scully — 13-08-2008 14:29

bonjour,
quelqu'un pourrait m'éclairer sur la question suivante?
je suis musicothérapeute et anime un atelier cHANT pour des patients en post cure de conduites addictives. lors de la 1ère séance, j'oberve bcp d'angoisse à participer à cet atelier. De ce fait, je leur parle bcp, les rassure et oriente mon travail sur le corps et ne leur laisse aucun répit. Je note alors que l'angoisse se dilue...
Serait-ce une question de transfert qui opère?
Merci de me soumettre vos appréciations
Bien à vous.

penau xavier — 14-08-2008 00:04

a écrit:

Serait-ce une question de transfert qui opère?

Ce qui opère est probablement ceci :

a écrit:

les rassure et oriente mon travail sur le corps

La dissolution de l'angoisse est plus aisée en passant par le mouvement que par le seul langage.

Thérapeute — 14-08-2008 18:31

bonjour,

a écrit:

ne leur laisse aucun répit.

... pendant les séances mais après... le vide peut reprendre place, les pensées anxiogènes aussi,   peut être utile de leurs apprendre à occuper les espaces sans répits..

qu'en pense Fox ??  ;) (humour de psy)..

Christelle Moreau — 22-08-2008 16:20

Bonjour à vous,

je trouve votre post très intérressant car il permet d'illustrer en quelques lignes ce que l'autorisation personnelle peut transmettre comme possibles
Entre autre :
une reconnaissance
Un pouvoir
une communication
Le corps dans sa forme de communication non verbale exprime enfin ce que la bouche ne s'autorise pas à parler :
-soit par le geste,
-soit par la transmission du son,
-soit par la simple tenu d'un micro élément notoire de la communication tout en étant également un support phallique
Puis, vient la bouche qui se permet, elle aussi à son tour à s'ouvrir en interprétant.
Vous dites leur parler beaucoup, laisser vous place, une fois que leurs gestes s'autorisent, à leur parole ?
Car le corps en évacuant ne peut, à mon sens, que restituer les ressentis, les sentiments ( ce qui est déjà un énorme pas vers l'autonomie et l'envie ) mais si la possibilité de se libérer reste "scaphandrer", je pense que le refoulement pourrait de nouveau reprendre le dessus.
J'appellerais cela alors le syndrome Bukowsly... qui ne lâchait pas son micro, ni sa bouteille...
Lacan aime à nous préciser que seule la parole libère...
Vous ouvrez de grandes portes Madame, associées à l'univers tout entier qui lui n'a qu'une seule forme de communication, celle du rythme de la relativité.
Bonne continuation à vous.