Bonjour

je lance cette question comme une bouteille à la mer, avec l'espoir tenu qu'elle sera trouvée...
J'ai 35ans, avec mon mari depuis 15ans,  tjs fidèle, même si parfois "attirée" secretement par un ou 2 autres. Pas d'enfant, pas envie, pas prête...
Un job qui me plait. Une famille avec ses squelettes qui sortent des placards parfois, comme partout... mais présente, aimante.
Un pb de complexe et d'image de moi lié à un passé d'obèse, là, je suis "normale" pourtant, depuis 20ans, 60kg.
Un mari svt absent, mais j'avoue que je suis bien tte seule, ses déplacements ne me gênent pas.

En psy depuis 3 ans, pb de complexe au départ, peur de la mort aussi (cancers et autres maladies ds ma famille...) et rien de précis aujourd'hui à raconter à ma psy, sauf que je ne suis pas heureuse, et que finalement, je n'ai pas l'impression de l'avoir été un jour...
D'après elle, je ne fais pas une dépression, mais je suis dans un état dépressif latent que je réussis à combattre parfois, puis non, phases de profond abattement.
Si j'ai réussi à avancer sur les pbs de complexes et de peur de la mort, d'abandon, je patauge depuis des mois qt à ce mal être...
J'ai biern évoqué une histoire virtuelle qui m'a faite bcq de bien, "amoureuse" d'un homme que je n'ai jamais rencontré, je me sentais vivre, vraiment. Et puis comme j'ai refusé de le rencontrer, il s'est éclipsé, et moi, là, je réalise que je ne vis pas, qqpart, je l'attends.. mais au fnd, j'attends quoi ?
les années passent et des angoisses me prennent la nuit : je me demande si ds qq tps, je ne vais pasme réveiller vieille et proche de la mort en ayant raté ma vie, oublié d'être heureuse...
Mais c'est quoi le bonheur ? je n'arrive pas à identifier la cause de ce mal être, tout comme je ne sais pas ce que c'est être heureux. Puis-je dire que j'étais heureuse qd je passais des heures à attendre que mon "amoureux virtuel" veuille bien chatter qq  min, qq heures ?
Je suis idéaliste. J'ai tjs été aussi + ou - ds mes rêves... dans l'attente aussi, des phrases tq "travaille bien en classe, sacrifie tes loisirs et tu auras un bon travail, une vie confortable"... m'ont sans dout conditionnée à la pssivité, à l'attente.
Sauf qu'au final, je ne me rappelle pas avoir profité réellement de l'existence pr ce qu'elle était, ds le présent, et là, je me sens incapable de "bouger" pour aller vers autre chose ? pour aller vers quoi ???
Je dors de+en+ mal, je suis triste, bcq + svt q gaie. je ne me suis pas réinscrite à la danse, ni ds aucun club... je fais le vide autour de moi, je passe mon tps libre à lire ou à regarder la tv... je sombre quoi ! car cela ne me ressemble pas.
Le pire est qu'être en psychanalyse ne m'aide pas, plus...

Alors, ma question : pouvez vous me dire ce que c'est le bonheur ? comment on cherche à l'atteindre ? comment on sait qu'on est heureux ?
POur mon mari, mes parents, je serais une éternelle insatisfaite. Cela fait donc des années que je n'aspire plus à rien...
Ils ont pê raison, je ne sais pas.
Je garde qd mê le souvenir d'une autre "moi" à l'époque où je dialoguais avec cet homme du net, une fille qui avait de l'ambition, des ailes... aveuglement ? là aussi, je ne sais plus, cela fait 2ans, loin maintenant.
Je suis pê restée bloquée là...
Toutes ces interrogations me torturent.
Je me noie dans le trvail pour éviter de penser. La journée, ça va, ça marche, mais les nuits st de+en+ pénibles...

Merci de m'avoir lue
si vous avez des suggestions, elles sont les bienvenues :-)

Lacan vous dirait :"ne jamais céder sur son désir".
"Le bonheur"? mot-valise par excellence. A éviter.
Travaillez plutôt sur votre désir !

PS: certes Flaubert est un géant de la littérature.
Certes c'est un spécialiste de la psychologie féminine ...DU 19è SIÈCLE, EmmaB!

je suis démasquée !!lol
En fait, j'ai choisi ce pseudo car elle me fait peur, Emma Bovary, mais j'ai peur de lui ressembler qd mê, enfin, un peu juste.

Merci pour votre réponse, travailler sur le désir.

Et quand je n'en ai pas ? comme concernant mon couple... rebâtir, abandonner... difficile.

Je vais y réfléchir, à ce "désir", mais mon manque de motivation pour bcq de choses depuis pls mois me paralyse.

"désir, motivation: synonymes

"mon couple"
ma maison, ma voiture, ma chaine hi-fi, ma vie sexuelle...

oui, j'avais bien compris, pr "désir", envie, motivation, intérêt pour...

Par contre, je ne comprends pas trop vos citations "mon couple, ma maison..." que dois-je entendre ?

que je suis égocentrique ??!
Ma psy me répète depuis des mois qu'il faut que j'arrête de penser aux autres, de les soutenir, de porter leurs douleurs, leurs peines... pour un peu penser à moi.
Que j'arrête aussi de faire ce qu'on attend/espère de moi, pour ne pas décevoir...

Alors, vraiment, je ne comprends pas l'allusion.

Le pb, je pense, qqpart, est que j'ai tellement l'habitude d'agir en bonne fille, bonne épouse, bonne collègue, que j'ai oublié mes envies à moi. ET auj, je n'en ai plus, comment on retrouve envie de s'investir ds qch qui nous fasse plaisir à nous ?
si on culpabilise, si on s'entend dire qu'on court après des chimères ou qu'on n'est jamais satisfaite ?
Comment ?
mais qd on a conscience de+en+ de se sentir + malheureuse qu'autre chose, une sorte de fantôme qui traverse les jours, sans goût... sans être vraiment là...

"je suis égocentrique ?"
non point, je ne vous connais pas: je pointait seulement l'illusion de la possession. On ne possède vraiment rien dans notre vie. Que l'illusion de tenir quelque chose!

étrange comme réflexion...
j'aurais donc l'illusion de posséder qch... je ne sais pas.

je me sens plutôt complètement détachée de tout, des autres, si bien que je me renferme, je fais le vide autour de moi, et cela m'inquiète aussi.

Là, c'est le we, j'ai dû me forcer à sortir de mon lit car rien ne m'y obligeait et envie de rien.
Du coup, j'ai corrigé toutes mes copies, fait le ménage à fond et repasser tout le linge !! bref, je me suis occupée pour éviter de penser à ce vide.