clove — 22-04-2008 15:16

bonjour
je faisais des recherches sur le stress et le mobbing quand je suis tombée sur ce site par hasard.
J'ai besoin d'exprimer ma détresse actuelle.
je suis en arrêt maladie pendant 1 mois pur état dépressif émotionnel : j'ai craqué au travail suite à des critiques et à la pression exercée par mon directeur.
je ne me sens plus capable de travailler sous sa direction.
il m'accuse d’erreurs sans demander pourquoi il y a eu tel problème alors que cette erreur n’en est pas une comme je lui explique difficilement en devant lui couper la parole,
il regarde ce que j’ai péniblement réussi à faire sur sa demande (faite au dernier moment), il me dit que ça ne va pas du tout et il le refait le lendemain.
Il porte atteinte à ma vie privée (appels le soir à 20h, le week end, sms à 2h00 du matin).
Il me confie d’une tâche, puis m'enlève cette même tâche car j'exprime ma de fatigue puis il me donne de nouvelles tâches sans que le temps de travail soit allongé.
Il veut toujours avoir raison même quand il a tort et que je peux le lui prouver. Surtout dans ses cas là, il a une conduite vexatoire qui se manifeste par des paroles.
Il me reproche de me tourner vers la DRH.
il demande de faire puis refaire puis encore refaire le même travail
je suis mise continuellement sous pression
je n'a pas la possibilité de m’exprimer (il n'a pas le temps, il n’écoute pas, me coupe la parole)
il me refuse la pose de récup ou de CP car il n'y a personne pour me remplacer
il m'appelle après mes horaires de travail ou lorsque je suis en train de partir
Il m'appelle sur la 2eme ligne s’il voit que la 1ere ligne est déjà occupée (je suis seule je ne peux répondre à 2 appels de 2 téléphones différents en même temps : s’il n’arrive pas à me joindre sur la 2eme ligne il appelle sur la 3eme.
il fait une montagne de choses bénignes et m’accuse de ne pas lui transmettre tout ce qu se passe alors que entre le fait et la fois où il me reproche cela, je ne l’ai ni vu ni eu au telephone
je fais des heures supplémentaires sur sa demande alors qu’elles ne sont pas payées
quand il voit qu’il n’a pas le temps de s’occuper lui-même des problèmes à gérer.
il prend une décision puis le lendemain revient sur sa décision (sans m’en avertir je l’apprends par une collègue) puis rechange d’avis à nouveau le lendemain
il me demander de distribuer des dépliants alors qu’il sait que je suis débordée et le lendemain il me dit ne m’avoir jamais demandé cela (parce que j'en ai parlé à la DRH)
je ne suis pas informée de ses vacances ou alors au dernier moment.
j’apprends lors d’une réunion sur une nouvelle application de gestion que les secrétaires seront amenées à faire des astreintes les week end et jours fériés.
il met en place un nouveau logiciel sans que je sache comment je vais devoir procéder concrètement.
j’ai demandé qu’il m’accorde des solutions à l'organisation de mon travail (meilleure répartition des tâches, modification des horaires, paiement d'heures supplémentaires) sans succés.
il ne supporte pas qu’on lui résiste ou le contredise.
il refuse de croire ce que j’avance lorsqu’il sent que j'ai des compétences + importantes que les siennes.
il m’a fait comprendre par 2 reprises qu’il estimait que je devais rester à ma place et que je n'avais ni critique ni remarque à lui faire et que mon attitude pouvait avoir des conséquences sur mon avenir.
je dois fréquemment abandonner une tâche urgente pour en faire une autre non prévue et sur sa demande : cela perturbe mon travail et ceci est source d’erreur
je suis souvent obligée de me débrouiller seule dans les situations difficiles ou d’urgence (changements de planning) alors qu'il m’a demandé de ne plus modifier les plannings
je n’ai pas le temps suffisant pour effectuer correctement mon travail, ni des informations claires et suffisantes
je reçois des ordres flous et des indications contradictoires
il m’appelle à l’heure où je dois partir pour parler de la journée passée, des idées pour les mois à venir, sans aucune considération pour ma vie familiale.

J'ai craqué deux 1eres fois (pleurs) et cette 3ème, je suis allée voir mon méddecin qui m'a mise en arrêt maladie pendant un mois.

J'avais beaucoup de difficulté à parler, à se mouvoir et étais très agitée (pleurs, envie de fuir).
Cet état de stress persiste.
J'ai eu tout un tas de problèmes de santé ces dernières mois (immense fatigue, palpitations, anxiété,, troubles du sommeil, troubles digestifs importants, difficultés de concentration, désintérêt, démotivation, migraines sur 2 jours, angoisses à l’idée d’aller au travail, doute, sentiment d’injustice, sentiment d’impuissance, perte de confiance en moi)

Je ne sais plus que faire.
Certanes de mes collègues connaissent des problemes semblables depuis des années mais je suis la seule à travailler directement sous sa direction.
J'en avais déjà parlé à la médecine du travail, je viens aussi de leur écrire une lettre.

Que puis je faire de plus ?
Est ce du harcèlement moral ?
Merci d'avance

penau xavier — 22-04-2008 15:56

a écrit:

J'en avais déjà parlé à la médecine du travail, je viens aussi de leur écrire une lettre

Excellente démarche

a écrit:

Est ce du harcèlement moral ?

Ce que vous décrivez y ressemble très fortement et les symptômes que vous présentez ppourraient bien confirmer cette hypothèse.

a écrit:

je suis allée voir mon méddecin

Lui avez vous demandé ce qu'il en pensait ?

clove — 22-04-2008 17:49

Merci pour votre réponse.
Mon médecin traitant n'a pas employé le terme de harcèlement.
Il a compris ma détresse (je pleurais et étais difficilement en état de parler).
Il m'a mis d'office un arrêt d'un mois et m'a conseillé de chercher un autre travail.
Comme j'étais dans un état proche du désespoir et ayant des problèmes pour m'exprimer je n'ai pas pu lui dire tout ce que j'ai écrit dans mon précédent message posté ici.
Il m'a demandé si cela durait depuis longtemps, j'ai répondu oui, depuis que le directeur est devenu mon responsable direct dans le travail que j'effectue acutellement.

Que puis je faire de plus ?

Je suis arrêtée jusqu'au 18 mai mais un retour à mon poste me semble difficile, j'appréhende énormément.

Je plains la personne qui va faire mon travail pendant mon absence si personne il y a.... ce dont je doute vu le peu d'effectif de l'Association qui m'emploie.

comment puis je me faire aider ? comment puis je faire pour faire résoudre ce problème ?

Merc d'avance

penau xavier — 22-04-2008 18:04

Vous pouvez vous adresser à l'inspection du travail et prendre lien avec le centre d'information féminin et familial près de chez vous.
Quelques entretiens avec un thérapeute pourraient aussi vous être utiles

Christelle Moreau — 24-04-2008 12:01

Bonjour à vous,

Vous pouvez l'attaquer au prud'homme, non pas pour harcellement car cela est très difficile à prouver surtout si vous êtes seule dans votre démarche mais, pour modification substantiel et unilatérale du contrat de travail suite à cela :

a écrit:

"j'apprends lors d’une réunion sur une nouvelle application de gestion que les secrétaires seront amenées à faire des astreintes les week end et jours fériés."

-Non respect des conditions de travail pour ça :

a écrit:

"il me refuse la pose de récup ou de CP car il n'y a personne pour me remplacer"

et non régulation des heures supplémentaires suite à cela :

a écrit:

"je fais des heures supplémentaires sur sa demande alors qu’elles ne sont pas payées"

Pour ce faire saisir en référé le tribunal des prud'hommes.
Pour que votre démarche ai du poids , n'agissez plus à l'oral mais à l'écrit.
Il souhaite que vous fassiez des heures supplémentaires ? Qu'il vous envois un fax ou alors vous partez à l'heure.
Il souhaite que vous travaillez le week-end ? Qu'il vous envois un courrier en ce sens ou vous restez chez vous.
Quand à la pause...Si vous y tenez, vous pouvez suite à un refus, lui faire parvenir une lettre recommandée pour lui rappeler vos droits en la matière.
Dans tous les cas, garder des traces de tous vos actes et classez les chronologiquement.
Et rappelez vous quoi que vous fassiez en ce sens , vous êtes dans VOS DROITS.
Bon courage.
Pour ce qui est de votre épuisement moral :
Etes vous suivit par un thérapeute ?
Il serait bon pour vous de vous faire aider par un coach pour le suivit de la démarche et par un psychothérapeute pour évacuer.
Ne restez pas seule , entourez-vous.
A vous lire.

clove — 24-04-2008 12:37

a écrit:

non pas pour harcellement car cela est très difficile à prouver surtout si vous êtes seule dans votre démarche

Bonjour
tout d'abord : Merci pour votre réponse.

Je ne suis pas la seule des secrétaires à me plaindre de nos conditions de travail.
4 d'entre nous se réunissent demain (moi comprise).
Nous sommes en sous effectif et le directeur nous en demande toujours de + en +.
Mais je suis malheureusement la seule à être sous sa hiérarchie directe.

a écrit:

Etes vous suivit par un thérapeute ?
Il serait bon pour vous de vous faire aider par un coach pour le suivit de la démarche et par un psychothérapeute pour évacuer.

je ne suis actuellement pas suivie par un thérapeute mais j'y réfléchis, je demande conseil autour de moi.
Je crains de "tomber" sur un psy qui ne me conviendrait pas (j'ai déjà eu ce cas dans mon adolescence où je restais muette incapable de parler pendant toute la durée de la séance).
J'ai eu des problèmes dans mon enfance et mon adolescence et aujourd'hui ces problèmes semblent se réveiller et m'envahissent à nouveau.
J'ai peur de l'échec d'une thérapie, de ne pas avoir de réponses à mes questions. En bref, que cela me fasse + souffrir qu'autre chose.

Christelle Moreau — 24-04-2008 14:15

a écrit:

Je crains de "tomber" sur un psy qui ne me conviendrait pas (j'ai déjà eu ce cas dans mon adolescence où je restais muette incapable de parler pendant toute la durée de la séance).

Je comprends, mais vous n'êtes plus une adolescente; rares sont les jeunes filles qui choisissent leur thérapeute. Vous avez la possibilité à présent bel et bien de faire ce choix en poussant peut-être plusieurs portes.
Le thérapeute qui vous conviendra sera celui avec lequel vous pourrez TOUT dire , TOUT !
Et si vous ne vous sentez pas à l'aise alors, vous serez à même si cela vient de lui, de mettre un terme à la thérapie même dès le premier rendez-vous et cela sans aucune culpabilité. Aucun thérapeute n'est à même de convenir à TOUT LE MONDE, nous en sommes heureusement conscients.
Le premier thérapeute n'est pas forcement le BON.
Bon courage à vous.