Comment gérer le transfert ? Comment l'atténuer ?

Cela fait plusieurs années que je fais un transfert sur mon médecin traitant qui me connait depuis que je suis toute petite.
Lundi dernier j'ai fait l'erreur de lui demander son adresse email et lui a fait l'erreur de me l'a donner.
J'en avais tellement envie, j'ai tant besoin de lui... Je pensais que cela serait plus facile, que je pourrais parler avec lui quand je voudrais, quand j'en aurais besoin.
J'ai d'abord commencé par lui envoyer un mail pour le remercier. Le jour suivant, je lui ai envoyé un autre mail. Depuis, j'attend sa réponse... Je suis désespérée... En fait, j'en deviens malade... Chaque jour, je guette ma boîte mail dans l'espoir de recevoir un message de sa part, mais rien... J'ai alors pensé que, étant très occupé, il ne regardait que sa boîte mail le week-end. Hors nous sommes samedi soir et toujours rien. Je n'en peux plus d'attendre...Je ne sais que penser de ce silence, mais si ça se trouve, il n'a même pas lu mes mails. J'ai pleuré toute l'après-midi. Je souffre tant, c'est encore pire depuis que j'ai son adresse mail. Car j'attend un espoir qui ne viendra sans doute pas. Je me tourne des films et prend mes désirs pour des réalités. Je n'en peux plus. Je ne pense plus qu'à lui et je n'arrive pas à m'en détacher, à l'oublier. Comment faire?
J'ai vraiment l'impression d'être une petite fille face à lui.
J'avais pensé tout lui dire, sur mes sentiments... mais mon psy trouve que c'est une mauvaise idée. Il a sans doute raison. C'est vrai, si je lui dit TOUT, comment il réagira et comment devrait-il réagir? Je ne sais pas si il sait gérer le transfert.
Et je sais bien que si il me donne ce que je veux, j'en voudrais toujours plus, et au final je souffrirai. Tout comme si je ne lui dit rien, je souffre parce que je n'ai pas ce que je désir et je sais très bien que c'est IMPOSSIBLE. Résultat: je suis piégée, condamnée à souffrir de cette relation si forte !
Je ne sais plus quoi faire... Tout ce que je sais, c'est que depuis lundi mon transfert c'est amplifier et je souffre.

Merci de me lire !

a écrit:

a écrit:

Et je sais bien que si il me donne ce que je veux,

Savez vous seulement ce que vous voulez ... vraiment!!

J'ai besoin de son amour, de sa présence, de son réconfort, bref de LUI. Seulement, c'est impossible, j'en suis consciente.
Ce transfert ne m'apporte rien à ma thérapie. Il ne m'aide pas à aller mieux, au contraire il me fais souffir. C'est devenu insupportable !
Même l'automutilation n'arrive plus à me soulager.

Mais ce que je veux n'est pas important !
C'est ma souffrance que j'aimerai effacer, enfin si c'est possible...
Je ne sais plus quoi faire, ma thérapie ne m'est d'aucun secours !

bonsoir Spleen,
est ce que le texte si dessous vous "parle"?
Se punir, souffrir,se faire punir ...  trouver sa jouissance dans la souffrance, le masochisme se retrouve, conscient ou inconscientdans beaucoup de comportements névrotiques...

est ce que cette approche a déjà été vue avec votre thérapeute?

non pas vraiment...
Si je me fais souffrir c'est pour soulager ma souffrance morale, qui est trop dure à supporter.
La souffrance ne me procure aucun plaisir.

Je souffre de ce transfert qui me paraît inutile... comment faire pour ne plus souffrir?

essayez alors, si je puis me permettre.. il y a récurrence dans vos fonctionnements, vous en parlez souvent, tentez cette voie, si elle ne donne rien de probant elle vous aura permis d'explorer votre lien profond à la soufrance..

avec 2 f à souffrance, tsiiiiiiii...

Pour le masochisme... après y avoir réfléchie, il est vrai que ça me plait de faire couler le sang, j'aime ça ! Mais, j'ai beau y réfléchir, je ne vois pas pourquoi... J'en parlerai demain à mon thérapeute.
Pour l'instant, je n'arrive pas à trouver de liens avec mon Histoire.

En faisant des recherches sur le masochisme, je suis tombée sur la névrose d'échec. J'ai l'impression que ça me correspond. Qu'est-ce que c'est exactement ?

Encore merci à vous !

a écrit:

je n'arrive pas à trouver de liens avec mon Histoire.

et pourtant il y en à

Bonjour à vous,

J'ai finalement dit à mon médecin les sentiments que j'avais pour lui, enfin par mail. Il m'a répondu mais en évitant le problème... du moins c'est ce que j'ai ressenti.
Il m'a quand même dit qu'il avait confiance en moi (étrange, moi qui n'ai même pas confiance en moi-même), qu'il serait toujours là pour moi, puis qu'il portait la même attention bienveillante à tous ses patients (empathie).
En clair, il est resté neutre et ... professionnel.

Sinon, il m'a aussi parlé du concours d'infirmière que j'ai passé dans une ville à une heure de chez moi. Il m'a dit que c'était l'occasion pour moi de partir et de quitter cet environnement difficile, de faire ma vie... Je trouve que c'est une bonne idée, seulement je ne suis pas prête à quitter certaines personnes comme mon médecin. Je ne sais vraiment pas ce que je deviendrai sans lui.
Cette relation me fait souffrir et je pense qu'en m'éloignant, je l'oublierai, mais je ne suis pas prête à le faire.
Peut-être que j'aime cette souffrance...
Aussi, la souffrance me permet d'attirer l'attention. On est toujours plus attentif à une personne dépressive. La preuve est que ma mère m'a enfin dit qu'elle m'aimait.
Alors oui, je me complais dans la souffrance car celle-ci me permet d'être aimée...

Bien à vous !

J'avais oublié,
j'ai aussi l'impression qu'il veut se débarrasser de moi en me disant de partir...
Enfin de toute façon, pour l'instant, je ne suis pas sûre d'avoir réussi... alors je ne suis pas encore partie.
Et puis, je ne voudrais pas non plus devoir être obligée d'arrêter ma thérapie alors que je viens juste de la commencer, même si je suis consciente qu'un changement d'environnement me serait bénéfique !

J'en veux à mon médecin de son absence de réaction... à croire qu'il s'en fou !
Il m'énerve à être aussi calme...
Et pourquoi il m'a donné son adresse mail si c'est pour refuser de me répondre?
ça l'amuse de me voir souffrir...
A croire que lui aussi veut m'abandonner...
Il sait tant de choses sur moi, sur ma vie... pourquoi il ne me dit rien?
C'est vrai, il savait depuis longtemps que je manquais d'affection, alors que moi je viens seulement de le découvrir...
Je lui en veux de me laisser souffrir comme ça....
En fait, il me déteste et veut se débarrasser de moi, sauf qu'il ne me le dit pas, parce qu'il sait rester professionnel...
Je n'en peux plus... J'espérais que le transfert diminuerait, mais maintenant j'ai des sentiments négatifs à son égard.... et je pense toujours autant à lui.

Pourquoi plus personne ne me répond ?
J'aurais bien voulu avoir quelques éléments qui m'aident à avancer... ma thérapie n'avance pas assez vite à mon goût... il faut que ça aille vite...
Je n'ai toujours pas réussi à me libérer de cette souffrance... encore faudrait-il que je sache pourquoi je souffre?
Je ne sais même pas si je m'en sortirais un jour... c'est si dure...
J'ai besoin d'être rassurée, je sais bien que ce n'est pas votre rôle...mais je ne sais à qui appartient ce rôle...
Je me rend compte que je suis en train de vous supplier, je me sens vraiment stupide et honteuse...

a écrit:

Pourquoi plus personne ne me répond ?

Oups, qu'elle grande impatience :) impatience à laquelle vous répondez vous même :  ma thérapie n'avance pas assez vite à mon goût... il faut que ça aille vite...
Pardonnez mon humour du jour mais : thérapie et T.G.V. ne sont peut être pas tout à fait la même chose.

a écrit:

encore faudrait-il que je sache pourquoi je souffre?

Il me semble que vous avez déjà eu quelques réponses intéressantes à ce sujet... avez vous pris le temps de les exploiter ?

a écrit:

J'espérais que le transfert diminuerait

Avez vous parlé de ce "transfert" avec votre psy ?

Merci de m'avoir répondu !

J'ai décidé de ne plus venir vous ennuyer...d'ailleurs je n'ennuyerai plus personne !
J'avais construit cette forteresse autour de moi pour me protéger. J'y ai finalement fait quelques passages, j'ai fait confiance à l'autre. Sauf que les autres ne comprennent rien...ils trouvent que je me plaint trop.Ils ont peut-être raison alors je vais arrêter de me plaindre et retourner dans ma forterresse... et ne plus laisser entrer personne... Tout le monde m'abandonne, y comprit mon médecin...je lui faisais confiance.... il ne répond même plus à mes messages...il me laisse souffrir. Les autres me font du mal, même ma famille...
J'ai enfin compris que personne ne peut m'aider, je suis seule...
Et puisque je suis bien trop lâche pour mourir et bien je vais me détruire... me détruire encore et encore... Je ne suis pas une personne bien, je suis méchante, alors c'est normal, il faut que je me punisse...
Je recherche toujours l'affection des autres, mais je ne suis pas aimable...

Encore merci de m'avoir aidé...