valcos — 09-12-2008 09:53

Agée de 40, issue d'une fratrie de 4 enfants, ayant moi-meme deux fillettes, je suis en période de noel très déprimée. J'en veux à la terre entière, j'ai la larme facile, et pourtant je n'ai pas de raison valable. Mes enfants sont comblés, mon mari adorable et pourtant j'ai un manque. Mes parents me rendent pratiquement jamais visites, ni à moi ni mes frères, j'ai un sentiment d'abandon, beaucoup de tristesse. Heureusement que mes filles me comblent d'amour mais malgré ca au fond de mon coeur je suis triste. Je dois ajouter que j'ai un problème avec la nourriture sucrée, en surpoids, je me suis fait poser un anneau gastrique qui m'a permis de perdre 22 kg dpuis le mois jde juin 2008. Est ce normal  d'être si négative en ces périodes festives ? Merci

georgesN — 09-12-2008 10:23

"Est ce normal  d'être si négative " il me semble!
1/une fête réunit, rassemble et vos parents sont distants
2/c'est aussi "la grande bouffe" Noël, il faut bien l'admettre, or vous vous mettez hors la table avec votre anneau.
Au fait, pourquoi croyez-vous que les 3 religions du livre obligent à des périodes de diète?
Voulez-vous un petit cadeau de Noël? Relisez Le Petit Poucet (non c'est pas une blague) essayez d'en comprendre la portée symbolique et tentez de comprendre qu'est-ce qui, dans la vie de vos parents, les a rendu si secs. Quelle est leur souffrance?
Et puis faites-vous aider: la majorité de mes patientes a 40 ans; ça doit vouloir dire quelque chose...

valcos — 10-12-2008 10:52

J'ai effectivement lu Le petit Poucet, et la misère dont souffre mes parents est une misère affective, mon père n'a pas de père et placé pendant 15 ans dans une famille de campagne et ma mère a vécu la guerre... Faut il alors que j'apprenne à accepter leur façon d'être ou d'aimer, avec la peur au ventre de reproduire leurs souffrances sur mes filles. Il ne se passe pas un jour ou je dis à mes filles que je les aime et qu'elles sont jolies et ce, plusieurs fois par jour ! Je privilégie le dialogue au conflit, mais je vis toujours dans la peur de commettre les memes erreurs. J'essaie de transmettre à ma famille l'amour, l'amour des parents, l'amour des frères et soeur, le respect, la loyauté. Et quand noel arrive, nous y voilà, j'ai l'impression d'être dans un monde à part, un monde (je parle du repas avec toute la famille) ou je ne trouve pas ma place, je les trouve inculte, raciste, vulgaire. Mes filles ne s'en apercoivent pas, elles jouent avec leurs cousins, mon mari joue le jeu pour ne pas envenimer les choses, essaie de me faire rire et moi j'attends l'heure de partir. Existe t'il des moyens pour passer au dessus de situations "barbantes", ne pas y assister, ne serait ce pas égoiste pour mes filles ? ou dois je m'y rendre, par habitude, comme si j'allais me brosser les dents ? et passer au dessus de tout et me dire que noel est une fete pour les enfants et c'est ce qui compte ?

georgesN — 10-12-2008 23:23

c'est triste à pleurer la bétise: le racisme ordinaire, la beaufitude.
Faites comme vous pouvez. Mais après coup dites bien à vos filles que vous n'approuvez pas les opinions émises par les cons dont vous devez partager la table mais vous tenez par dessus tout à la tolérance.
Puis faites-vous plaisir: balancez calmement à table qq vérités gênantes, du style:" ce sont toujours des immigrés qu'ont voit faire du terrassement dans les rues" ou bien "ça fait réfléchir de savoir que nous descendons tous de Lucy, la petite hominidée de l'ouest africain !
"Familles je vous hais" disait Gide!