Manon — 06-10-2007 21:27

Très souvent on peu lire c’est les ados qui font cela, et pourtant bon nombre d’adulte ne peuvent eux aussi s’en empêcher, un peu entre pulsion et passion, entre désir de ce faire du mal pour ce faire du bien.

Pourquoi ce besoin, comment s’en sortir ?

Bonne soirée

PS Je vous prie d’excusé mon orthographe mais je suis néerlandophone Merci
Manon

Christelle-Moreau PSY — 06-10-2007 22:36

Sur Wikipedia, une explication tend à classer la scarification dans les addictions avec ce paragraphe étonnant :

La scarification permet l'expression d'une souffrance psychologique. Les personnes pratiquant cette automutilation témoignent généralement d'un mieux-être après s'être mutilé. Cela peut paraître paradoxal mais cela s'explique par le fait que des endorphines sont libérée durant la scarification, ce qui peut amener la personne à un certain bien-être, voire à une addiction à cette pratique.

Manon — 06-10-2007 23:06

Merci pour cette recherche Admin.,

Il est exacte que la douleur est absente, mais de là a croire que « la personne à un certain bien-être, voire à une addiction à cette pratique. », peut être ; Bien que c’est la honte et la culpabilité qui hante l’esprit après cette pratique.

Mais une fois encore bien qu’il y ait une certaine similitude dans le rituel des personnes qui ce scarifie, chaque individu le fait pour des raisons qui lui sont propre.

Manon

Manon — 10-10-2007 10:00

Je me permets de revenir sur ce sujet car après avoir répondu dans le sujet « trop gentille », je trouve qu’il y a ici un complément du moins pour mon propre vécu.

Dans trop gentille j’ai écrit ceci ; « Et pourtant en moi il y a de la colère et une violence contenue, le trop gentille me permet de placer de la distance entre cette violence car au fait elle me fait peur. »

Mais c’est justement pour canalisé cette violence, pour protéger les autres de la violence qui est en moi qu’il m’est arrivée de prendre ma lame.

Manon

Manon — 11-10-2007 10:40

On a dit parfois de moi « tu es hors norme » où «  tu es incompréhensible » je vais finir par le croire car il me semble que sur ce forum avec au temps de membre dont la plupart on ou on eu des problèmes psy, il n’y aie personne qui comme moi a comme «  amie ennemie » une lame ?

Où bien ce n’est pas correct de parler de scarification ? Où c’est encore un sujet tabou ?

geispe — 11-10-2007 11:02

scarification toujours d'actualité pour toi ? (si ma question n'est pas indiscrète bien sûr) car j'aurais tendance à ne pas prêter cet acte à des personnes de 60 ans ?

Manon — 11-10-2007 11:16

Pas d’indiscrétion si je place ce genre de message c’est que je souhaite en débattre, merci Geispe d’y avoir répondu.

La dernière fois que j’ai utilisé ma lame remonte a plus ou moins 2ans, mais il m’arrive très souvent d’avoir le désir de recommencer pour certain jour soulager les tensions les interrogations qui reste en moi et qui me « bouffe » a petit feu, je ne le fait pas pour la simple raison que aujourd’hui je ne suis pas certaine de pouvoir m’arrêter et de ne pas en finir une fois pour toute et pourtant j’aime la vie.

geispe — 11-10-2007 12:16

alors nouveaux questionnements de ma part...
tensions et interrogations dans quel domaine, quel sujet, je veux dire ?
et alors ces tensions qui peuvent aller jusqu'à l'envie ou au besoin de scarification, j'ai le sentiment mais je peux me tromper que c'est à certain moments précis (faut dire que c'est une déformation de ma part : je m'intéresse aux cycles de la vie et notamment de l'émotion depuis plus de vingt ans :-)
remarqué quelque chose ? (p.ex. le même jour de la semaine souvent, etc...)

Manon — 11-10-2007 15:08

Oupsss que de questions ;-)

Mais vous Geispe, par quelle chemin où cheminement êtes vous arrivé sur les forums psy ?

Généralement on y vient car l’on a des mots a placé sur des maux et on ce dit qu’ici les psy vont pouvoir nous y aider.
On y viens aussi si sois même on est un professionnel pour apporter de l’aide pour la grande majorité, mais d’autre serais  tentez (et j’ai connu cela dans d’autre site) de venir a la pêche, pour ceux là je dirais client et non patient.
D’autre personne vienne aussi car il sont journaliste ou écrivent un livre et viennent vampirisez, et puis il y a les voyeurs qui ce nourrisse eux aussi du malheur des autres.

Vous Geispe, je n’arrive pas a savoir, vous semblé bien suivant vos écrit, vous adapté a votre statut de pensionné, a votre vie en presque autarcie auprès de votre épouse au milieux de la foret, c’est ce que vous avez bien voulu nous écrire, je ne voudrais pas être indiscrète ou vous manquer de respect mais n’y a-t-il pas une autre raison a votre présence sur ce forum ?  Allé vous vous où votre épouse si bien que ça ?

Pour votre question ; »tensions et interrogations dans quel domaine, quel sujet, je veux dire ? », Si vous lisez mes divers interventions sur le les forums, la réponse est évidente non ?

Manon qui a un très grand défaut (quoi que moi je prend cela pour une qualité) de toujours dire tout haut et en face ce quelle pense. ;-)

Christelle Moreau — 11-10-2007 15:25

Cela en est une Manon, sans aucun doute ( une qualité ).

Je demanderais à Geispe de bien vouloir répondre ( le cas échéant ) au dernier post de Manon en ouvrant un sujet ( le sien en quelques sortes ), afin d'éviter les interférences, merci.

geispe — 11-10-2007 17:09

idée intéressante... je vais faire... merci.

Petus — 12-10-2007 00:00

Bonjour Manon,

La scarification , est une délivrance en quelque sorte pour un temps pour abréger les souffrance psycchologiques. Moi lorsque mon amie ma lame m'appelle, j'évite de toutes mes forces de lutter et de ne pas l'écouter , mais au bout de quelques jours de lutte, la lame à souvent raison de moi . Dernièrement cela m'est arriver encore, et non je n'avais pas mal, et cela m'as beaucoup soulagé, mais le pourquoi de tout cela , je me pose la question encore aujourd'hui !

Bien cordialement à vous,
Petus

leeloup — 13-11-2007 14:02

la scarification est un "besoin d eliminer une emotion trop forte",c est une façon de gerer ces emotions car avec les mots nous y arrivont difficilement voir pas du tout.Les coupures,les brulures sont pour moi un moyen de me faire du mal en plus,de calmer les tensions,je me fais du mal car je ne sais plus parler,je suis murer dans un silence et c est un moyen d evacuer.La premiere fois c etait il y a 10 ans,et quand je n arrive pas a gerer mes emotions ça reviens frequemment ,la derniere c etait il y a 2jours.

anonyme 27 — 13-11-2007 20:53

Je comprends tout a fai ce que vous dites sur la scarification, moi, je l'appelle l'automutilation. J'ai commencé à l'âge de 11ans, durant trois ans. J'en ai encore des traces un peu au bras et au coté du ventre, je dois continuer de cacher ce qui n'est pas toujours facile.
J'ai peu-têtre arreter ça,l'idée me vient encore des fois, mais je tombe dans l'anorexie,et dautres soucis qui touche ma santé.
Je souhaite du courage a tout le monde pour ça, moi cela fait 1-2ans, jai 15ans et demi

georgesN — 14-11-2007 09:47

l'une et l'autre(et aussi Petus), voudriez-vous essayer de vous demander si vous ne vous coupez pas pour ENFIN réussir à éprouver une douleur ? (je sais bien que vous ne SENTEZ rien !)
Et cette recherche de douleur, que vous n'arrivez toujours pas à éprouver, puisque vous y revenez sans cesse ne serait-elle pas une TENTATIVE, jamais aboutie, d'ÉPROUVER une douleur très ancienne que vous avez vécue, mais que vous n'avez JAMAIS ÉPROUVÉE ?

Petus — 14-11-2007 23:46

Bonjour Georges N.

Très bonne question et très pertinante .

Vous dites :

a écrit:

voudriez-vous essayer de vous demander si vous ne vous coupez pas pour ENFIN réussir à éprouver une douleur ? (je sais bien que vous ne SENTEZ rien !)

Oui peut être devrions nous nous poser la question, de savoir si c'est pour ressentir une douleur ou pas, tout ce que je sais , c'est que sur le coup cela soulage, comme si l'on s'incisait pour en faire sortir un venin ..........

Vous dites également :

a écrit:

Et cette recherche de douleur, que vous n'arrivez toujours pas à éprouver, puisque vous y revenez sans cesse ne serait-elle pas une TENTATIVE, jamais aboutie, d'ÉPROUVER une douleur très ancienne que vous avez vécue, mais que vous n'avez JAMAIS ÉPROUVÉE ?

Peut être que avez vous raison, je ne peux répondre affirmativement à celle question, car je ne me la suis jamais posée, mais en effet cela pourrait être une des solutions, éprouver enfin une douleur, savoir ce qu'est une douleur, et peut être une douleur ancienne comme vous le dites, mais que l'on a jamais éprouvé, donc à la recherche d'une chose jamais acquise ................

Merci pour votre réponse, et vos questions, qui en effet demande réflexion.

Bien à vous

Petus

leeloup — 15-11-2007 00:23

Les coupures ,les brulures je les sens,je peux dire que j ai mal,je ne cherche pas a expier une douleur passé que je n aurais ressentie.J ai mal de moi,de cet etre que je deviens et que je deteste,mais je n ai de mots pour evacuer  ce que je ressens,je retourne cette violence interieur contre moi.

georgesN — 15-11-2007 09:24

pour suivant cette ligne de pensée, il est important de ne pas utiliser un mot pour un autre:"expier" n'est pas dans mon vocabulaire (il a un sens religieux dont nous sommes bien loin) et Petus semble avoir eu une intuition au plus près: je le reformule pour leeloup: il arrive que les victimes de traumatismes graves, pour pouvoir survivre psychiquement, se mettent EN ABSENCE de leur corps, ils VIVENT l'expérience comme d'un œil extérieur, et le traumatisme est là, toujours là, définitivement, comme ENKYSTÉ , dans une zone inaccessible de leur moi; la scarification serait alors précisément une tentative de revivre ET DE POUVOIR ÉPROUVER ENFIN l'impact du trauma "je veux ENFIN savoir ce que ça fait la souffrance" afin de le sortir de ce kyste pour pouvoir enfin le VIVRE, afin peut-être, un jour, le traiter par la mémoire et l'oubli.
Je sais que ce que je vous dit est très complexe, mais la clinique du masochisme est une clinique très complexe. Je tente là de vous mettre un peu sur une voie d'assimilation, de compréhension pour vous amener à le travailler (avec vos psy, forcément!).
Courage pour cette quête de vous-même

Petus — 15-11-2007 21:16

georgesN a écrit:

pour suivant cette ligne de pensée, il est important de ne pas utiliser un mot pour un autre:"expier" n'est pas dans mon vocabulaire (il a un sens religieux dont nous sommes bien loin) et Petus semble avoir eu une intuition au plus près: je le reformule pour leeloup: il arrive que les victimes de traumatismes graves, pour pouvoir survivre psychiquement, se mettent EN ABSENCE de leur corps, ils VIVENT l'expérience comme d'un œil extérieur, et le traumatisme est là, toujours là, définitivement, comme ENKYSTÉ , dans une zone inaccessible de leur moi; la scarification serait alors précisément une tentative de revivre ET DE POUVOIR ÉPROUVER ENFIN l'impact du trauma "je veux ENFIN savoir ce que ça fait la souffrance" afin de le sortir de ce kyste pour pouvoir enfin le VIVRE, afin peut-être, un jour, le traiter par la mémoire et l'oubli.
Je sais que ce que je vous dit est très complexe, mais la clinique du masochisme est une clinique très complexe. Je tente là de vous mettre un peu sur une voie d'assimilation, de compréhension pour vous amener à le travailler (avec vos psy, forcément!).
Courage pour cette quête de vous-même

Bonsoir Mr Georges N.

Je pense avoir compris ce que vous vouliez nous faire passer comme message, en ce qui concerne la douleur que nous recherchons sans doute inconsciement, mais qui est certainement un des fait . Oui, c'est aussi ce que l'on appelle du masochisme,  je le sais, je l'ai déjà travaillé avec ma psy et elle me l'a déjà dit, on se fait du mal soit même pour se punir, ou par impulse aussi lorsqu'une chose nous est trop difficile à gérer, on s'en prend à soit même parce que l'on ne s'est pas trouvé à la hauteur,bien que ce soit stupide, j'en suis bien cosciente aujourd'hui, car à la hauteur de quoi ?

Pour ce qui est de chercher la douleur, comme vous le dite pour la faire sortir de ce kyste, pour enfin la guerrir et l'oublier ( bien sur pas pour toujours, mais au moins pouvoir vivre avec) , je suis de votre avis, je n'y avais pas pensé, mais en lisant votre post, oui, il se pourrait que cela puisse être une de ces solutions, bonne réflexion et je ne maquerai pas d'en parler à ma psy .
Bien que pour le moment je ne me scarifie plus, et je n'en ressens plus le besoin, en espérant que cela dure, mais j'ai confiance, et je pense que sur ce point je suis sur la bonne voie .............

Je vois que vous avez tout à fait compris ce que je  voulais dire, bien que je ne l'ai pas formulé comme cel a, mais vous l'avez fait extrêment bien, au point que je comprends encore mieux ce que j'ai voulu dire .......(rire) , oui, parfois j'ai du mal à exprimer ce que je pense, et suis souvent maladroite, et n'emploie pas forcément les bons mots. Je vous remercie d'avoir reformulé mes écrits et ma pensée, car c'est bien de cela que je voulais parler, mais pas facile à expliquer, sauf lorsque l'on a un décodeur psy comme vous ........... lol !

Merci et bien a vous

Petus

georgesN — 15-11-2007 21:21

Merci.
Oui ce serait sans doute profitable de "faire suivre" en séance; surtout l'idée d'une chose vécue mais non encore éprouvée. C'est très difficile à concevoir.

Petus — 15-11-2007 21:46

Bonsoir George N.

Oui je pense tout à fait que ce serait profitable et favorable même que ce sujet soit travaillé en séance, car comme vous le dite , < l'idée d'une chose vécue mais non encore éprouvée.
C'est très difficile à concevoir je suis entièrement de votre avis, car comment concevoir, que l'on se scarifie, pour essayer de ressentir une douleur, que l'on aurai subi, mais non ressenti ????? Très difficile à concevoir cette vision des choses, mais elle demande tout de même réflexion , car la scarification ,n'est pas anodine, et elle doit bien avoir une signification . Hors jusqu'à présent je n'ai jamais eu de certidude , ni même des " on dit " sur la scarification et le pourquoi, mis à part le fait que cela nous soulage momentanément psychologiquement, sans aucune douleur physique .
Le "Pourquoi" de tout ceci reste encore un mystère .
Je tâcherai dans les prochaines séance d'y venir, car je ne peux non plus arrêter une chose commencé, sauf cas de force majeur, mais j'essaierai de glisser le sujet dès que j'en aurai l'occasion, et vous tiendrai au courant  de tout ceci.

Bien a vous et merci pour cette réfléxion, qui mérite que l'on se penche dessus.

Petus

Mary — 16-11-2007 16:03

leeloup a écrit:

Les coupures ,les brulures je les sens,je peux dire que j ai mal,je ne cherche pas a expier une douleur passé que je n aurais ressentie.J ai mal de moi,de cet etre que je deviens et que je deteste,mais je n ai de mots pour evacuer  ce que je ressens,je retourne cette violence interieur contre moi.

oui, Leeloup, mais pour continuer dans le sens de GeorgesN, quand vous dites : "j'ai mal de moi, de cet être que je deviens et que je déteste".

C'est que cette image que vous avez de vous ne s'est pas construite comme il aurait fallu avec les bons matériaux, quelque chose a dû se produire quand vous étiez enfant qui a interrompu cette construction de l'image de vous-même.
C'est un fil d'Ariane à tirer avec le soutien d'un psy.

La parole a un effet libérateur car elle libère justement tout le refoulé. Et le refoulé c'est ce que nous ne savons pas, nous ignorons ce que nous avons refoulé par définition. Alors, comment répondre ?
D'où votre malaise, votre incompréhension qui se transforme en violence contre vous-même.

En tous cas, bon courage à tous et toutes,
Mary

leeloup — 16-11-2007 17:59

merci mary,
l etre que je deviens ,c est celui là que je deteste,celle d avant elle je l appreciais,
mais celle que je suis en train de devenir que je ne supporte plus ce n est pas mon enfance mais mon etre actuel que je hais.ampathique vide de tous desir et de toute forces,c est elle qui me fait mal et c est elle que je blesse quand je m automutile .Mon corps souffre,ma tete aussi et je le marque dans ma chere car je n ose le dire a personne.

Petus — 16-11-2007 18:12

Bonsoir leeloup,

Si je puis me permettre, pourquoi, est aujourd'hui, votre corps que vous haïssez et pas celui de votre enfance ? Si ce n'est pas indiscret pourquoi un changement si ce n'est votre enfance qui n'est pas la cause, pour en arriver à détester votre corps au point de le blesser, de vous blesser si rien de votre enfance ne vous fait avoir cette reaction ?
Excusez moi, mais là, je bûche, et ne comprends pas le revirement de votre état . A moins qu'entre deux , une chose difficile vous est arrivée, là oui , je comprendrai mieux .

Une chose aussi, vous parliez de ressentir la douleur, que lorsque vous vous scarifier cela vous fait mal, et que vous ressentez ce mal, alors pourquoi continuer si vous ressentez ce mal ? Est que le fait de vous scarifier ou vous automutilez, puisque vous employez ce mot, vous soulage lors de ses scarifications?????
Cette question, juste pour savoir, car toutes personnes qui se scarifient , et j'en connais un bon nombre, jamais ces personnes ne m'ont dit ou entendu, ou lu, qu'elles avaient mal . Voilà le pourquoi de ma question, car cela m'intrigue, car c'est la 1ere fois que je lis quelqu'un qui a mal lors de ses scarifications.

Bien a vous

Petus

leeloup — 16-11-2007 18:40

Un changement physique qui entrave ma vie ,qui remet en question tout mon avenir.Et je ne supporte pas de devoir faire"le deuil de mes capacites perdues".Pourquoi je continue?pour me punir peut etre d etre comme cela.Cet etat physique et mental dans lequel je me trouve actuellement,cette sensation d avoir atteint le bout ,atteint mes limites,je culpabilise d etre comme ça.
Peut etre aussi qu il y a quelque chose de plus vieux car j ai des tca et ça ne date pas d aujourd hui.merci petus

Petus — 16-11-2007 23:02

leeloup a écrit:

Un changement physique qui entrave ma vie ,qui remet en question tout mon avenir.Et je ne supporte pas de devoir faire"le deuil de mes capacites perdues".Pourquoi je continue?pour me punir peut etre d etre comme cela.Cet etat physique et mental dans lequel je me trouve actuellement,cette sensation d avoir atteint le bout ,atteint mes limites,je culpabilise d etre comme ça.
Peut etre aussi qu il y a quelque chose de plus vieux car j ai des tca et ça ne date pas d aujourd hui.merci petus

Bonsoir Leeloup,

Je suis désolée, pour le changement physique, j'imagine oui que cela doit être dur, mais pourquoi te punir, pour une chose dont tu n'es pas la cause ?????
Tiens, je me rends compte que  c'est l'hospital qui se fout de la charité, car en se scarifiant, moi aussi je me punis pour une chose que je n'ai pas faite !!!

Alors la question , reste encore mystèrieuse, si notre cher Mr Georges N,  pouvais nous éclairer, cela serait bienvenu, mais bien sûr, ce n'est pas une obligation, et peut être n'a t'il pas de réponse non plus , car je trouve tout ceci de plus en plus complexe .

Je comprends que tu n'ai pas envie de faire le deuil sur tes capacités perdues, je pense que je serai dans le même état dans ton cas .
Désolée si ma question t'a bousculée, j'espère que je ne t'ai pas offusquer avec mes question .

Bien à toi et courage

Petus

georgesN — 16-11-2007 23:48

Bien sûr que notre psychisme a toutes ses racines dans l'enfance, mais il existe aussi ce qu'on appelle des "névroses actuelles". Il n'y a pas que dans l'enfance qu'on vit des traumatismes, hélas, et il semble que Leeloup ait subi qq chose dans son histoire actuelle. Ses automutilations seraient bien alors, comme elle les décrit, une punition.
Son masochisme, car c'est plus de cela qu'il s'agit, est à comprendre par  ce qu'elle vit depuis quelques temps. Elle pourrait en dire plus, mais sa pudeur l'en empèche et c'est tellement normal.

Petus — 17-11-2007 00:16

Merci Mr Georges N pour votre réponse ,

Oui je comprends maintenant qu'un traumatisme n'est pas forcément dans l'enfance, et peut survenir à tout moment, comme pour leeloup .
Je trouve aussi normal, de sa pudeur à parler de son traumatisme qui l'ammène à une autopunition, donc à la scarifiction . Mais pour le masochisme, même une personne ayant un traumatisme d'enfance est le même que pour une personne ayant un trauma adulte ???? Juste question de savoir la différence, mais je pense qu'il ne doit pas y en avoir, puisque nous passons par l'autopunition en se scarifiant, donc par le masochisme .

Merci encore pour votre réponse,
Bien a vous

Petus

georgesN — 17-11-2007 00:26

comme vous l'avez bien noté, une "amie de la lame" est très souvent ado, ne souffre pas et cherche, tout en se cachant, à ce que ça se sache... Il s'agit plus d'un comportement compulsif que d'une névrose et c'est souvent un message adressé, même si la honte l'accompagne.
J'ai l'impression -mais c'est bien trop vague- que le comportement de Leeloup est véritablement masochique. (cf. le film La Pianiste, avec C.Huppert).
La jouissance n'est pas de même nature (car IL Y A jouissance !)

leeloup — 17-11-2007 04:05

Merci a vous deux,et ne t inquiete pas petus ta question ne m a pas blessé;
en ce qui me concerne je ne veux pas que ça se sache,je camouffle comme je peux.J ai du mal a expliquer mon geste,ce que je peux dire c est quand j en peux plus je passe par ces extremiés là,c est pas facile tous les jours et j ai cette impression d etre fautive.Je sais que je n y suis pour rien,c est mon corps,mais de ne pas pouvoir controler,de ne pas pouvoir retrouver ma mobilité que j avais,est dur a accepter.Je me punis d etre comme je suis de par le physique mais aussi par le mental car je deviens quelqu un de different,triste sans envie,vide de tout.

Petus — 17-11-2007 07:26

Bonjour Mr Georges N,

En effet, comme je l'appelle , "mon amie la lame" tout en sachant qu'elle est mon ennemie car c'est un cercle vicieux, mais vous dites que les ados ne souffrent pas et cherche tout en le cachant à ce que ça se sache . Je confirme que c'est bien un comportement compulsif, car je ne me dis pas " Tiens , cet après midi , je vais me scarifier" mais toute fois, je me pose la question, pourquoi je réagis comme tel, alors que je ne suis plus ados ????? A cette question, je n'ai encore pas trouvé de réponse, bien que ma psy m'ai déjà dit qu'elle se demandait pourquoi je ne l'avais pas encore fait, donc si je comprends bien , elle s'attendait à ce que je passe par cette phase .........
Je n'ai pas vu le film dont vous parlez, mais pour la jouissance, en effet on pourrait l'appeler ainsi, car oui, cela est un tel soulagement au moment où on se scarifie, qu'on en ressent un bien être toujours sur le moment, ( comme si lorsque le sang coule, c'était comme un venin qui s'en échappait et qui nous procure un soulagement) je ne sais pas trop comment expliquer cela , mais c'est assez complexe comme vous le dites, car après je culpabilise de l'avoir fait, car je me dit que je suis plus une ados et que je sais " normalement" ce que je fait, hors là, c'est comme dans un état second .

Bonjour Leeloup ,

Contente que ma question ne t'ait pas blessée, je ne voulais pas te froisser, sur un sujet qui t'es douloureux. Tu dis que tu ne veux pas que cela se sache et que tu le cache, pour ma part aussi, je le cache, et ne veux pas non plus que cela se sache, toujours cette honte, et culpabilité qui me poursuit, tout comme à toi je pense .
Je comprends que tu en passes pas ces extrémités lorsque tu n'en peux plus, car la lutte est tellement dure, qu'au bout d'un moment tu craques, comme je le dis souvent, je lutte, mais au bout de quelques jours "mon amie" la lame à raison de moi, car je n'arrive plus à lutter , pour ne pas la toucher .
Tu dis que tu n'accepte pas de na pas retrouver ta mobilité, ce que je comprends tout à fait, et que tu te punis pour ça, oui, cela semble évident, tu t'en prends à toi pour ne pas t'en prendre aux autres ............. psychologiquement tu dis te détruire, car tu change , tu est triste, sans envie, et vide de tout .
As tu déjà consulté un psy, car pour le psychisme , pour ma part me fait plus penser à une dépression qu'autre chose, car généralement les dépréssifs, ont ces troubles, plus aucune envie, triste, plus goût à rien, et bien souvent s'autoflagèlent, comme pour la scarification .
Je pense que nos situations ne sont pas si différente que cela , car même si toi c'est survenu à un événement ultérieur à ton enfance, la souffrance est là tout de même, et tes réaction à l'automutilation aussi, donc si cela relève des ados, alors moi aussi c'est du masochisme, car je ne suis plus une ado, donc en fait est ce plus compulsif que du masochisme ????? To be or not to be ??  That it's the question .............
J'avoue que c'est une sujet assez complexe, mais pour comprendre il faut aussi se poser ces questions, et je remercie Mr Georges N, qui nous éclaire beaucoup sur ce comportement .

Bien à vous deux et bonne journée.

Petus

georgesN — 17-11-2007 09:32

...un peu l'impression que leeloup considère son corps comme un double, mais non comme un double fidèle: un double qui la lâche, qui la trahit. Généralement, lors d'une atteinte du corps (par la maladie, ou autre) on fait corps, si je puis dire, avec son corps, pour lutter. Or on à l'impression que Leeloup le punit d'un abandon.
Mais cette abandon, ACTUEL, ne renvoie-t-il pas à un autre abandon? ancien? peut-être oublié ?

Petus — 17-11-2007 09:51

georgesN a écrit:

...un peu l'impression que leeloup considère son corps comme un double, mais non comme un double fidèle: un double qui la lâche, qui la trahit. Généralement, lors d'une atteinte du corps (par la maladie, ou autre) on fait corps, si je puis dire, avec son corps, pour lutter. Or on à l'impression que Leeloup le punit d'un abandon.
Mais cette abandon, ACTUEL, ne renvoie-t-il pas à un autre abandon? ancien? peut-être oublié ?

Mr Georges N,

Très bonne question très pertinante, en effet , moi même, me suis posée cette question, car comme voule dites comment peut on :  considère son corps comme un double, mais non comme un double fidèle: un double qui la lâche, qui la trahit.

Car moi même est cet impression de ce corps comme un double, ou du moins être deux dans mon enveloppe charnelle, mais cela je sais que c'est la petite fille et moi même aujourd'hui en tant qu'adulte . Vous dites que lorsque le corps est atteint par une maladie ou autre, nous faisons corps avec son corps, pour lutter, certainement, mais toujours cette question , alors pourquoi l'automutilation dans ce cas, puisque l'on fait corps avec son corps pour lutter , donc se protéger, mais en fait on se fait du mal tout en se protégeant, c'est un peu paradoxale tout de même , non ?

Pour Leeloup, cet abandon du corps qu'elle avait, oui cela doit être très difficile, mais vous mettez le doigt là où ça fait mal comme on dit, c'est à dire lorsque vous dites :  Mais cette abandon, ACTUEL, ne renvoie-t-il pas à un autre abandon? ancien? peut-être oublié ? 
Bonne réflexion , car un abandond renvoie très souvent à un  autre abandon, cela pour ma propre expérience sur ce sujet, pas forcément du corps mais sur d'autre plans.

Très intérressant d'échanger ce genre de discours avec vous Mr Georges N, cela m'enrichit d'avantage, et certainement que je pourait mettre des réponses aux questions que je me pose, car un cheminement commence à se faire !
Merci pour vos réponses et cet échange .

Bien a vous

Petus .

georgesN — 17-11-2007 09:52

tiens, y a de l'écho !...

Petus — 17-11-2007 10:24

Mr Georges N

Vous dites : tiens, y a de l'écho !...

Pouvez vous être plus précis, ou suis je trop curieuse ?????
Oui, si j'ai posté c'est qu'il soit y avoir  de l'écho certainement, mais si vous me répondez à cet écho, peut être saurai je d'où vient t'il .......!

Bien a vous

Petus

georgesN — 17-11-2007 10:33

post #33 à 9h40 !!!!

Petus — 17-11-2007 11:26

georgesN a écrit:

post #33 à 9h40 !!!!

Désolée Mr Georges N,

Je ne comprends pas vraiment, à part une erreur de ma part, car le post est parti tout seul, je ne vois que ça !!!!!!!!!!!
Désolée pour le #33 à 9h40 !!
Tant pis pour moi ..........
Bien a vous et merci pour la réponse très instructive  lol !

Petus #33 à 11H26 mdrrrrrrrrrrr

leeloup — 17-11-2007 13:03

Petus,oui ce la ressemble plus a une  depression,je vois un psy depuis peu qui m a dit que j etais en depression sevére ,mais je ne lui ai pas parlé des automutilations ,je ne peux pas j en ai honte.Nos situations se ressemble car à la base la souffrance est là, meme si elle est differente pour nous deux.C est notre mal etre qui nous fait agir de la sorte. Le peu de controle que nous avons sur notre corps et nos emotions.
Mr georges N,oui je crois que je lutte contre moi meme,j ai differencié mon corps d avant et mon corps actuel,je ne l aime pas je le rejette.Je le deteste,je suis devenue une autre etrangere a mon propre moi.En ce qui concerne l abandon ancien je ne sais pas.

Manon — 17-11-2007 13:24

Bonjour Leeloup,

Vous n’êtes pas la première personne qui l’écrit ou qui me dit ne pas osez dire a son psy que vous vous mutilé, j’aimerais comprendre pourquoi cette peur, cette honte d’en parler a vos psy ?

Manon

Petus — 17-11-2007 13:41

Bonjour Leeloup,

Oui en effet , il semblerait que nous ayons beaucoup de similitudes dans nos réactions, normale pour des personnes en dépressions. ( Il me semblais bien aussi que vu ce que vous écriviez , cela ne pouvait être autre qu'une dépression, car on ne s'automutile pas pour le plaisir de se faire des cicatrices)
Certes notre mal être nous fais perdre le contrôle de nous même d'où la scarification , lorsque nous perdons tous moyens de récupérer ce contrôle, car n'y arrivant pas, nous nous en voulons à nous même et par de là il nous reste qu'une solution, s'auto punir par la scarification.


Manon,

Pourquoi cette honte de dire à son psy que l'on se mutile ????? Je pense tout simplement,  parce que nous avons honte ! Honte de ce que nous avons fait, honte de n'avoir pu se contrôler, honte et peur du jugement à notre égard, ce n'est pas facile de se scarifier et de dire à son ou sa psy " bonjour, aujourd'hui , je me suis scarifiée !!!!" Non , ça ne marche pas comme ça, il faut un temps d'adaptation , le temps de prendre confiance en sa ou son psy. Pour ma part , cela est fait et j'arrive à dire à ma psy lorsque cela m'arrive de me scarifier, à en discuter et voir le pourquoi, chercher ce qui à pu me pousser à faire ce geste.........
Maintenant , (pour le moment, j'espère que ça va durer) je ne me scarifie plus, je n'en éprouve plus le besoin, et n'ai même plus l'impulse de le faire.

Bien à vous deux et bonne journée.

Petus .

leeloup — 18-11-2007 02:05

bonjour Manon
j ai honte de ce que je fais,peur du jugement aussi.Derriere un ecran c est plus facile,personne ne nous voit,on est protége du regard des autres,en parlé avec la psy j aurais du mal.Ce serait avouer la souffrance dans laquelle je me trouve actuellement, elle sait bien dans quel etat d esprit je me trouve mais j aurais l impression de passer litteralement "pour une folle".Je suis quelqu un qui a de grandes difficultees a parler et pour moi lui dire ça est inconcevable.

Petus — 18-11-2007 11:43

Bonjour Leeloup,

je comprends que vous n'arriviez pas à parler à votre psy de votre souffrance et encore moins de vos automutilations. Au début c'est toujours difficile, mais après cela vient doucement, et vous arriverez a parler de cette souffrance qui vous ronge.

J'ai été comme vous au début de ma thérapie, je ne parlais pas de ma souffrance, je parlais des autres , de la souffrance qu'enduraient mon mari, mes enfants, et ma psy m'a dit : " Et vous ? vous n'avez pas de souffrance ?" Je me suis retrouvée bête et lui ai répondu , je ne sais pas, car je n'ai jamais eu l'habitude de parler de mes souffrance, du à mon passé, et du coup je prenais toutes les souffrances des autres, certainement pour ne pas m'occuper des miennes, mais il a bien fallu que je m'y fasse et que j'en parle si je voulais m'en sortir..............
Alors je pense que vous aussi vous y arriverez, pas demain, ni après demain, mais doucement, c'est un travail comportemental à faire au début, car lorsque nous n'avons pas l'habitude de parler, de se taire tout le temps, ce travail est nécessaire pour pouvoir avancer, mais n'ayez crainte, vous vous en appercevez même pas, moi je l'ai su après, ma psy me l'a dit bien après qu'elle avez fait un travail comportemental avec moi , pour pouvoir mieux travailler sur ce qui était urgent .

Pour cette peur de dire à votre psy que vous vous automutilez, vous y arriverez lorsque vous aurez installé une confiance et complicité (ce que l'on appelle aussi transfère, mais moi j'aime pas ce mot, donc j'en emploie d'autres.....) entre vous et votre psy, ce qui est nécessaire pour pouvoir travailler correctement, mais il faut un peu de temps .
Mais vous savez le dire à votre psy, ce n'est que pour vous aider, il ou elle n'est pas là pour vous juger , mais pour vous guider, vous aider à mieux comprendre certaines choses . Votre psy n'est pas votre ennemi, bien au contraire , il faut apprendre à parler de sois lorsque nous n'en avons pas l'habitude et je sais par expérience que cela est très difficile . Je vous souhaite bon courage , et je sais que vous y arriverez.

Bien à vous

Petus .

Manon — 18-11-2007 12:01

Je comprend votre sentiment de honte Leeloup, mais en même temps c’est un cercle vicieux car votre honte vous empêche de parler a votre psy et c’est cette même parole qui vous guérirais de votre honte vous déculpabiliserai aussi.

Vous écrivez ; » j aurais l impression de passer litteralement "pour une folle" », si toutes les personnes qui un jour dans leur vie ce son scarifiée devrais êtres folle, il y aurait beaucoup plus de fou en liberté que dans les établissement psy lolllll

Et je sais de quoi je parle car la lame d’un cutter j’ai connu cela aussi a une période de ma vie, mais après en avoir parlé avec des psys j’ai compris une chose qui est mon vécu ( au psy de ce forum de dire si cela peut être une généralité), moi j’ai compris que j’avais au fond de moi une telle pulsion de vie que la lame me servais de « garde fou » c'est-à-dire j’avais a certain moment des envies de suicide de par un ras le bol de souffrances morale et physique mais comme en même temps mon envie consciente et inconsciente de vie de survie était très forte, la lame ma très souvent permise de ne pas passé a l’acte suicidaire.

Bonne  journée
Manon

Christelle Moreau — 18-11-2007 13:51

Souvent, lorsqu'une victime subit un traumatisme , elle parle de retrait, de tétanie, comme si pendant le traumatisme, elle avait quitté son corps pour ne pas ressentir cette douleur, psychique et physique, c'est une réaction de protection , et de défense mais elle n'est pas sans conséquences.

Lorsqu'une victime a vécu ce genre de protection, alors, non seulement elle culpabilise de n'avoir pas pu "répondre" puisque...absente, mais culpabilise également de ne pas avoir souffert, puisque...absente...toujours.

C'est ainsi, que beaucoup plus tard, lorsque le refoulement pèse et vient se "re-pointer" par des rappels de la vie quotidienne, la douleur est insupportable car éteinte et non ressentie, c'est ce manque que l'on travaille alors, en analyse.

Car la douleur au quotidien se traduit par un désir de retrouver sa souffrance, cette souffrance qui manque puisqu'elle a bel et bien été vécue mais pas éprouvée.

Bon courage à vous.

Christelle Moreau — 18-11-2007 14:06

Manon a écrit:

moi j’ai compris que j’avais au fond de moi une telle pulsion de vie que la lame me servais de « garde fou » c'est-à-dire j’avais a certain moment des envies de suicide de par un ras le bol de souffrances morale et physique mais comme en même temps mon envie consciente et inconsciente de vie de survie était très forte, la lame ma très souvent permise de ne pas passé a l’acte suicidaire.

Cela ne peut être une généralité, mais effectivement, se faire souffrir sans se donner la mort, et cela intentionnellement, est en effet un appel à la vie, puisque c'est à la fois un appel au secours ( même si il reste secret ) et une réponse à un besoin de décompression. ( l'évacuation du trop plein, le bouchon de la cocotte minute...)
Rappelez vous Manon, la loi du Talion...lorsque l'on s'en veut à soi-même, elle est également valable.

Petus — 18-11-2007 15:07

Bonjour Mme Moreau,

Votre réponse m'interpelle beaucoup à ce sujet, et me donne des explications en plus de ce que j'avais, car pour ma part ce fut mon cas .

Christelle Moreau a écrit:

Souvent, lorsqu'une victime subit un traumatisme , elle parle de retrait, de tétanie, comme si pendant le traumatisme, elle avait quitté son corps pour ne pas ressentir cette douleur, psychique et physique, c'est une réaction de protection , et de défense mais elle n'est pas sans conséquences.

En effet c'est ce qui m'est arrivée, à ce moment bien précis, et comme je l'ai expliqué à ma psy, car pour moi je trouvais cela étrange et me demandait si c'était bien réel ou si j'allucinais, et elle m'a dit la même chose que vous, sauf qu'il y a aussi une différence, lorsque j'ai travaillé ceci avec ma psy, je lui ai dit avoir été à la fois actrice , et spectatrice, car je lui ai dit avoir vu la scène d'en haut, donc me voyant complètement innerte, sans même bouger le petit doigt et sans même un souffle pour crier, mais une chose qui me reste toujours sans réponses, est : Bien que je n'ai pas eu mal, et rien senti, pourquoi ai je ressenti tout de même ressenti ce que l'on appelle "le plaisir" bien que je déteste ce mot pour qualifié cette horreur, et bien que je sache que c'est mécanique malgré le refus absolu ????? Et malgré ce retrait de son propre corps ?


Christelle Moreau a écrit:

C'est ainsi, que beaucoup plus tard, lorsque le refoulement pèse et vient se "re-pointer" par des rappels de la vie quotidienne, la douleur est insupportable car éteinte et non ressentie, c'est ce manque que l'on travaille alors, en analyse.

En effet , une douleur insuportable , mais celle ci spychologique, car comme vous le dites, des rappels reviennent dans la vie quotidienne, odeurs, paroles, visions ect.........  ce qui fait que tout un amas de flash s'accumule, sans trop savoir le pourquoi, jusqu'à ce que l'on se rappelle de l'évenement, là c'est la chutte libre ...........


Christelle Moreau a écrit:

Car la douleur au quotidien se traduit par un désir de retrouver sa souffrance, cette souffrance qui manque puisqu'elle a bel et bien été vécue mais pas éprouvée.

Alors si je comprends bien , et si mes souvenirs sont bons, Mr Georges N, parlait pour la scarification, de chercher une douleur que nous aurions subi , et que nous n'aurions pas ressenti, ce qui voudrait dire que par nos scrification, nous recherchons cette souffrance vécue, non ressenti d'où ce geste compulsif par la culpabilité, et que lors des scarifications nous ne ressentons rien, ni mal, ni peur !!!!!

Je vous remerci pour votre réponse qui m'en apprends beaucoup aujourd'hui, et avec laquelle je vais pouvoir travailler certaines petites choses que j'ai dû passer à côté .
Merci pour cette explication, ce qui devient un peu plus clair.

Bien a vous

Petus

leeloup — 18-11-2007 16:37

merci petus,c est tout nouveau le psy pour moi ,la confiance s installe doucement ,il faut du temps et beaucoup de patience avec moi.La parole n est pas encore liberatrice mais plutot supplice pour l instant.C est tres douloureux a chaque seance.
Manon,j aurais un peu cette tendance ,a me mutiler quand j ai des envies suicidaires.Je l ai fais souvent face au vide ,je n avais qu un pas a faire mais j ai sorti ma lame.Quand la soupape deborde,les brulures les coupures me rappellent peut etre tout simplement que je suis encore en vie.alternative,avant autre chose?je ne sais pas

georgesN — 18-11-2007 23:41

"nous recherchons cette souffrance vécue, non ressenti d'où ce geste compulsif par la culpabilité,"...
votre phrase est bizarre grammaticalement, Petus, et je ne la comprends pas mais de toute façon, dans ce mécanisme, la culpabilité n'intervient pas.
Je reprends très sommairement: l'intensité d'un traumatisme peut faire qu'il n'est pas assimilable par le moi. Pour survivre, le moi s'absente de la scène, décide en qq sorte de "laisser le corps se débrouiller"(c'est une formule!). Il n'éprouve donc rien, ne ressent rien: puisqu'il n'y a pas de connexion "perception-conscience", le moi enregistre la scène sans avoir ressenti la douleur ou l'effroi. Mais la trace mnésique, le souvenir font retour:et de fa

georgesN — 18-11-2007 23:47

...suite (envoi intempestif!)...:et de façon compulsive, obsessionnelle, le Moi tente de revivre et de revivre encore l'équivalant symbolique du trauma initial afin de pouvoir enfin l'éprouver. Cette "compulsion de répétition" n'est pas exactement du masochisme mais une tentative du moi pour s'approprier un affect, pour le faire sien, faire que cette scène première soit et vécue et éprouvée. Enfin.

Petus — 19-11-2007 08:23

Bonjour Mr Georges N.
Vous dites : "votre phrase est bizarre grammaticalement, Petus, et je ne la comprends pas mais de toute façon, dans ce mécanisme, la culpabilité n'intervient pas."

A chacun son décoldeur ........... mdr !!!!!

Pour ma part je pense que la culpabilité y est pour quelque chose tout de même , dans ces gestes de scarifications, car lorsque je me scarifiais , c'était toujours pour une culpabilité quelconque que j'éprouvais et donc m'en prenais à moi même .

Bien a vous

petus .

georgesN — 19-11-2007 10:08

vous voulez dire que vous vous punissiez de qq chose, donc?Vous étiez "la méchante fille"... Savez-vous, avez-vous bien fait le tour de CE POURQUOI vous vous punissiez ? Est-ce très clair? Etait-ce toujours le même motif ?

Petus — 19-11-2007 11:02

Mr Georges N,

Oui en effet je me punissais pour quelque chose.
Mais chaque fois que je l'ai fait c'était en effet parce que je m'en voulais, soit de ne pas avoir pu contrôlé quelque chose, soit par déception et là la cupablilité en faisait partie car je me disait que c'était ma faute, et à n'importe quelles raisons que ce soit, j'ai toujours trouver le prétexte que c'était ma faute, alors oui, je m'auto punissais, pour cela .
Vous dites : Vous étiez "la méchante fille"... Savez-vous, avez-vous bien fait le tour de CE POURQUOI vous vous punissiez ? Est-ce très clair? Etait-ce toujours le même motif ?

Oui je suis la méchante en quelque sorte, si je sais pourquoi ??? Ai je fait le tour de ce pourquoi  je me punissais ???? Là , j'avoue que vous me posez une colle .
J'ai toujours ressenti d'être la méchante petite fille...... et ce certainement dû à mon enfance, j'en ai tellement entendu que oui, pour moi je me suis toujours  considérée comme la méchante, exemple, mon géniteur déjà, lui ne voulais prendre que ma soeur et mon fère aînés, et moi il ne me voulais pas , le peu qu'il les prenez, et celà il la bien dit à ma mère en 1978, et je m'en souviens comme si c'était hier et je peux vous dire mots pour mots ce qu'il a dit . Ma mère lui avait dit , qu'il pouvait prendre quand même ses enfants (donc trois pour lui à l'époque, car remarié) et il à répondu :
" Je veux bien prendre les deux autres , mais elle (en parlant de moi......) j'en veux pas , c'est pas ma fille !
Cela je lui ai dit en mars 2006 à mon géniteur, et il m'a confirmé en me disant oui, je n'aurait pas du le dire !!!!!

Mais il était trop tard, dans ma tête de petite fille de 8 ans, j'étais déjà rejetée par mon propre "père" . Et après d'autre évenements sont survenus qui on fait qu'emplifier ce sentiment, l'image du petit canard noir que l'on ne veux pas, que l'on rejette , qui n'est pas comme les autres ...................

Je ne sais pas si j'ai réellement fait le tour de cette question, mais aujourd'hui je me fiche de ce que pense la famille, ou les autres gens, je suis aujourd'hui une femme qui s'est contruite presque seule, si je puis dire ............  et je suis comme je suis , moi tout simplement ,  égale à moi même , mais sans hypocrisie et mensonge , car j'ai grandi dans un tissu de mensonge et d'hypocrisie, alors aujourd'hui, je ne le supporte plus, et une chose certainement important pour vous, pour les questions que vous me posez, un abandon quelqu'il soit chez moi provoque une réactivité très néfaste et frustrante,  je pense qui me replonge dans mon enfance .
Voilà en espérant avoir été assez implicite cette fois ci .

Bien à vous

Petus .