Frédo — 03-08-2008 00:35

Je me rends compte que j'ai trop d'attentes par rapport à mon mari et comme il n'y répond pas, je suis frustrée, déçue, en colère, parfois prête au pire.  Je me sens incomprise, flouée, etc...  Exemples : J'attends qu'il m'accueille les bras ouverts, qu'il me dise "Je t'aime", qu'il me sourie, qu'il me fasse plaisir, qu'il m'emmène quelque part au lieu de rester devant la télé, qu'il s'inquiète de moi, qu'il m'aide, qu'il me comprenne, qu'il me soutienne, ... et parfois j'ai l'impression qu'il est indifférent à mes demandes, et alors je suis triste, très malheureuse et je pleure, ce qui l'énerve un maximum...  C'est mon deuxième mari et je n'ai pas envie d'avoir un échec supplémentaire dans ma vie!
Merci de m'aider...

georgesN — 03-08-2008 09:06

"j'ai trop d'attentes par rapport à mon mari "
d'après vous, que dirait M. de La Palisse ?
sans doute : "ayez moins d'attente par rapport à votre mari" !!
La réponse vous parait idiote ?
Elle l'est, en surface: il y a gros à parier que vous avez (inconsciemment bien sur !) assigné à votre mari un rôle qu'il n'est pas disposé à tenir. Celui que vous assigniez à votre mère ou de votre père et qu'ils n'ont -peut-être!- pas vraiment complètement tenu;y a peut-être eu quelques carences; et il vous en reste ce manque, ce trou existentiel que vous demandez à votre conjoint de combler. Ça n'ira jamais.

Frédo — 03-08-2008 10:44

Je vous remercie de votre réponse rapide.  Si je comprends bien qu'il ne faille pas tout attendre de son mari, n'est-on pas en "droit" de recevoir un sourire, un mot doux, un soutien...  Evidemment, plus je suis mal, moins je reçois de réponse à ce niveau... et ma tristesse l'énerve seulement...  Et alors, c'est la dispute.  Et comment ne pas "attendre", je ne sais pas comment ne pas attendre, j'ai beau me le dire, je le fais quand même...

georgesN — 03-08-2008 11:16

en en parlant dans le secret d'un cabinet de psy!
j'observe que vous ne relevez pas le point sans doute sensible de mon post !..

Frédo — 03-08-2008 12:00

Je vous remercie encore une fois de votre réponse.  Oui, j'ai des carences venant de ma petite enfance.  J'étais mal et n'ai pas eu assez de signes d'amour de ma mère et beaucoup plus de mon père.  Ma relation avec ma mère m'a fait beaucoup souffrir quand j'étais enfant et jeune.  Ce n'est que depuis mon premier divorce que j'ai compris que ma mère elle-même n'était pas en mesure de manifester son amour.  Mon père était tout pour moi et est décédé il y a bientôt six ans.  Pourquoi, inconsciemment, on fait payer cela à son mari, pourquoi n'arrive-t-on pas à avoir une relation saine et sans conflits...  Cela use et fatigue de se disputer et de plus, on se pose toujours la question de la qualité de l'avenir?  Pourquoi rester ensemble si l'autre ne répond pas aux besoins?  Comment "se contenter" de ce que le mari donne?  J'ai l'impression d'être généreuse et de ne pas recevoir suffisamment en retour, tout en sachant qu'on ne donne pas pour recevoir, mais quand cela dure, cela revient à la surface...
Je consulte un psy qui me dit qu'il ne faut pas avoir d'attentes...  Ok, mais comment y arriver?

georgesN — 03-08-2008 13:23

tout simplement (!!!!!!!) en comprenant AVEC VOTRE PERSONNE ENTIÈRE:CORPS ET PSYCHÉ , que tout amour humain repose sur cette quête qui est la votre: retrouver chez le compagnon l'idéal vécu (ou NON vécu: votre cas*) par l'enfant avec sa mère d'abord, son père ensuite.
Le jour où vous admettez cela, votre ligne de vie sera beaucoup plus claire. Vous ne lui demanderez plus ce pour quoi il n'est pas vraiment fait.
Ceci vaut pour tous les lecteurs qui se hasardent sur ce site !
*quand c'est non-vécu, càd quand il y a un manque, vous trainez ça toute votre vie.
Sauf à faire une analyse.

georgesN — 03-08-2008 13:45

il y a aussi un autre phénomène un peu pervers: lorsque son "objet" (entendez: mère, mère, amant, mari, maitresse...) montre des signes de faiblesse, de malaise ou de maladie, on a comme une réflexe de ne pas compatir, pire : de rejeter l'objet malade. Voire le blesser davantage, le rejeter !
C'est sadique ? oui ! Nous avons tous une bonne part de sadisme en nous. Votre mari n'échappe pas à la règle.