trepierres — 05-05-2007 10:42

et tous de regarder le gâteau sans oser l'entamer

PIliPIli — 16-05-2007 23:24

Alors moi je souahiterai que l'on m'esplique ce que c'est le rêve éveillé, de la mythomanie , des hallucinations ou autre chose ? Moi je dors pas beaucoup parceque je suis veilleuse de nuit, enfin je suis un peu déregler. Et je ne me rappelle jamais de mes rêves, c'est normal ?

Jil — 28-05-2007 22:49

Moi aussi ça m'arribe très souvent de pas me rappeler mes rêves. En fait, je me lève en ayant nettement l'impression de ne pas avoir rêvé. A mon avis, c'est l'épuisement. Peut être des spécialistes du cerveau dans la salle ?

Christelle Moreau — 28-05-2007 23:51

PIliPIli a écrit:

Alors moi je souahiterai que l'on m'esplique ce que c'est le rêve éveillé,

Freud donne ce nom à un scénario imaginé à l’état de veille, soulignant ainsi l’analogie d’une telle rêverie avec le rêve. Les rêves diurnes constituent, comme le rêve nocturne, des accomplissements de désir. Leurs mécanismes de formation sont identiques, avec prédominance de l’élaboration secondaire.

Comme source commune et modèle normal de toutes ces créatures fantasmatiques, on trouve ce qu’on nomme les rêves diurnes de la jeunesse, auxquels on a déjà accordé dans la littérature une certaine attention même si elle n’est pas encore suffisante.

Dans la rue, on reconnaît facilement néanmoins celui qui est pris dans un rêve diurne à un sourire subit, par où il signale le point culminant de la situation dans son rêve. La fonction de perturbateurs du sommeil et de formateurs des images du rêve est assurée par ce qu’on appelle les restes diurnes, processus de pensée investis d’affects, provenant du jour du rêve, et qui ont dans une certaine mesure résisté à l’abaissement générale du sommeil.

On découvre ces restes diurnes lorsqu’on ramène le rêve manifeste aux pensées latentes du rêve. Ils sont des fragments de celles ci et appartiennent donc – qu’ils soient conscients ou demeurés inconscients – aux activités de la veille, qui peuvent se poursuivre pendant le temps du sommeil. Correspondant à la variété des processus de pensée dans le conscient et l’inconscient, ces restes diurnes ont les significations les plus nombreuses et les plus diverses.

Il peut s’agir de désirs inassouvis ou d’appréhensions, de tentatives pour s’adapter à des problèmes qui surgissent, etc. Dans cette mesure il faut évidemment que la caractéristique dont il s’agit apparaisse justifiée du point de vue du contenu reconnu par l’interprétation. Mais ces restes diurnes ne sont pas encore le rêve, bien plus il leur manque l’essentiel de ce qui constitue le rêve. Ils ne sont pas capables à eux tous seuls de former un rêve.

En toute rigueur, ils ne sont que le matériel psychique dont a besoin le travail du rêve, tout comme les excitations sensorielles ou corporelles survenant d’une manière contingente, ou les conditions introduites expérimentalement, forment son matériel somatique.

Leur attribuer le rôle principal dans la formation du rêve ne signifie rien d’autre que répéter à une autre place l’erreur pré-analytique, qui était de croire que les rêves sont expliqués du moment qu’on a mis en évidence une mauvaise digestion ou une pression sur un endroit de la peau. Tant il est vrai que ces erreurs scientifiques ont la vie dure et sont toujours prêtes, si on les écarte, à revenir subrepticement sous de nombreux masques.

Pour autant que nous ayons pénétrer cet état de fait, nous devons dire que le facteur essentiel de la formation du rêve est un désir inconscient, généralement un désir inconscient infantile maintenant refoulé qui peut venir à s’exprimer dans ce matériel somatique ou psychique (donc également dans les restes diurnes) et pour cette raison lui prête une force lui permettant, même pendant la pause nocturne de la pensée, de forcer le passage jusqu’à la conscience. Cette fois l’accomplissement de ce désir inconscient est le rêve, même si celui ci contient par ailleurs, comme toujours, avertissement, réflexion, aveu, et la partie par ailleurs non liquidée du riche contenu de la vie éveillée pré-consciente qui se prolonge dans la nuit. C’est le désir inconscient qui donne au travail du rêve son caractère particulier, celui d’une élaboration inconsciente d’un matériel pré-conscient.

Le psychanalyste ne peut caractériser le rêve que comme le résultat du travail du rêve. Il ne peut mettre les pensées latentes du rêve au compte du rêve, il doit le mettre au compte de la réflexion pré-consciente, bien que ce soit d’abord par l’interprétation du rêve qu’il ait pris connaissance des ces pensées. En même temps s’ajoute au travail du rêve l’élaboration secondaire opérée par l’instance consciente. On peut en faire abstraction sans rien changer à la conception présentée. On devrait dire alors : le rêve au sens psychanalytique du terme comprend le travail du rêve proprement dit et l’élaboration secondaire du résultat de ce travail.