Manon — 26-10-2007 18:16

VENDREDI 23 NOVEMBRE 2007

Paroles d'enfants 2007 Chef de service en pédopsychiatrie au CHU de Saint-Etienne, Bruxelles Belgique

Maurice BERGER Vendredi 23, à 09h00
Conférence au choix...
Chef de service en pédopsychiatrie au CHU de Saint-Etienne, psychanalyste. Auteur de plusieurs ouvrages aux
Editions Dunod dont Ces enfants qu’on sacrifie... au nom de la protection de l’enfance.
Quand les visites médiatisées sont-elles indispensables en protection de l’enfance ?
De nombreux enfants sont soumis de la part de leurs parents à des traumatismes psychiques répétitifs.
L’expérience montre que lorsqu’un placement est alors nécessaire, il peut être indispensable que les rencontres
parents-enfant soient médiatisées par des professionnels.
Ce dispositif, dont l’intérêt est souvent mal compris par certains magistrats et professionnels, peut être, dans
des circonstances précises, le seul qui permette à l’enfant d’effectuer des progrès psychiques et de se construire
une pensée bien différenciée de celle de ses parents. Encore faut-il que ces visites soient gérées de manière
suffi samment rigoureuse et s’accompagnent d’un moment d’écoute individuelle de l’enfant.

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Yves STEVENS Vendredi 23, à 10h00 • Conférence au choix...
Psychologue, psychothérapeute et formateur. Il est intervenant dans le projet Kaleidos de prise en charge des situations d’abus sexuels intrafamiliaux initialement développé au sein de l’association Parole d’Enfants. Il est également psychologue dans un centre de consultation où il rencontre de nombreux auteurs d’infractions à caractère sexuel.
Enfant, parent, professionnel : les émotions transversales dans les situations d’abus sexuels
Des émotions qui enferment, des émotions qui libèrent : une oscillation infernale ? L’abus sexuel vient attaquer et parfois contaminer nos représentations d’un espace intime de la vie privée: la sexualité. Cette attaque peut provoquer un double mouvement paradoxal : celui de paralysie et celui d’urgence. Cette émotion est transversale car elle peut toucher la victime bien évidemment mais également les différents membres de la famille et les professionnels. Un danger dans la construction de la relation d’aide serait de considérer les émotions qui parcourent immanquablement le professionnel comme la norme de ce que doivent vivre les membres de la famille, en d’autres termes, l’extension d’une norme objective (l’abus sexuel c’est un délit) à une norme subjective (dégoût, colère, …) qui enfermerait l’enfant dans nos vécus, comme s’il devait s’y soumettre ou les utiliser comme modèles normalisants… Il importe pourtant, avec ces enfants blessés et ces familles en crise, de ne pas se conduire en fossoyeurs d’avenir, mais plutôt de se montrer capables de penser l’après de manière constructive et positive.

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Raymond GUEIBE Vendredi 23, à 11h30
Conférence au choix...
Psychiatre de liaison à la Clinique Saint-Pierre à Ottignies (Belgique) et formateur à l’institut La Source de Paris. Auteur d’un ouvrage à paraître aux Editions Séli Arslan : Un autre regard sur l’alcoolisme.
Le douloureux sac à dos de l’enfant aux parents alcooliques
Lorsqu’il devient évident qu’un des parents souffre d’alcoolisme, la famille s’installe dans des positions défensives qui vont l’isoler progressivement, en rupture dans le lien familial au sens large, dans les liens amicaux et de voisinage. Le secret est imposé à tous les membres, qui pensent être les seuls à vivre ce drame.
La honte est le premier sentiment à envahir enfants et conjoint.
Ensemble, ils vont imaginer des stratagèmes à la fois pour cacher l’alcoolisme du parent et aussi pour tenter de l’amener à se faire soigner. L’enfant et l’adolescent sont particulièrement fragiles car ils vont très vite reprendre sur eux la responsabilité de cet alcoolisme.
Seuls, dans la crainte de la violence, dans le désarroi face au secret de famille, dans la certitude d’être les seuls à vivre pareil drame, l’enfant, l’adolescent traversent la vie avec comme sac à dos leur douleur solitaire et silencieuse. L’acte thérapeutique consiste alors à oser aborder simplement cette situation somme toute courante dans notre société qui a depuis longtemps élu l’alcool comme drogue licite !

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A suivre via le site http://www.parole.be

Manon