StefMila — 07-08-2008 14:21

Bonjour,

J'ai lu quelques histoires de "difficulté d'endormissement" en espérant trouver des éléments de réponses à mon propre questionnement. La situation de Mirta est semblable en certains points mais je pense que chaque situation est  vraiment particulière... Aussi, je me permets de vous exposer ma situation en espérant que vous pourrez m'aider.

Tous les soirs, c'est la même "bagarre" pour mettre au lit ma fille de 2 ans 3 mois, Mila. BB, elle ne s'endormait jamais sans pleurer entre 10min et 1h. La pédiatre m'avait déculpabilisée en me disant que certains BB avaient besoin de "décharger" leur batterie pour trouver le sommeil... Avec le temps, j'ai appris à mieux gérer ses pleurs et les choses sont petit à petit rentrées dans l'orde.

Pour ses 2 ans, je lui ai offert un lit de "grand"... Au départ, elle trouvait ça rigolo mais elle a vite compris qu'elle pouvait dès lors sortir de son lit, se ballader, venir voir ce que je faisais, etc.

Depuis quelques semaines, dès le retour de la crèche, elle me répète "pas dodo". Toutes les excuses sont bonnes pour ne pas rentrer à la maison: aller voir mamy, aller au parc, manger une glace, etc. En fin de journée, je sens vraiment une très grande agitation sur fond de fatigue, elle est irritable, passe du rire aux larmes, me réclame beaucoup et je suis effectivement très présente pour elle...


Depuis toujours, j'ai instauré un rituel (pipi, dents, 2 histoires, chansons, luciole, choix des doudous, câlins, etc.) et je respecte ses heures de sommeil (entre 10 et 12h). Une fois au lit, je ne m'attarde pas mais je suis obligée de revenir plusieurs fois pour la recoucher... J'ai tenté la discussion, porte fermée, ouverte, etc. Mais ça devient de plus en plus difficile. Toutes les excuses sont bonnes pour se relever et me faire revenir : pipi, soif, caca (elle sait que je la changerai à coup sûr!), peur, câlins, téléphone papa, etc. Elle finit par être en sueur et à s'écrouler de fatigue. Il lui arrive de venir me rejoindre en pleine nuit, elle réclame un câlin et je la recouche directement sans un mot, sans une larme.

Pour info, son papa et moi nous sommes séparés fin janvier 2008. Mila vit avec moi et va chez son papa tous les WE. Son papa et moi conservons de très bonnes relations et sommes du même avis concernant l'éducation de Mila même si je suis la plus "stricte" des 2...

Voilà, je pense avoir dit l'essentiel, j'espère que vous pourrez m'éclairer sur cette situation pénible pour toutes les 2.

Merci d'avance, Stéphanie

georgesN — 07-08-2008 14:35

"stricte" dites-vous ? alors vous aurez un peu de mal à admettre que je pourrais faire un copié-collé de mes réponses à tilouyo et à papamado !
C'est exactement la même problématique ! Le petit pb qui vous est perso, c'est la séparation d'avec le papa, et ça c'est tout bête: "ah, alors comme ça les papas peuvent partir? quitter leur femme? leur fille? alors maman aussi pourrait bien partir? de préférence la nuit, pendant que je suis toute seule, dans mon lit !" voilà ce qui peut à bon droit traverser les pensées de votre enfant. Ils sont d'une logique imparable les enfants !
Alors quoi? consulter une(e) psy à toutes les deux, tout simplement!

penau xavier — 07-08-2008 14:39

a écrit:

Une fois au lit, je ne m'attarde pas

Et pourquoi ?

StefMila — 07-08-2008 14:51

"Stricte?"alors vous aurez un peu de mal à admettre que je pourrais faire un copié-collé de mes réponses à tilouyo et à papamado !
C'est exactement la même problématique !


En effet, j'ai un peu de mal :-) J'ai décidé quitter mon conjoint et j'ai gardé notre appartement avec Mila. Son papa vit depuis lors chez ses parents, où Mila a sa propre chambre... Nous rencontrons tous les deux le même problème au moment du coucher. La seule différence, c'est qu'elle a toujours un lit à barreaux chez son papa et ne peut donc pas sortir de la chambre.

Nous lui avons beaucoup parlé de la séparation, avant-pendant-après, ce que ça allait changer (elle voit plus souvent son papa maintenant qu'avant!) et ce qui ne changerait pas (notre amour pour elle par exemple)...

Je ne m'attarde pas car j'ai pu constater qu'au plus je restais, au plus elle s'excitait (jette ses doudous, saute sur son lit, va faire un tour, etc.).

georgesN — 07-08-2008 15:11

"Nous lui avons beaucoup parlé de la séparation"
si ça suffisait !...
Je ne cherche pas à vous faire culpabiliser, loin de là, mais à vous faire admettre que votre fille -1: n'est pas d'accord avec la séparation -2: découvre le doute, l'incertitude et la peur des choses qui arrivent sur lesquelles on n'a aucun prise !
alors que lui reste-t-il pour protester ?
Pour vous une séparation entre gens intelligents c'est les aléas de la vie, pour elle c'est un malheur. Y a de quoi être mal !

StefMila — 07-08-2008 16:07

J'entends bien et je conçois tout à fait que la séparation soit douloureuse pour Mila, elle l'est pour tout le monde d'ailleurs.

En y réfléchissant, je me rends compte également que d'autres choses viennent se greffer là-dessus, notamment la fin de vie de ma grand-mère maternelle qui me renvoie à ma propre angoisse d'abandon... Je lui ai expliqué ce qu'il se passe, pourquoi je suis triste, etc.

Mais comment agir concrètement quand arrive le moment du coucher? Que dois-je lui dire, lui expliquer quoi? Rester, pas rester? L'autoriser à aller dormir en même temps que moi? Je crains que cela ne devienne une habitude...

georgesN — 07-08-2008 17:17

"ma propre angoisse d'abandon..."tiens donc !
Je ne sais pas: c'est VOUS qui savez! c'est EN VOUS que se trouve ce savoir !
L'idée toute faite de "donner de mauvaises habitudes" vous avez vu ce que j'en pense alors écoutez votre sensibilité et improvisez: elle peut dormir près de vous ou vous près d'elle certains soirs; ce n'est pas ça qui en fera une délinquante ! mais surtout expliquez lui tout: votre séparation, la mort, le fait que JAMAIS une maman part la nuit en laissant son enfant (lisez-lui le Petit Poucet), dites-lui ce que vous allez faire quand elle dort et surtout ne la disputez pas si elle vient vérifier que vous ne dites pas de gros mensonges !
Essayez de vous souvenir de vous, petite fille !