AVI — 12-12-2008 21:06

Je suis somnambule depuis mon enfance. Je me réveillais perdue dans ma chambre. j'étais une enfant très angoissée.
Maintenant j'ai 50 ans, et par période, je sui toujours somnambule. J'ai l'impression que la nuit mon cerveau ne se déconnecte pas et bien au contraire, mon erveau est encore plus actif que le jour.
Je me surprends debout, ou je réveille tout le monde par mes cris ou mes paroles. Je me réveille le matin épuisée, mais je ne me souviens pas la plupart du temps de mes nuits agitées.
je n'ai jamais osé consulter qui que ce soit à ce sujet, car je ne sais pas quelle est l'origine de ce phénomène.
Je pense m'endormir parfois en étant préoccupée ou angoissée, mais je n'en suis pas sure.
Pouvez vous s'il vous plait me renseigner ou me conseiller par rapport à mon comportement nocturne.

Thérapeute 2 — 13-12-2008 16:50

Bonjour

Le somnambulisme est quelque chose qui dépasse largement le cadre du rêve. Il s'agit d'un fonctionnement  cérébral particulier lors du sommeil. Ceci est encore pour le moment mal connu, les neuromédiateurs sont certainement à l'origine de votre somnambulisme Deux questions: Etes vous somnambule par crise? Et avez vous déjà consulter un neurologue ou bien une clinique du sommeil?

Thérapeute 2 — 13-12-2008 16:52

PS/ Par crise comprenez des périodes ou ceci vous arrive plus souvent et reliées à une situation particulière.

AVI — 13-12-2008 21:09

Je suis somnambule plutot par crise, je pense, mais je ne m'en rends pas toujours compte.
Par contre, je ne trouve pas toujours de cause à ces crises. Parfois je suis consciente de mes préoccupations ou angoisses, et parfois non. Je me demande si il existe une thérapie pour ce genre de situation. Je n'en ai jamais parlé au médecin car j'ai peur que l'on me prescrive des médicaments, et je suis une personne sportive, en bonne santé, donc je n'ai pas l'habitude de prendre des médicaments.
Parfois je m demande si ce comportement de serait pas du à des angoisses d'enfance.

georgesN — 14-12-2008 11:27

il faut bien reconnaitre que l'état somnambulique n'intéresse pas grand monde; d'abord parce que ce n'est pas un état pathologique au sens d'une souffrance, que la population touchée est essentiellement dans la petite enfance et que le syndrome disparait spontanément (vous semblez être l'exception qui confirme la règle!) et enfin et surtout que la transe somnambulique est par définition impossible à étudier scientifiquement: comment prévoir une crise? et surtout comment brancher des capteurs (EEG ou IRMf) sur un patient en crise ?!!!
Votre cas est intéressant et pour prolonger il serait utile de nous dire ce que vous entendez par "angoisses d'enfance" pour vous même.

AVI — 14-12-2008 12:03

Je vous explique : mon somnambulisme a commencé dès ma plus jeune enfance. J'étais une enfant inquiète et angoissée : mon père était pompe funèbre et pompier volontaire. Chaque jour j'étais confrontée à la mort car les clients de mon père venaient chaque jour organiser les obsèques de leurs proches, et il s'agissait parfois de situation dramtiques. Moi, enfant j'assistais à toutes les conversations, tous les détails etc.. et pourtant mon père dédramatisait toujours la mort et il était même particulièrement comique.Puis lorsque mon père partait sur le feu à l'appel des pompiers, j'avais peur qu'il meurt comme tous les autres gens. J'ai donc passé ma vie à avoir peur que mon père meurt. Il est en fait mort à 78 ans d'une mort paisible et j'étais près de lui pour l'accompagner. A ce moment, je pensais que je serais guérie, j'avais 40 ans. J'ai connu des périodes d'apaisement, mais les sympômes noctures reviennent parfois. Je me demande si maintenant ce ne serait pas dû à mes engoisses de mère de famille. Mes enfants sont grands mais loin de moi. Ce qui voudrait dire que jamais je ne guérirai?

georgesN — 14-12-2008 12:06

considérez-vous vos crises comme "dommageables" ou au moins pénibles?

AVI — 14-12-2008 12:24

Les crises sont parfois pénibles, mais ce sont les conséquences les plus ennuyeuses : fatigue, nuisance pour l'entourage etc...
Je pensais que ce symptôme avait un rapport avec les rêves car il me semble qu'au départ, je dors et je rêve. Puis ce rêve se transforme en une problématique ou une angoisse : exemple je suis à la recherche de mon sac à main, ou j'ai l'impression d'avoir entendu un bruit ou une alarme, j'ai l'impression que mon coeur s'arrête de battre, et de ce fait, mon subconscient m'invite à me lever et à partir à la recherche de la solution à mon problème. Mais je ne suis pas toujours consciente du problème et je me rends compte que je suis debout lorsque je me retrouve dans la cuisine ou dans une autre pièce ou parce que quelqu'un m'appelle. Là je réagis que je n'ai rien à faire là et je repars me coucher un peu honteuse.
Lorsque ma famille me rencontre la nuit dans le couloir, on me demande si je suis réveillée ou si je suis somnambule, et là si j'étais en sommeil, le fait qu'on m'interpelle me ramène à la réalité et je retourne me coucher !

georgesN — 14-12-2008 12:31

il y a bien un rapport avec le rêve mais la spécificité de la transe somnambulique est que dans le rêve il n'y a presque plus de motricité (le corps est "déconnecté") alors que le somnambule laisse agir son corps. Je pense qu'il y a au départ un problème de "connectique". Ceci dit, vous pourriez trouver un grand bénéfice en entamer une psychothérapie car vous "trainez" tellement de choses que les mettre à plat vous permettrait à terme d'attenuer vos crises.

AVI — 14-12-2008 12:35

Je vous remercie pour vos conseils, comment dois-je m'y prendre pour entamer une thérapie, je ne connais pas de praticien.

georgesN — 14-12-2008 12:39

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