zwang — 31-07-2008 11:37

Bonjour,

J'ai fait ce rêve parmi tant d'autres, mais avec celui là je reste en berne.

J'ai rêvé que j'étais (je me vois dans ce rêve, je suis spectatrice) dans une sorte de cuisine ou de laboratoire. Tout était blanc immaculé. J'étais habillée dans ce rêve comme à mon habitude dans ce type de rêve (jupe noire, gilet bleu, cheveux noirs attachés (ils ne sont pas si noirs en réalité, et je les laisse souvent détachés). Je porte une boite en carton blanc très fin, à l'intérieur se trouve deux souris blanches, toutes petites et très mignonnes. J'ouvre un frigo pour les mettre dedans. Mais dans le bac à légumes il y a deux autres souris plus grosses, complétement sèches et mortes de froid (congelées). Je m'entends dire quelque chose du genre "c'est pas possible". Je suis triste, je sens qu'il y a un danger, j'hésite et je regarde mes deux petites souris bien vivante alors je décide de ne pas les mettre dans le frigo.

Je me suis réveillée en me disant qu'il fallait être conne de mettre les souris dans le frigo...

Autre rêve la nuit d'après, je pleure dans une cuisine avec ma mère, qui pour une fois ne me dis pas "arrêtes de pleurer ça sert à rien" sur le ton de l'angoisse.

Dernière chose. J'ai du mal à couper court (dans ma tête et mon cœur) avec mon ex ami. Nous ne nous voyons plus depuis deux ans. Sur un coup de tête je lui ai envoyé un mail pour lui dire que j'avançais et lui exprimer des regrets encore et encore ... C'est sa fraîche femme qui m'a répondu...

zwang — 31-07-2008 11:41

Ouais fallait que je l'écrive pour m'en rendre compte.
Mais pourquoi j'insiste auprès de personnes qui ne veulent pas de ma fragilité??? Est ce si puérile que de pleurer?

Christelle Moreau — 21-08-2008 23:53

a écrit:

Est ce si puérile que de pleurer?

Non, mais votre mère vous a t elle toujours demandé d'intérioriser vos pleures en utilisant ces termes : [i"arrêtes de pleurer ça sert à rien" sur le ton de l'angoisse[/i] ?

zwang — 22-08-2008 03:51

Oui, elle me l'a toujours fait sentir ainsi, sur le ton de l'angoisse et de la plainte. Elle disait aussi que la vie était pas facile et que elle, elle en avait vu d'autres. Si je pleurais c'est elle qui avait mal, donc insupportable. Quand on a eu de cesse d'être des béquilles l'une pour l'autre difficile de reconstruire une relation différente avec sa mère qui soit proche et attentionnée sans tomber dans le travers. Béquille contre béquille à un moment ça flanche.
Tout ce que je sais c'est que j'ai beaucoup de mal pour ne plus penser à mes ruptures passées et évacuer tout ce que j'ai à évacuer pour être mieux. Des lames de fond reviennent pour un oui ou un non, je suis ultra sensible en ce moment, à fleur de peau. J'ai l'impression de pleurer des années de retenue et m'offrir le droit d'être dans cette souffrance. Mais bon c'est pas "bien agréable". L'impression d'être toujours attachée à elle dans un certain sens. L'impression d'être au fond de moi une petite fille qui n'a jamais été écoutée réellement.
Merci de vos réponses.
Zwang.

Christelle Moreau — 27-08-2008 15:29

a écrit:

m'offrir le droit d'être dans cette souffrance.

C'est peut-être cela qui vous a manqué, que l'on vous autorise à souffrir, tout simplement.

zwang — 27-08-2008 20:42

Oui sans doute. Mais le rêve est complexe si j'ose dire.
Les deux souris sont identiques. Elles sont blanches de surcroit. (Je suis métisse).
Mon identification à ma mère me pose encore beaucoup de problème identitaire en tant que femme. Je pense que je me suis trouvée mignonne comme je le dis dans le rêve quand j'étais petite avec ma mère. Je pense que j'ai aimé cette position d'enfant adorée et double de ma mère dans une certaine mesure. Toujours placée du côté du bonheur et du réconfort. Quitter l'image blanche de ma mère c'est m'aventurer vers mon histoire future celle que j'ai à construire. M'autoriser à souffrir veut aussi dire franchir cette étape. Passer à l'autre. Un autre rêve me donne l'occasion de sortir d'un trou du plafond de l'appart de mes parents. En dessous il y a mon ami, habillé en noir. Il n'y a qu'un de mes  coudes qui sort de là, comme une venue au monde par le siège. Difficile dans ces conditions. C'est pour cela que je pense que ce rêve des souris/sourire était une étape transitoire. Souffrir: ça doit faire mal quand on accouche??!! :-)
Je cherche cette autre en moi mais aussi à l'extérieur, il ne me reste plus qu'à trouver l manière, un engagement de construction, mais pour cela il me manque un désir, un père noir. Enfin c'est ce que je crois.
Merci de votre attention.
Zwang.