désir ,pourquoi je subis au lieu d'agir ,mais il me manque encore le comment ,comment savoir ce que j'aime ,comment savoir ce que je dois faire de ma vie ...j'aimerai que quelqu'un me dise comment ,on m'a toujours dis ce que je devais faire et là je dois trouver toute seule c'est insensé puisque je ne sais pas le faire  ...

voilà ou j'en suis ,la souffrance et le doute identitaire sont là mais l'analyse n'en est pas responsable elle m'a ouvert les yeux,c'est comme si j'avais passé ces 27 premières années de ma vie en prison ,ignorant qu'il existait autre chose je souffrais c'est sur mais je me rendais pas vraiment compte, aujourd'hui la psychanalyse m'a ouvert la porte ,mais je n'arrive pas a sortir aussi moche et froide que soit ma prison elle est rassurante je la connais ,alors que dehors je ne sais pas ,j'ai la trouille ,je prends une armure ,cherche des armes oui on dirait que je dois partir en guerre ,ce qui m'effraie autant je ne sais pas ...

Thérapeute 2 — 19-02-2009 18:22

Bonsoir

Pourquoi avez vous choisit le divan?

trinity — 20-02-2009 03:17

bonsoir pourquoi j'ai choisis le divan...

je crois déjà que j'ai choisis ce psy là et pas un autre parce qu'il pratiquait l'hypnose et que comme l'homme que j'aimais est hypnothérapeute cela a influencé mon choix ,ensuite le choix du divan ...mon psy m'a expliqué en gros que soit je choisissais l'hypnose on s'occupait des symptômes mais pas de l'origine du mal être ,ce qui pouvait faire que le mal être trouverai un autre moyen d'expression (ou pas )mais le doute était là renforcé par un expérience personnel ou effectivement les symptômes avaient disparus mais réapparu(pas tous ) au bout de quelques mois il m'a ensuite expliqué que les séances que j'avais faites, ce que j'avais vu pouvait ne pas être vrai l'hypnose a alors perdue ma confiance ,on avait pu m'influencer ,m'étais je menti a moi même ,mon esprit avait il pu inventer une histoire de viol simplement parce qu'on lui demandais de trouver une cause me l'avait on suggéré,je ne savais plus  ,alors que l'analyse elle allait en profondeur ,elle tuait le mal a la source ,elle me rassurait aussi par le fait que cette fois on ne pourrai pas me mentir ou me manipuler donc finalement je l'aurai choisie par peur ,j'avais besoin d'aide mais plus confiance en les psy ,ce qui fait que cette analyse est difficile "je"dois faire et ça je ne suis pas habituée ,la guérison est entre mes mains c'est une sacré responsabilité ça !

trinity — 20-02-2009 04:20

ha oui j'ai une petite question ,mon psy m' a conseillé de boire un peu d'alcool avant de venir a ma prochaine séance pour me décoincée je pense ...c'est une plaisanterie ou dois je vraiment le faire ???

Thérapeute 2 — 20-02-2009 17:20

Bonsoir

Si vraiment votre psy vous demande de boire de l'alcool, changez de psy. Cela ne peut pas être sérieux de demander à un patient de se désinhiber. Et si il plaisante, ce n'est pas normal non plus.
D'autre part, l'hypnose bien menée, ne conduit jamais à des réponses influencées.
Je persiste a vous répondre que la psychanalyse n'est pas une façon de soigner un tel mal-être.

trinity — 20-02-2009 18:39

he bien merci de m'avoir éclairée ,j'ai encore choisis la mauvaise personne pour m'aider ,c'est quand même dingue si on ne peut même pas faire confiance a un "professionnel"tout ça me met vraiment en colère pourquoi me prendre comme patiente si il ne peut rien faire pour moi  ,on demande de l'aide ,on appel au secours ,on s'investit et finalement on perd du temps ,de l'argent ,de l'espoir ...je vais réfléchir ,peut être tout simplement accepter ma situation ,et vivre avec ...ou suivre votre conseil d'aller voir un médecin pour avoir un traitement... je ne suis pas très enthousiaste a  l'idée de me retrouver bourrée de cachets ,en tout cas merci d'avoir pris le temps de me répondre