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fin d'analyse et depression

#1  38361

myrtille65
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fin d'analyse et depression

je suis en analyse depuis 2002, je n'ai plus mes symptomes de phobies sociales, j'ai retrouvé une vie normale mais je n'ai jamais été aussi déprimée avec des envies suicidaires. un de mes enfants ne va pas bien, je veux etre forte pour l'aider. j'ai l'impression depuis toujours que quelquechose "bloque" entre mon analyste et moi qui m'empêche d'aller dans la bonne direction, je lui en ai deja parlé de nombreuses fois. elle ne m'oppose qu'un silence ou de rares explications. je parle 10 fois plus facilement avec d'autres thérapeutes ( médecins généralistes) ou simplement amies, je dis 10 fois plus de choses et de manière spontanée et ces discussions me font un bien fou et me renvoient des explications qui sont exactes et boostantes.
quel est ce blocage avec cette psy qui par ailleurs est connue pour son sérieux, son implication et son humanité, elle ne m'inspire pas. pourtant le travail réalisé à ce jour a déja porté partiellement ses fruits. j'ai consulté une autre psy en lui expliquant pourquoi, le courant est très bien passé mais malheureusement celle-ci part en retraite. j'ai l'impression parfois que mon analyste  est formatée dans l'aspect le plus "dur" de l'analyse et que ça ne peut pas convenir à ma personnalité fantaisiste. je suis desespérée, impuissante mais je dois m'en sortir, je ne fais pas cette analyse par plaisir, les symptomes etaient tres lourds et mon passé très complexe. que faire pour m'en sortir, que se passe t-il ? merci de votre réponse

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#2  38362

Re: fin d'analyse et depression

Madame,

Tout d'abord, je souhaite vous rappeler que je ne connais rien de vous, que je ne suis pas votre analyste et que par conséquent les pistes qui vont vous être soumises par ce biais pourraient être des pistes d'ouverture d'un dialogue avec votre thérapeute.

Si vous vous sentez malade et/ou suicidaire, il serait bon que vous vous rapprochiez urgemment de votre analyste pour lui exprimer clairement cette souffrance, afin qu'elle vous aiguille si nécéssaire vers un médecin.
--
Lorsque vous libérez/échangez des paroles avec un camarade ou avec un médecin généraliste qui n'est pas en travail direct avec votre inconscient, l'enjeu du "dire", de vos mots, ne sont plus les mêmes.
Les paroles alors coulent en totale libre association, vous avez le sentiment que cela vous est plus facile et cela l'est car il ne s'agit là que de "l'actuel", vous rester fixée sur votre actuel.

Avec votre analyste, il se joue tout autre chose. Le travail que vous effectuez avec votre analyste découle sur une/des  résistance(s)  à  la  remémoration.

Votre inconscient ne vous laisse pas parler librement, il vous renvoie à l'écoute que peut en faire votre analyste, car il est le sujet censé savoir. En cela, vous répétez en quelque sorte au travers de votre thérapeute quelque chose que vous ne dites pas. Il s'agit là d'un transfert établi.

A la fois la présence du transfert démontre que la parole résiste à révéler l’inconscient, mais également à l’exprimer.

L'analyste contrairement à l'ami  "demande" sans le faire au patient de dire ce qu’il ne sait pas et non pas ce qu’il sait...
Le transfert est en quelque sorte un arrêt des associations, bien qu'il en créait d'autres moins simples, moins faciles, c’est une résistance à l’arrivée du refoulé et c'est là que ce joue le travail qui vous a temps servit.

L’attachement ou le rejet de l’analyste n’est qu’un masque pour permettre au réel de s'épanouir. Lacan  parlera  des  "vrais et de semblants".

"La jouissance ne s’interpelle, ne s’évoque, ne se traque, ne s’élabore qu’à partir d’un semblant". En ajoutant que "le semblant n’est pas vaine illusion, le semblant opère".

Lorsque vous vous "perdez" quelque peu en allant chercher, comme vous le faites avec moi, une réassurance, vous vous confortez dans votre résistance le temps de l'escapade. Votre "infidélité" est elle assumée auprès d'elle, lui en parlez-vous ?

Vous travaillez avec votre analyste depuis 2002, il vous appartient de vous autoriser à tout lui dire.

Votre "titre" exprime un désir de fin d'analyse, mais votre discours hurle à la continuité. Vous êtes en de bonnes oreilles qui, à vous lire, vous laisse le libre choix de vous permettre.
Bonne continuation.
Christelle Moreau
Cabinet : 54 avenue Gioffredo, NICE
06 41 18 52 56


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#3  38461

myrtille65
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Re: fin d'analyse et depression

Madame,
merci de votre première réponse qui m'a déja bien eclairée.
je reviens vers vous car je suis à nouveau perdue, "resistante, et toujours depressive. vous m'aviez alors parlé de contacter un medecin au plus vite. je suis infirmière, je connais bien la depression, aucun des antidepresseurs, quelque soient leur famille chimique et leur dosage ne me convient, les effets secondaires sont considérables, je suis donc obligée de faire sans.
je reviens vers vous dans la suite de ce que je vous avais écrit, je crois avoir compris vos explications sauf peut-etre celles inspirées de Lacan qui, comme souvent m'ont semblées compliquées. je continue mon analyse et  mes egarements sur le net ou avec d'autres personnes sont dits et discutés avec mon analyste. cependant une chose me questionne lorsque j'aborde certains sujets comme changer d'analyste quand une association me le fait dire ou un rêve très éloquant. ce soir par exemple, après le lui avoir dit, j'ai eu un au revoir glacial, avec une poignées de mains froide et moite, un regard noir et fuyant. ce n'est pas la première fois. je suis très sensible à cette communication non verbale qui me perturbe. comment pourrait-il en être autrement? ou est la neutralité bienveillante. est-ce si difficile à entendre que l'on envisage, ( ne serait-ce qu'en libre pensée) de quitter son analyste? avec elle depuis le début cela se passe comme ça une fois sur deux. cela ne m'incite pas à être à l'aise. pouvoir tout lui dire oui, je l'applique ou m'y efforce depuis le début et j'y arrive assez bien quand je suis sur le divan. mes divagations sur internet lui sont connues, rien qu'elle ne sache pas. mais je me questionne malgré son investissement et son serieux sur le "talent" qu'elle pourrait avoir malgré ses connaissances, à me laisser dire sachant que j'aurai peut-etre droit à un regard glacial. ou alors tout simplement le courant ne passe pas entre nous. elle a eu a quelques occasions des propos qui m'ont chagrinés sur des faits dont je lui parlais et dont elle a fait une interpretation fausse, ( les faits l'ont démontrés par la suite).
ma question est; l'avancée thérapeutique (on est quand même là pour ça) peut-elle être empêchée du coté de l'analyste, ( bien evidemment j'accepte le transfert, la resistance et tout et tout). j'ai eu un premier analyste avec qui j'ai eu la revelation en cours de scéances d'evenements completement refoulés, avec elle jamais.
je pense que , ce que j'appelle un bon clinicien est quelqu'un qui a ce petit truc en plus qui permet une confiance consciente et inconsciente pour l'analysant et si j'ai sa confiance consciente, inconsciemment, (ça fait quand même 14 ans) ça ne marche pas. qu'est ce qui m'empêche d'en changer me direz vous? l'investissement de mon coté est considérable, financièrement, emotionnellement, en temps et je ne veux pas clore cette page de mon histoire sans l'avoir reflechie et élaborée  aussi intelligemment que je puisse le faire.
mais mon interlocuteur a ce regard glacial quand j'en parle alors oui je suis vraiment désarmée et je sollicite votre aide.
Merci beaucoup,
cordialement,
Myrtille

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#4  38481

myrtille65
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Re: fin d'analyse et depression

je me reponds a moi meme. je suis un peu perdue sur ce site. j'ai du mal à naviguer.. doit-on payer pour avoir une réponse ou pas?
la première fois j'avais payé et j'ai eu ma réponse rapidement.
il n'y a aucune récrimination dans ma question, mais je ne comprends pas comment fonctionne ce site. des éléments nouveaux sont intervenus depuis mon dernier " post" et je suis vraiment en demande d'explication, y a t-il un moderateur quelque part? dois je faire le numero de portable? par ailleurs je n'arrive pas à payer ...

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