jolyne — 27-12-2008 19:34

Bonjour,
Âgée de 45 ans, j'ai développé en cette fin d'été un syndrome hallucinatoire. En clair, fin août j'ai commencé à entendre des voix omniprésentes, pas forcément malveillantes mais angoissantes quand même. C'est la toute première fois que je suis confrontée à un tel phénomène. Cela s'appelle je crois une bouffée délirante ...
puisque c'est survenu brusquement et que rien a priori ne laissait prévoir que j'en arriverais là. Aujourd'hui je suis suivie par une psychiatre et sous Risperdal à 3 mg, mais cela ne suffit pas à mon sens, j'aimerais entamer une psychothérapie pour faire taire mes angoisses, me remettre en action (depuis la survenue des voix j'ai perdu mon dynamisme, je suis une "vraie loque", je me traîne plus que je ne vis) mais je ne sais pas si une psychothérapie peut apporter un mieux dans le cas d'hallucinations auditives. De toute manière une psychothérapie ne pourrait pas me faire de mal, mais de quel type ? Merci de me dire si ma démarche actuelle est sinon la meilleure du moins une avancée dans le traitement de mon état général qui me désespère au jour d'aujourd'hui... Et surtout merci de m'orienter vers une psychothérapie adaptée.
Jolyne

georgesN — 27-12-2008 23:25

Bien sur qu'une psychothérapie serait utile, mais si votre psychiatre ne vous l'a pas proposée c'est peut-être qu'il ne la juge pas opportune maintenant, il faudrait le lui demander. Le plus approprié serait sans doute une psychanalyse. A tout le moins, un thérapie d'inspiration analytique.
Y a-t-il une certaine logique dans vos voix?

jolyne — 29-12-2008 15:16

J'ai parlé à ma psychiatre de mon souhait d'être suivie en thérapie. Elle y est favorable. Les voix, lorsque je les entendais (sous Risperdal, elles disparaissent fort heureusement) ne sont pas totalement illogiques même si le problème à mon sens n'est pas de savoir si elles le sont ou pas... Ce sont des voix qui commentent tout, c'est obsédant ... c'est comme un éclatement de tout ma personne et une multitude de pensées qui s'expriment sans discontinuer à travers les voix de personnes connues, proches (collègues, famille) et cela a toujours un rapport avec ce que je suis en train de faire, avec ce que je suis, qui je suis... Je n'ai jamais auparavant traversé de période de dislocation telle que celle-ci... A tel point que je ne parvenais plus à manger, plus à lire (alors que c'est mon passe-temps favori) je n'écoutais que les voix alors qu'il ne faut justement pas les écouter, mais elles n'étaient pas forcément malveillantes à mon égard, elles me faisaient même rire ... mais là est le danger, j'ai accepté un traitement médicamenteux à partir du moment où j'ai constaté que j'avais trop tendance à suivre les voix particulièrement parce qu'elles pouvaient me faire rire (2 nuits blanches de fou rire toute seule dans mon lit). C'est la pire expérience de ma vie je crois, et j'aimerais sincèrement parvenir à me gérer un peu mieux, ainsi je pense que les voix ne réapparaîtraient plus jamais, c'est pourquoi j'envisage une psychothérapie pour m'aider à mieux gérer mes angoisses, mieux me gérer globalement, me sentir mieux dans ma tête.
Merci pour votre réponse

georgesN — 29-12-2008 18:43

"le problème à mon sens n'est pas de savoir si elles le sont ou pas"
si, justement, car je pense que si leur discours était délirant, incohérent, ce serait sans doute plus inquiétant qu'un discours organisé et faisant sens.
Il me semble important que vous puissiez justement, en thérapie, parlez de tout ET du contenu du discours de vos voix, justement !