Christelle Moreau — 12-01-2009 14:47

Vous trouverez ci-dessous l’ensemble des informations, des avancées, ..., relatives au titre de psychothérapeute

- Quoi de neuf dans cette énième version du décret d’application de l’article 52 ?

* La formation délivrée aux ni-ni-ni (c’est-à-dire aux psychothérapeutes non-membres de droit) sera délivrée par les universités (publiques ou privées). Cet élément avait fait l’objet de nombreux revirements.

* Le cahier des charges prévoit une formation théorique d’une durée de 400 heures et un stage pratique d’une durée minimale de 5 mois, fractionnables en tant que de besoin, dans un établissement de santé ou un établissement médico-social accueillant des patients atteints de pathologies psychiques. On est ici dans une version exigeante par rapport à plusieurs versions antérieures du décret.

* Une "clause du grand-père" est prévue (ce qui n’était pas le cas dans la plupart des versions précédentes) pour les psychothérapeutes exerçant depuis au moins 3 ans (la SFP avait, dès la parution de l’article 52, souligné le problème de la non-adéquation entre la durée de l’expérience professionnelle nécessaire aux psychothérapeutes pour prétendre valider leurs acquis professionnels avec les dispositions de la loi de modernisation sociale concernant la VAE, ce qui aurait amené les commissions VAE à être encombrées des dossiers des psychothérapeutes pouvant prétendre à la VAE, mais pas à l’examen par les commissions ad hoc).

* Les commissions (régionales ?) qui examineront les dossiers des psychothérapeutes seront composées chacune de six personnalités qualifiées titulaires et six personnalités suppléantes, toutes inscrites de droit sur la liste départementale au sens du troisième alinéa de l’article 52 de la loi du 9 août 2004 susvisée et nommées par le représentant de l’État dans la région ou à Mayotte qui les choisit en raison de leurs compétences dans les domaines de la formation et de leur expérience professionnelle en santé. Ses membres sont nommés pour une durée de 3 ans renouvelable une fois. L’élément important de cette disposition est le fait que les psychothérapeutes auto-proclamés ne feront pas partie des commissions qui examineront leur dossier.

* Un des principaux éléments à souligner dans ce projet de décret est l’obligation pour TOUS les professionnels, y compris les membres de droit (médecins, psychologues, psychanalystes) de fournir une attestation de la *formation en psychopathologie clinique prévue par l’article 5, celle-là même qui est prévue pour les psychothérapeutes ni-ni-ni. Il s’agit donc de la solution trouvée par le Ministère de la Santé pour gérer l’incongruence de l’article 52 concernant les membres de droit, les psychanalystes ni-psychiatres ni-psychologues faisant partie de ces derniers sans aucune garantie de formation initiale. En d’autres termes, le projet de décret annule de fait la notion de membre de droit.

Source : http://www.sfpsy.org/