Bonjour,
ayant refait cette nuit même un rêve qui commence à me poursuivre, je découvre ce portail psychanalytique, et en profite. Je fais régulièrement des rêves très intenses - non pour me déplaire -, dont je ne doute pas un instant du potentiel symbolique, seulement, si je peux (mal) interpréter ces derniers, il y en a un particulier qui me laisse complètement perplexe. Je l'ai au moins fait sept fois sur un ou deux ans (J'ai 20 ans), mais ce n'est qu'aujourd'hui que je réalise sa familiarité. Le voici :
Il n'y a pas de décor spécifique, sinon très flou, cette nuit, c'était derrière ma porte d'entrée (je suis en appartement), donnant sur un couloir devant, la cuisine à droite, et le séjour à gauche. Du fait, il y a des angles. Mon chat souffre terriblement, et ça me fait de la peine, et ne pouvant le laisser souffrir ainsi, je décide de l'achever. Il y a cette idée qu'il va mourir, mais pas dans l'immédiat - comme une grave maladie. Donc, je prends mon courage à deux mains, et je le tue (pour abréger ses souffrances), du moins j'essaie, car je n'y arrive pas. En effet, je lui tords le cou, ou le frappe le plus violemment possible, seulement, je ne fais qu'aggraver ses souffrances, il ne meurt pas. La situation est atroce, il titube, agonise mais ne meurt pas. Alors je redouble mes efforts, désespéré, je le balance contre le mur, je l'écrase, en vain - ou en pire plutot -, et ça se termine, avec ce terrible sentiment : "Je n'aurais pas dû essayer de l'achever, je n'ai fait qu'aggraver la situation, il souffre encore plus". Et là, je regrette intensément, "qu'ai je fait, c'est horrible etc", totalement désemparé. Je me réveille.
Les dernières fois, ce n'etait pas tout le temps mon chat, il y a mon chien aussi, ou d'autres animaux (Mêmes circonstances, tout pareil, seul l'animal varie).
Voilà, merci déjà de m'avoir lu, et si une bonne âme éclairée pourrait me faire profiter de sa lumière, je lui en serais tres reconnaissant. Tout cela m'intrigue beaucoup.
P.S. : Pour situer vaguement le contexte du rêve, dans la vie, j'apprécie les animaux, sans que ce soit une passion, je ne leur veux ni fais pas de mal. Je n'ai jamais tué d'animaux, ni pris plaisir à les faire souffrir. Etudiant, habitant en ville, je n'ai jamais vécu dans une ferme, je suis relativement sensible au sort animalier, sans être pro-ecolo. Ce n'est pas une préoccupation quotidienne. En revanche, il me semble être d'un tempérament angoissé, et reflexif. Les questions de la vie & de la mort, du sens et de l'absurde, m'agitent quotidiennement. J'ai vécu, et vis encore le deuil.
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a écrit:mais vous finissez par y arriver aprés multiples souffrances
Non justement, dans mon rêve, l'animal ne finit pas par mourir, d'où l'égarement. Je n'ai fait qu'aggraver sa souffrance, mais n'y ai pas mis un terme.
L'interprétation est intéressante. J'essaie d'être au plus lucide envers moi même, et je trouve cocasse que mon inconscient joue au final sur quelque chose qui m'est plutot conscient. Peut-être son expression est plus sincère, ou pour le moins, imagée. N'y dois je voir alors qu'une simple peinture cruelle et onirique d'un état conscient ? De nombreux messages ont été posté sur le deuil, je ne les ai pas tous lu. Naivement, me vient néanmoins une question. Pourquoi doit-on accepter le deuil ? Le devons-nous seulement ? Je ne vous prends pas plus de temps, merci pour votre réponse. Je serais très curieux d'un travail en thérapie, mais mes moyens ne me le permettent pas.
a écrit:Tout simplement vivre avec votre ombre. Et surtout ne pas oublier qu'il n'y a pas d'ombre sans lumière.
Très jolie réponse, qui me plait beaucoup, bien qu'insoluble. Si l'une ne va pas sans l'autre, ces deux parties sont pourtant fondamentalement opposés. Vivre avec n'est-il donc pas vivre en conflit ? Et si la psychanalyse se propose de régler ce conflit...Je me tais, ne la connaissant pas assez pour lui prédiquer une telle chose.
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