katline — 01-08-2008 14:47

bONJOUR
Aujourd'hui c'est l'anniversaire du décés de mon père Il y a 13 ans ce qui fait pas mal d'années mais j'ai une boule d'angoisse qui ne me quitte pas depuis quelques jours. Je me demande si l'absence de mon analyste n'a pas réactivée cette peur de perdre un être que l'on aime plus que tout (avec bien sur une grande part d'ambivalence: amour, peur et détastation). Je pensais que tout était rentré dans l'ordre aprés un chagrin immense et une période de déprime puis d'excitation. Je croyais que le temps avait fait son oeuvre et que j'avais "fais mon deuil". Je ne suis plus retounée au cimetière aprés le décés de ma mére il y a qulques années mais aujourd'hui j'avais envie d'y aller porter des fleurs et peut être lui dire Adieux (à mon père)
Est- ce possible que ce ne soit pas le cas que le temps ne "fasse rien à l'affaire" comme dit Brassens pour un tout autre sujet
Merci de votre réponse

Thérapeute — 02-08-2008 12:33

bonjour,

a écrit:

et une période de déprime puis d'excitation

est ce que ceux ci s'alternent régulièrement ou plus ou moins régilièrement?

a écrit:

et peut être lui dire Adieux (à mon père)

avez vous dit adieu  à votre mère?

quel lien si fort vous unissait'il à lui?

penau xavier — 02-08-2008 12:40

a écrit:

mais aujourd'hui j'avais envie d'y aller porter des fleurs et peut être lui dire Adieux

Peut-être qu'il est temps, effectivement, de savoir dire Adieu.
Est vous allée au cimetière finalement ?

katline — 02-08-2008 15:33

Bonjour et merci d'avoir pris le temps de me répondre
A Alain Besançon Dulac :Aprés le décés de mon pére j'ai eue une période de déprime (envie d'être seule, ne plus entendre un seul bruit, trouver un endroit si loin de tout le monde où je puisse pleurer, hurler sans que personne ne m'entende) L'église (juste à coté du cimetière où il est enterré) pouvait faire cet office (alors que je suis parfaitement athée) mais je ne m'y sentais pas encore assez isolée. Peut être avais je honte de ce chagrin. Peut être un peu comme aujourd'hui d'ailleurs. J'allais au cimetière (souvent en cachette) presque tous les jours et j'écoutais le même CD en boucle (comme en ce moment)
Un an aprés j'ai changée de vie Là a commencé une période de "défoulement" J'ai ratrapé le temps perdu et j'ai fait "les bétises" que je ne m'étais pas accordée le droit de faire avant. Maintant J'ai une vie plus stable mais j'ai parfois des périoddes "down" Boule d'angoisse, phobies c'est mon lot quotidien actuellement mais je ne vais pas me plaindre j'ai connu bien pire.
Pour ce qui est de ma mére je n'avais pas la même relation avec elle. Elle m'agaçait  Elle me jugeait sans cesse (plutot mal d'ailleurs) Avec elle rien m'était jamais positif. J'ai toujours eu l'impression d'être un poids pour elle. J'évitais de la solliciter et je me faisais toute petite
Mon pére je l'ai idéalisé. Je lui trouvais toutes les qualités (au fil du temps je me suis rendue compte qu'il ne les avaient pas vraiment) Je pense que la principale qualité qui était importante à mes yeux c'est que je sentais qu'il avait de l'amour pour moi (ça ça n'a pas de prix) contrairement à ma mère.
A Xavier PENAU
non je ne suis pas allée au cimetière j'avais un travail à terminer (mais sans doute est-ce une mauvaise excuse) Je crois que je n'étais pas prête. Ca m'engoisse beaucoup Mais j'ai envisageais de le faire dans la semaine qui vient
C'est assez souvent comme ça dans ma vie : j'ai envie et j'ai peur

Thérapeute — 02-08-2008 16:01

a écrit:

Pour ce qui est de ma mére je n'avais pas la même relation avec elle. Elle m'agaçait  Elle me jugeait sans cesse (plutot mal d'ailleurs) Avec elle rien m'était jamais positif. J'ai toujours eu l'impression d'être un poids pour elle. J'évitais de la solliciter et je me faisais toute petite

est ce que ce serait pour cela que:

a écrit:

Mon pére je l'ai idéalisé. Je lui trouvais toutes les qualités

l'avoir idéalisé pour compenser les manques d'avec votre mère??  et surtout parce que lui vous donnait de l'amour?

avez vous une vie affective, amoureuse??

katline — 02-08-2008 16:30

C'est exactement ce que je me disais en l'écrivant : le fait de me sentir de trop par rapport à ma mère m'a fait tout reporter sur mon père Il faut bien se ratraper à une branche si l'on ne veut pas s'effondrer Car, ne me sentant pas aimée par ma mère, si je ne l'avais pas eu lui j'étais perdue. Je l'ai même copié dans certains comportements Sans doute lui ressembler me rapporchait de lui et surtout faisait le pied de nez à ma mère. J'étais comme lui pas comme elle mais ce n'est sans doute pas sans conséquences sur ma féminité
Il me semble qu'une femme à besoin d'un modéle féminin pour se structurer en tant que femme Je n'ai pas eu cette chance. Aucun conseils, pas de discutions. Pour elle être une  femme ne pouvait que créer des soucis (grossesses, régles, la négation de la féminité)
Je suis mariée Mon mari est adorable Il ne ressemble en rien à mon père Il est calme et patient. C'est moi qui ne suis pas toujours (souvent) à la hauteur

Thérapeute — 02-08-2008 17:21

a écrit:

Je l'ai même copié dans certains comportements

sauf si cela touche à l'intime de votre histoire, pourriez vous être plus précise?

katline — 02-08-2008 17:44

Disons un comportement donjuanesque (avant ma rencontre avec mon mari)

katline — 05-08-2008 23:31

Vos réponses m'ont aidées mais votre silence m'interroge surtout aprés ma dernière réponse (je ne connias pas bien le fonctionnement de ce forum)